Chapitre 5 : Blame it on the night

54 4 0
                                    

Il devait être 6 heures de l'après midi quand ma mère vint dans ma chambre.

- Je peux entrer ? Dit elle de sa voix douce.
Je ne répondis pas à sa première interrogation, elle finit donc par entrer d'elle même. Elle s'assit sur le rebord de mon lit et caressa ma jambe.
- Tu vas bien mon ange ?
- Ne me parle pas d'ange, grognai- je dans ma couette.
Mon oreiller, trempé de larmes, n'était maintenant plus qu'un support pour ma tête qui pesait trop lourd, mon lit n'était plus qu'un refuge pour mon corps endolori, et mon corps lui même la maison d'un cœur et d'un cerveau dans l'incompréhension totale.
- Sophie est en bas, elle ne t'a pas vu depuis la rentrée. Elle s'inquiète.
- Dis lui que je suis malade. Laisse moi seule.
Ma mère soupire et se relève difficilement, elle se fait réellement du soucis. Je l'entends claquer la porte et redescendre, des voix résonnent puis quelqu'un remonte.
- Ambre Costa vous allez me faire le plaisir de vous habillez et de vous maquillez. Nous sortons. Tu crois vraiment que je ne te connais pas assez pour connaître ça ? La dépression post-rentrée est connue des élèves depuis la nuit des temps, il ne te reste plus que un an ! Tu entends ? Un an ! Et finis l'école. Malade... C'est la seule excuse que tu as réussi à me sortir ? Vraiment tu...

Je tourne la tête vers elle et mes yeux rougis par les larmes, mes cheveux en bataille et mes habits douteux la font couper net.

- Oh mon dieu... Ambre qu'est ce qu'il se passe ?
J'explose en sanglot et ma meilleure amie arrive et me prend dans ses bras, de nature non tactile, Sophie me fait toujours du bien quand elle fait ça.
- Je.. Je... Sophie... Je n'en peux plus.. Il.. Est mort.. Et.. Je n'en peux plus. Il est encore la... Inexplicablement toujours la ... A me faire mal. A m'envoyer des gens... Je n'en peux plus.
- Explique moi, je ne comprends pas, dit elle en me caressant les cheveux.
- Tu ne me croiras jamais...
- Ambre, je pense qu'en matière de tolérance, je m'y connais.
Je rigole tristement.
- Mon père a envoyé un ange pour m'aider à faire mon deuil. Il n'y a que moi qui arrive à le voir. Il s'appelle Luka.
- Oh. D'accord. IL a des ailes et il parle a Dieu ?
- Il n'a pas d'ailes mais IL a déjà parler a Dieu oui.
Je me rends compte que Sophie n'était pas sérieuse.
- Bin écoute Ambre, euh, je pense que sortir te fera du bien, un ami de Noah fait une soirée ce soir.
- Je peux pas marcher, je me suis foulée la cheville.
- Mais comment t'as fait ?
- Longue histoire. J'ai pas envie de sortir Sophie de toute façon. Amusez vous bien. Tu peux partir.

Comment aurais-je pu croire qu'elle allait avaler mes connerie, je n'y crois même pas moi même.

- T'es sure ? Je te laisse l'adresse ici, et... Prends soin de toi Ambre. Souviens toi de l'été dernier. Tu es plus forte que ca, plus forte que tu ne le penses. Je t'aime, essaye de venir.

Elle pose un baiser sur ma tête et s'en va. J'attrape mon ordinateur et tape l'adresse sur les pages jaunes. C'est celle de Charlie, un mec de terminal, sympa mais un peu lourd. Je pèse le pour et le contre quand soudain j'entends ma fenêtre claquer. Je me retourne brusquement en attrapant un coussin et le lance dans la pièce. Il vole et transperce... Luka.
Mes pupilles se dilatent et je me réfugie a l'opposé de ma chambre.

- Qu'est ce que tu fais la ! Hurlai-je.
- Calme toi Ambre.. Tu vas alerter toutes les maisons voisines. Je suis venu m'excuser pour ce matin, je n'aurais pas dû apparaître alors que tu étais avec ton...sauveur.
- Mon sauveur s'appelle Louis. J'accepte tes excuses.

Alors que je finis ma phrase, un rire nerveux vient s'emparer de moi. Je parle actuellement à un fantôme. Tout est normal.

- Je préfère te voir rire que pleurer tu sais ?
- J'imagine.. Finis-je par dire.
- Bon, j'aimerais que nous repartions sur de bonnes bases. Je m'appelle Luka et je suis là pour t'aider que tu le veuilles ou non chérie, donc tu vas me faire le plaisir d'aller à cette fête.
- Comment tu sais pour la fête ? Dis je en me méfiant.
- Ambre, ambre, ambre.... Je sais tout.

Je soupire.

- Bon...j'aimerais bien passer le reste de ma journée à te poser des questions mais je pense que tu as raison sur cette soirée. Mais je n'ai rien à mettre...et ma cheville est foulée.

Un sourire narquois apparaît sur le visage pal de Luka, ses yeux bleus profond se plissèrent à cause de ses pommettes remontées, il passa sa langue sur ses lèvres rouge sang et une main dans ses cheveux noir corbeau. Je penchai la tête sur le côté et pendant une demi seconde mon cœur s'emballa. 

Puis une chaleur intense se fit alors ressentir dans ma cheville, puis plus rien. Plus aucune douleur.

- Mais... Comment...

Il disparaît puis réapparaît derrière mon dos, je sentais son souffle derrière ma nuque. Il fallait que je parle.

- Euh, je disais... Que.. Je...

- Rien à mettre ? Dit il, demandes chérie ! Tu n'en as pas marre d'être toujours un petit ange ? dit il en regardant mon lit.
En suivant son regard, je sursauta de stupeur. La devant mes yeux se tenait une tenue ainsi qu'une paire de chaussure.
- Tu me fais marcher ? C'est toi qui à fait ça ?
IL sourit en guise de réponse. Je m'approche lentement et observe la tenue. Un haut rouge a lacet plus que décolleté, un taille haute noir et des bottines en cuir.
- Pour un ange gardien tu as des goûts démoniaques, dis-je ironiquement.
- Allez va mettre ça, je t'attends la.
Je sors de ma chambre pour aller dans la salle de bain et enfile la tenue qui me va bizarrement parfaitement. Je relève deux mèches de mes cheveux et les attachent derrière pour me faire comme une couronne. Je me maquille et met un coup de parfum. Je commence à ressembler à quelque chose. 
Je ressors 30 minutes après et rentre dans ma chambre. Luka est parti, Il a mis un mot sur mon lit :
"Ravissante"
Je souris et tourne sur moi même pour voir s'il n'est pas la. Personne. Il faudrait peut être que je me résolve à accepter que ce garçon voit tout et sait tout. Mais j'ai quand même 100 questions a lui poser. Et ce n'est pas l'attention de ce soir qui va me faire complétement réaliser ce qu'il se passe. 
Je descend les escaliers en trombe, ma mère est en bas.
- Maman, en fin de compte je sors.
- Ok mais tu es ici a 3 heures max et je veux l'adresse.
Je lui tend le papier avec le numéro de Sophie et l'adresse de Charlie.
- Tu n'as pas ton portable ? Dit elle inquiète.
- Non mais ne t'en fait pas maman, tout ira bien.

Comment vais je faire pour lui infliger ce que je dois faire. Je ne vais pas y arriver,  je vais le décevoir, et elle aussi, si belle... Comment vais-je faire.

_______

Bon pour me faire pardonner, j'écris un autre chapitre que je posterai ce soir.
Je vous embrasse.
S-

Aimez !

Commentez !

AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant