Angel

Chapitre 9 : Idk

-   Ambre ! Par ici ! Vas y lance ! - me crie Sarah - tu peux marquer, allez !

Nous sommes vendredi, dernière heure de cour.
Sport.
Autant vous dire que je n'aime que courir. Les sports collectifs et autres m'ont toujours horripilés. Déjà parce que j'aime me la jouer solo, alors forcément dans un sport collectif, je vous laisse imaginer ce que ça donne. Ensuite parce que le sport scolaire est une vraie torture. Qui aime enfiler des maillots fluo qui sentent la transpiration ? Qui aime se faire crier dessus par une prof qui jure que " le sport c'est la vie" ? Pas moi.
Je suis devant les buts, 4 filles de l'équipe adverse me regardent, furibondes, prêtes a me sauter dessus. Je ne sais pas quoi faire. Le ballon est à mes pieds, je suis sur place depuis 3 secondes, mon cerveau essaye d'analyser les issus.
Je suis seule face à ces regards poignant, face au regard désespérées de l'entraîneuse et face à tous ceux qui entourent les clôtures du stade, venus pour voir la fin du match. Et alors que je m'apprête, dans un élan de courage, à lancer le ballon, je croise les yeux bleus et joueur de Luka. IL est perché sur la cage des buts de nos adversaires. Ses jambes balance dans le vide et même si la hauteur n'est pas ahurissante, la liberté avec laquelle il les bouge démontre une assurance bien supérieure à la mienne. D'un regard appelant à l'aide, je le supplie. Tu peux au moins m'aider pour ça, non ? Pensais-je.

C'est alors que autour de moi, le vent sembla moins fort, les regards plus vide, les bruits plus doux. Jusqu'à arriver à l'immobilité de toute les personnes et au silence de tout le monde. Le temps s'était arrêté. Je cru un instant que moi aussi, j'étais devenu prisonnière, mais non, le ballon devant moi vacillait et mes jambes flageolaient toujours autant. Que devais-je faire ? Si je tirais, quand le temps redeviendrait "normal", toute les personnes ici croiront que le ballon s'est téléporté dans les buts.

Je regardai Luka, il ne savait pas quoi dire. Il me regardait tout sourire comme si c'était moi qui venait d'arrêter le temps. J'haussais les sourcils, à la quête d'un quelconque regard compatissant.

- Tiens toi prête, déclare t'il au loin d'un ton joueur.

Puis d'un coup, les visages se sont remis à s'exprimer, les arbres à bouger au ralenti.

- Maintenant !!!!!!! Hurla Luka.

Sans m'en rendre compte, mon corps prit de l'élan et se rapprocha dangereusement du ballon. Mon pied droit se balança d'avant en arrière pour venir donner une frappe monumentale dans le ballon. En temps normale, cette frappe aurait été arrêtée nette par les défenseurs ou par le goal. Mais étant donné que tout le monde était au ralenti, le ballon, pour eux, volait trop vite dans les buts. Et personne ne pu l'arrêter.

D'un coup tout redevint normal, le ballon rentra dans la cage, s'enfonça dans le filet, et tout le monde de mon équipe vint en criant vers moi.
Je cria moi aussi, percer par une émotion forte de réussite. Tout le monde me regardait en souriant et en applaudissant, je me sentais adulée alors que ce n'était qu'on vulgaire match et que je n'étais pas seule sur ce coup la.

Je tournai alors la tête vers les buts mais Luka n'était plus la.

- Non mais Ambre ! Ou as tu trouver cette force ? Le ballon à sillonner les airs c'était impressionnant !! Me sourit Léa, une fille de ma classe.

- Oh je sais pas, j'ai été prise d'euphorie et la force a été naturelle, mentis-je.

Après ça je m'éclipsai, ne voulant pas répondre aux questions gênante des autres personnes et de l'entraîneuse.

Je rentre dans les vestiaires, prend mes habits propres, mon gel douche et ma serviette.
J'allume le jet, et l'eau chaude vient naturellement détendre mes muscles. Je pousse un râle de bonheur en pensant aux points que j'ai du récolter sur mon barème. Je commence bien l'année, grâce à Luka. Le problème avec la triche c'est que c'est quelque chose de mal qui n'entraîne que des choses bien si l'on ne se fait pas prendre, donc forcément on a bien envie de recommencer. Mais je me résonne, je ne veux pas obtenir mon bac en trichant, mon père se retournerait dans sa tombe.
En sortant de la douche, les autres filles ont déjà emplis les vestiaires.
- Euh, Ambre, un garçon t'attend devant les locaux, me lance timidement une fille de mon groupe.