Chapitre 8 : Erase

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Nous sommes Lundi. Je n'ai ni la force ni l'envie de commencer réellement les cours . Pas la force de voir Edward et de gentiment lui expliquer qu'il n'est absolument rien pour moi en tant qu'amoureux. Pas la force de voir mes professeurs, mes notes désastreuses et ce tableau noir, où le savoir y sera marquer a la craie blanche.
J'entends un faible grattement à ma porte, je lève alors ma tête.

-   Ambre ? Premier lundi ! Chantonne ma mère, un jus de fruit a la main.

Je rumine, ressassant alors l'idée que ma mère avait oublié la reprise.

-    Suis-je vraiment obligée ? Je veux dire, je pourrais être déscolarisée non ?

-   Oui bien sûr ! Et puis tu finiras vieille fille avec 12 chats ?

-   Ça n'a absolument rien avoir avec la déscolarisation maman ! Rigolais-je.

Elle soupire et s'avance en me tendant le jus de fruit.

-   Où sont passés tes rêves ma chérie ?

J'attrape le verre et la regarde s'en aller. Sa phrase me marque. C'est vrai, où sont ils ? Ils sont sans doutes partis avec Papa.

Pas le temps de regretter. Je tourne la tête vers mon réveil et constate qu'il est déjà 7h20. Je saute de mon lit et pars me préparer.
Un coup de brosse, un maquillage léger, un gros pull, un jean et des converses. J'attrape mon sac et pars en coup de vent.
L'air dehors commence à se rafraîchir, on sent que l'hiver arrive. Je marche au rythme de ma propre respiration et arrive rapidement à l'entrée de mon lycée. J'essaye d'apercevoir mon groupe.

- Ambre !

C'est la voix de Noah, je me retourne alors pour les apercevoir assis sur les rambardes devant l'établissement.

J'entends Sophie chuchoter " je t'avais dis qu'elle allait venir ". Je fais mine de ne rien avoir entendu et leur fait la bise à tous les deux. Noah sort un paquet de cigarette et me le tend.
- Noah, tu sais que j'essaye d'arrêter. Mais merci quand même.
Il fait une légère moue et tend le paquet a Sophie qui n'hésite pas à en prendre une. Le problème avec la cigarette c'est que je n'ai jamais vraiment eu envie d'arrêter, parce que ca me détendait. C'est plutôt la peur que ma mère l'apprenne qui me pousse. Je sais la déception qu'elle ressentirait, je pense qu'elle se sentirait coupable. Et c'est la dernière chose dont j'ai besoin, décevoir ma mère.

Je sens une main se poser sur ma taille, je sursaute et vois la bouille d'Edward me sourire. Je m'approche naturellement de lui et lui fait la bise. Je baisse ensuite les yeux deux secondes pour retrouver le visage choqué de Sophie, Noah et Ed quand je les relève. Merde. Je lui ai fait la bise.
- Je rigolais !! Fais-je mine en rigolant faussement.
Je me retourne ensuite vers Edward et pose un baiser rapide sur ses lèvres. Ça me dégoûte vraiment d'embrasser mon meilleur ami. Vraiment.

Je suis partie un peu avant mon groupe pour repérer ma classe et parler à mon professeur principal. Alors que je commence à monter les escaliers sombre et vides du bâtiment 600, une main m'attrape le bras. Une légère décharge se fait ressentir dans mon corps. Je crie et pousse la dite personne par réflexe. Elle perd l'équilibre mais je réussis en me retournant à attraper ce qui me semble être un col. Je l'attire brusquement contre moi et nous tombons dans le sens inverse, sur le seuil du premier étage.
Je suis prise d'un rire nerveux qui fait trembler mon corps. Trop d'adrénaline dès le matin ce n'est pas bon pour le cœur, je vous le dis.
Un rire grave et doux se mêle au mien et je n'ai même besoin de tourner la tête que mon cœur et ma tête sont en ébullition. Je sais que c'est Louis qui est à côté de moi.

- C'est toujours comme ça la vie avec toi ? Déclare Louis a la fin de notre fou rire.

- C'est a dire ?

AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant