Chapitre 6 : Tout va bien

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alright super grass

Les derniers rayons de soleil traversent les vitres de ma voiture, illuminant d'une magnifique lumière dorée mes mains et toutes les choses autour. J'ouvre la fenêtre pour laisser la brise d'automne, à la senteur de feuille morte, envahir ma voiture. A la radio, Alright de Supergrass, la chanson du film Lol. Je balance la tête, et me crois un peu trop dans un film à en croire le regard des passants.

Vous savez, ces moments la, ces moments que vous essayez de graver dans votre mémoire en vous forçant et en vous disant "souviens toi en". Ces moments de pur bonheur, où vous oubliez que vous êtes malheureuse, où vous oubliez que tout ne va pas bien. Et bien dans la voiture, je vivais un de ces moments. Le soleil, les feuilles, la musique, la fête et ...Louis. Pourquoi est ce que je pensais à lui?

Je ne savais pas, peut être à cause des ses yeux, de sa voix, de son histoire, d'hierquand nos regards se sont croisés et où j'ai su je ne sais pas comment que j'allais être attirée par lui. Je pense à lui depuis ce matin, quand nos deux corps se sont entrechoqués. Je pense à la probabilité infime que nous avions de courir dan le même parc par ce temps. A la probabilité infime qu'il m'arrive peut être quelque chose de bien, depuis longtemps. 

Perdue dans mes pensées je failli louper un feu et cartonner une autre voiture. 

- Non mais ça va pas la tête ! Regarde un peu ou tu vas !

Mais cette voix... 

- Edward ?? dis je surprise en voyant sa tête sortir de la voiture en face de moi, au croisement. 

- Ambre, ma belle ! Mon dieu désolé je ne t'avais pas vu. Comment tu vas ? Tu vas chez Charlie ? crie t'il a cause de la distance. 

Je baisse la musique et passe la tête par la fenêtre, en souriant quand David Bowie commence a se jouer. 

- On dirait que oui, je te suis.

Je redémarre au feu vert et tourne a droite pour suivre la vieille voiture d'Ed, bleu pastel, qui ressemble a une Cadillac. Je l'avais aidé à la retaper le jour de ses 16 ans, lorsqu'il l'a eu. Que des bons souvenirs avant que tout change..ou alors c'est moi qui est changé. 

Ne laisse pas des pensées noires t'envahir, tu es la meilleure.



Au bout de 10 minutes, nous arrivons devant la maison déjà pleine de gens, de grandes baie vitrée donne sur le salon, et la pelouse devant est envahie de jeunes du lycée. Je gare ma voiture devant celle d'Edward puis je descends en faisant attention à ma cheville, puis je me souviens du miracle que Luka a fait. En me relevant, je claque la portière et me tourne vers Edward. Celui ci me regarde la bouche ouverte. 

- Qu'est ce qu'il y a, dis je paniquée, j'ai un insecte ? J'ai quoi ? Edward !!

- Ahahahah mais rien Ambre, tu es juste magnifique, comme toujours mais la, tu surpasses tout. 

Je rougis et me rapproche de lui, en posant ma main sur sa joue. "T'es vraiment adorable". Ses joues rougissent, mais je met ça sur le coup du froid. Je le prends ensuite par la main et le traîne jusque dans la maison. Plusieurs regards masculin se posent sur moi et je me sens soudain mal a l'aise. La tenue de Luka est un peu trop osée pour moi, il y a 2 ans je n'aurais pas hésité mais la...

Ils ont tous envie de te connaitre, réussis a être heureuse.

Sophie et Noah se matérialisent devant moi. 

- Wow Ambre je ne te connaissais pas aussi...Tu es magnifique, j'en connais plein qui aimerait tenter leur chances. 

Voyant qu'il crée un malaise il ajoute qu'il est content de me voir. Sophie me sert dans ses bras. 

- Je suis contente de te voir, je suis vraiment heureuse. Amuse toi. Tu le mérites Ambre. 

Je baisse la tête. Je n'aime pas quand les gens me parlent de ça, du bonheur. J'ai l'impression d'être plus pathétique à leurs yeux qu'aux miens.

Edward m'emmène ensuite au bar, où je croise Charlie, je lui fais la bise et après une remarque plus que lourde sur mon décolleté, il nous tend une bouteille de vodka. Edward nous installe derrière le bar et prend deux verres en plastique, il verse une bonne quantité du liquide incolore et remplie l'autre moitié avec du jus. 

Je grimace rien qu'à l'idée de mettre cette boisson bien trop sucrée dans ma bouche. On pourrait pas faire de meilleurs cocktails ? 

- Cul sec ma belle, sourit il. 

Je porte le verre a ma bouche et ne pense même pas à quel point je haie la vodka, je ne réfléchie plus, Edward compte jusqu'à trois. 

1, 2, 3. 

Ma gorge me brûle puis mon œsophage puis mon ventre. Puis mon corps entier a chaud, même si mon cœur reste de glace a quelques endroits. Edward me presse contre son cœur, battant plus vite que la musique. L'alcool surement. Je le lâche, reboit un verre et enlève ma veste en cuire sous son regard pressant. 

Je ne sais pas ce qu'il a ce soir, mais il est bizarre. Il ne semble pas agir comme d'habitude envers moi, comme si notre relation en une journée s'était transformée.

Je m'avance vers ce qui me semble être la piste de danse et je commence a me lâcher sous le bruit étouffant des basses, des autres corps, de la masse. Je passe ma main dans mes cheveux brûlants, comme si ma tête allait explosée, je chante, je crie. Je souffle, puis je recrie, je redanse, je rebois. Sophie passe devant moi le temps d'une chanson, puis Noah me fait rire sur une autre chanson, puis Edward.

Nos deux corps se font de plus en plus proche, nos souffles se mêlent ensemble, il pose timidement ses mains sur mes hanches et s'apprête a les enlever mais je pose les miennes sur le dessus de son avant bras pour ne pas qu'il le fasse.

 Et à ce moment, je ne sais pas pourquoi, surement parce que je me sentais seule et complètement en manque d'amour, je m'approche de lui, tirant sur son cou pour que lui aussi vienne à moi, et pose mes lèvres tremblantes sur les siennes toutes aussi désireuses. Nous arrêtons tout mouvement, avide de sensations, mais rien ne se passe, en tout cas pas pour moi. Rien, aucunes étincelles, aucun frissons, rien. Je m'enlève aussitôt et regarde que Edward n'a pas l'air du même avis. Alors que j'allais dire que tout ça n'étais qu'une erreur, il a déjà reposé ses lèvres sur les miennes. Son baiser n'est pas désagréable mais je ne ressens juste rien. Et avant que je réalise ce qu'il se passait, j'étais a l'étage et je m'apprêtais a rentrer dans une chambre avec lui. 

- Eh Edward qu'est ce que tu fais la ? On est ami non ? 

- Ami ? Ambre, je t'aime depuis que tu m'as volé mon crayon de couleur en maternelle. Je suis fou amoureux de toi depuis le premier jour. Je suis amoureux de toi. On est pas ami, je sais que tu ressens la même chose. 

Avant une vulgaire tirade du type "je t'aime dès le premier jour " ne m'aurait pas faite flancher de sa part, elle m'aurait même fait rire.

 Mais là, qu'est ce que je ressens exactement ? Avec moi, maintenant, la colère et l'amour sont indifférenciables, la tristesse rime avec quotidien et pour les quelque bons moments que j'ai dans une journée, je ne peux pas vraiment dire que je suis heureuse. Alors peut être que je suis amoureuse de lui mais que je ne le sens pas parce que c'est noyé parmi la confusion et la peur de ne pas pouvoir aimer ,un jour, un autre homme que mon père. Alors je décide de fermer la porte de cette chambre, d'embrasser Edward, et de peut être le regretter. Mais pour un moment je me sentirai réellement aimé, et je ne demande que ça. 


Tout le monde semble s'accorder à mes plans. Un mal pour un bien Ambre, ne m'en veut pas.


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Pardon.. 

j'AI sacrifie mon DM de math pour écrire ce chapitre, la suite vite vite !!!!

je vous embrasse

S-



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AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant