don't swear ➳ cashton { slow update } ✺

0.3

La journée était passée vraiment lentement. J'étais excité. Dans tout les sens du termes. Luke m'avais boosté, donné des tas de conseils. Je ne savais même pas encore si j'allais les appliquer mais ce que je savais, c'est que j'allais faire de mon mieux pour le provoquer, en espérant qu'il réagisse comme je l'espère.

J'avais vraiment peur qu'il ne soit pas gay, ou bien même bisexuel. Ma grande-soeur à qui je raconte absolument tout, même.. ça. M'a assuré que je pouvais faire changer de bord n'importe quel hétéro. Je pense qu'elle en rajoute mais, ça m'a donné confiance.

Quand j'entre dans la salle d'anglais, pour la deuxième fois de la journée, il est déjà là, ses lunettes sont posées parfaitement sur le bout de son nez. Et ses sourcils froncés lui donnent un air vraiment concentré et j'adore ça.

Je lance négligemment mon sac sur mon pupitre habituel, et me laisse tomber sur ma chaise. Ce silence me pèse déjà et je ne pourrais pas supporter plus longtemps d'être enfermé, seul, dans la même pièce que lui.

Je pose un coude sur la table et j'écrase ma joue contre ma main. Je laisse échapper un long soupir avant de sortir ma trousse ainsi que le travail que je suis censé faire de mon cahier d'anglais, puis je reprends ma position initiale, frappant mon stylo bic contre la table.

"Arrêtez ça"

Je souris de satisfaction, il a légèrement remonté ses lunette et sa mâchoire et serrée d'agacement, parfait.

"Je ne comprends pas le devoir que vous m'avez donné ce matin"

Je n'ai pas l'habitude de faire l'insolent, même si là, je n'ai rien fait du tout, par rapport à certains. Je ne veux pas qu'on pense que je joue un rôle juste pour attirer ce prof, parce que je ne fais pas exprès, j'ai juste envie de l'énerver, c'est plus fort que moi. L'envie de le voir, le visage dur et les poings serrés sur ses hanches face à moi est omniprésente et quand il soupire avant de se diriger vers moi, pour m'aider, je sais déjà ce que je vais faire par la suite : essayer de le déstabiliser.

Il se penche vers moi et ses boucles chatouillent légèrement mon nez, c'est agréable, donc je ne dis rien, mais alors qu'il m'explique ce que je suis censé faire, et qu'il corrige mes fautes, je préfère me concentrer sur sa parfaite odeur, puis décide après un court instant de réflexion, de commencer ma mission. Depuis qu'il était arrivé j'inspirais et expirais avec le nez, mais j'ai une nouvelle idée. Je laisse mon souffle chaud s'échouer sur la peau de son cou ce qui le fait frémir,

"Tu n'as pas correctement accordé le-"

Je continue et l'entends murmurer un "oh, god", très faiblement. Je pense que je n'étais justement pas censé l'entendre mais ça m'a donné encore plus de courage. Il finit son explication très rapidement et retourne vers son bureau d'un pas décidé. Il a l'air frustré et ça veut dire que j'ai réussi. Quand je remarque la chair de poule toujours présente sur ses bras, un énorme sourire joueur se dessina sur ses lèvres.

"Avez vous froid, monsieur Irwin?" Ma voix était peut-être sortie un peu plus rauque qu'elle le devait. Mais c'était parfait. Il s'était figé.

"Travaillez"

Bingo.

"Vous êtes très beau"

Cette remarque lui a maladroitement fait lâcher son stylo, mais il a fait mine de ne pas s'en occuper, préfrant masse ses tempes. Il reprenait bruyamment sa respiration. Comme s'il la retenait depuis vingt minutes ou comme s'il était très remonté contre moi. Ce bruit me plaisait.

Il ne disait plus rien et j'étais déçu. Donc je me suis dépêché de finir. Puis quand ma feuille fut remplie ( j'avais évidemment pris soin de ne pas me relire ), je suis allé vers son bureau pour la lui donner. J'avais les joues rouges et je mordais ma langue parce que je devais faire quelque chose.

Je me suis donc penché vers lui, comme il l'avait fait pour moi, et j'ai posé mon devoir sur ceux qu'il corrigaient actuellement. Il souriait et j'avais l'impression que les rôles étaient échangés. J'avais voulu faire mon malin et profiter de ses moments de vulnérabilité. Mais il était m'intimidait à nouveau.

Je suis revenu à la réalité quand j'ai senti son index dessiner une ligne invisible, de ma joue à mes lèvres qui se sont automatiquement entrouvertes sous son toucher. Il a ensuite, sensuellement remplacé son index par son pouce et a caressé ma lèvre inférieure avec celui-ci.

"Qu'est ce que vous me faites, Hood?"