Un anniversaire inoubliable ♥

∞ Chapitre 3 ∞

Jorge se réveilla à huit heures puis appela la réception. Il prit sa douche, s'habilla puis sortit.
Ce fut une heure plus tard que Tini se fit réveillée par quelqu'un qui frappait à la porte.
- Qui est-ce ? demanda-t-elle encore endormie.
- C'est la réception, mademoiselle ! annonça le garçon d'étage.
- J'arrive, donnez-moi une minute ! dit-elle en enfilant son peignoir.
Elle ouvrit la porte et découvrit un magnifique bouquet de fleurs.
- Vous devez faire erreur, dit-elle au garçon.
- Non, mademoiselle ! C'est marqué sur l'étiquette : chambre 18.
- Ah bon ? s'étonna-t-elle. Merci ! dit-elle en prenant le bouquet.
Elle referma la porte et découvrit s'il y avait un mot dessus. Elle chercha un peu partout et en trouva un qu'elle lit à voix haute :
"Un bouquet de fleurs pour la plus belle fille de la Terre !" Signé : Un admirateur secret.
- Mais qui m'envoie ces fleurs ? se demanda-t-elle. Il n'y a pas de nom ! Qui c'est ? Je serai curieuse de savoir qui est ce mystérieux admirateur ?
Elle prit un vase qu'elle trouva dans un placard, fit couler de l'eau puis déposa délicatement les fleurs dedans.
- Elles sont magnifiques ! constata-t-elle en se parlant toute seule.
Quant à Jorge, il était toujours en vadrouille car il voulait l'oublier mais il n'y avait rien à faire, son visage lui revenait sans arrêt en plein visage.
"Non, ce n'est pas possible ? Pourquoi cette fille te hante-t-elle alors que tu as fait sa connaissance seulement hier soir ? Je ne peux pas être amoureux d'elle en la connaissant à peine non ? Ou alors... non... Je ne peux pas y croire ? Ai-je eu un coup de foudre pour cette fille ? Elle est tellement... belle, gentille, douce ! J'adorerai la connaître un peu mieux mais elle doit avoir quelqu'un dans sa vie. Quelle chance il a ! Mais pourquoi je n'essaierais pas de la connaître mieux et voir si on a des points communs ? Voilà ce que je vais faire !" s'écria-t-il dans le parc.
Quelques personnes qui passaient par-là, le regardèrent étonnés. Il s'empressa de rentrer à l'hôtel pour voir si Tini était dans sa chambre. Il alla à la réception et demanda :
- Excusez-moi, monsieur, pouvez-vous me dire si mademoiselle Stoessel est dans sa chambre ?
- Oui, en effet ! dit-il en regardant sur le tableau où toutes les clés des chambres sont accrochées. La sienne n'est pas là et je ne l'ai pas vu sortir.
- D'accord, merci ! répond Jorge en se dirigeant vers les ascenseurs.
Une chance, un couple descendait quand il arriva devant. Il y entra, appuya sur le chiffre "2" et réfléchit au prétexte qu'il pourrait lui donner pour passer un moment avec elle. L'ascenseur arriva à l'étage, Jorge y descendit puis prit le couloir de droite. Il n'était plus qu'à quelques mètres de la fille qui hantait ses jours et ses nuits et ne savait toujours pas quoi lui dire. Il arriva devant la porte de Tini, leva son bras pour frapper puis réfléchit un instant et se résigna à le faire car il ne voulait pas la déranger. Il alla vers sa porte de chambre, l'ouvrit à clé et referma la porte derrière lui.
Tini s'habilla car elle souhaitait sortir pour réfléchir à sa vie, à sa magnifique surprise de la veille, mais aussi à cet admirateur secret. Ça la tracassait de ne pas savoir qui c'était. Elle ouvrit sa porte, la ferma sans la claquer, se dirigea vers la chambre de Jorge car elle apprécierait de faire plus ample connaissance avec ce merveilleux jeune homme, beau qui plus est. Elle arriva devant la porte 20, allait frapper puis changea d'avis et rentra précipitamment dans sa chambre. Elle n'en ressortit pas de la soirée.
Chacun dîna dans sa chambre puis se coucha en pensant à l'autre.
" Tini ? Tu ne peux pas être attirée par ce garçon ? Tu as quelqu'un dans ta vie, je te rappelle. Il s'appelle Peter, au cas où tu l'aurais oublié ! " dit une petite voix intérieure.
Elle s'endormit vers onze heures et ne se réveilla qu'à huit heures. Jorge, quant à lui, revoyait ce visage d'ange, avec une voix sublime, qui vous emporte à des millions de kilomètres d'où vous êtes. Il s'endormit un peu plus tard et se réveilla approximativement à la même heure.

23 mars.

Tini prit sa douche, s'habilla d'un jeans bleu et d'un haut blanc avec des baskets blanches car elle avait décidé juste avant de s'endormir d'aller visiter l'autre partie de la ville car avec Peter, elle n'avait pas pu tout faire. Elle alla se promener au nord de la ville car il paraîtrait qu'il y avait de fabuleux monuments qui doivent être vus quand on est à Genève. Elle marcha de longues heures, et commença à être fatiguée mais ne voulait pas rester enfermée dans sa chambre d'hôtel. Elle prit la décision de se diriger vers le grand parc à côté de l'hôtel. Quant à Jorge, il décida d'en faire autant, disons plutôt aller voir ce magnifique parc qui n'est pas très loin de l'hôtel et où il pourrait être inspiré pour une merveilleuse chanson. Quand il s'assit sur un banc, il sortit un bloc de papier, son stylo, ferma les yeux un instant puis pensa à une mélodie, ensuite à des paroles. Mais rien ne vit. Il était en manque d'inspiration. Il s'énerva intérieurement, ouvrit les yeux, et là... là devant lui, à quelques mètres, il vit un ange arriver dans sa direction.
- Mais... Mais... C'est elle ! Je ne peux pas le croire ! Je la rêve et elle est là, devant moi. Jorge, tu es un grand garçon, elle ne va pas te manger, propose-lui ta compagnie ! C'est ce que je vais faire ! décida-t-il en se parlant à lui-même.
Il se leva, rangea ses affaires dans son sac puis courut vers elle. Elle sursauta un peu car vu comme elle était ailleurs, elle ne l'avait pas vu venir.
- Jorge ? Quelle surprise ! Que fais-tu là ? voulut-elle savoir.
- On a eu la même idée apparemment. Faire une promenade dans cet endroit magique !
- C'est vrai ! acquiesça-t-elle, toute timide.
- Accepterais-tu ma compagnie à tes côtés, Tini ? On peut aller s'asseoir sur un banc et parler de ce que tu veux, apprendre un peu plus à se connaître ? lui proposa-t-il.
- D'accord ! J'accepte avec joie !
Tous les deux, assez rapprochés l'un de l'autre, se rapprochèrent d'un banc, un peu en retrait des autres afin de ne pas être vus ou reconnus. Il l'invita à s'asseoir puis commença à lui poser quelques questions. Elle y répondit complètement tout en ne citant pas Peter. Elle n'y tenait pas. Elle lui expliqua qu'elle ne savait pas encore quoi faire de sa vie. Elle avait fini ses études au lycée mais à l'heure actuelle, ignorait complètement ce qu'elle voulait faire de sa vie. Elle en fit tout autant et lui posa plusieurs questions sur sa vie, sa passion, ce qu'il aimait manger et c'est à ce moment-là, qu'un vendeur ambulant passa près d'eux et qui vendait de magnifiques pommes d'amour. Tini se leva d'un bond, ce qui fit rire Jorge qui la regardait bizarrement. Elle se rendit compte qu'il l'observait.
- Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai quelque chose sur le visage ? demanda-t-elle, gênée.
- Euh... Non, non ! C'est... juste que... Euh... Tu m'as fait rire en te levant d'un bond ! répliqua-t-il en bafouillant.
- Je suis désolée mais je ne résiste pas aux pommes d'amour.
- Ah oui ? s'étonna Jorge, amusé. Alors, permets-moi de te l'offrir, ça me fait plaisir ! dit-il tout en sortant quelques pièces de sa poche.
- Merci beaucoup mais je pouvais me la payer, tu sais ?
- Je n'en doute pas mais je te répète que ça me fait plaisir. Et si tu refusais, je me sentirai offensé.
- C'est d'accord ! Je ne veux en rien t'offenser, loin de là est mon idée. Alors, merci Jorge !
- De rien, Tini !
Et sans aucune raison, ils rirent tous les deux.
" Qu'est-ce qu'elle est belle, quand elle rit ! Elle est merveilleuse, belle ! Elle a tout pour plaire. Jorge, tu es en train de tomber amoureux d'elle et tu ne le dois pas ! Tu as Stéphie ! "
- Jorge ? Jorge ? l'appela-t-elle en lui touchant le bras.
- Quoi ?
- A toi de me le dire car il y a un instant, tu étais avec moi, on parlait et à la seconde d'après, tu étais comme qui dirait... parti loin d'ici !
- Non, ça va ! dit-il pour la rassurer.
Il voulait lui avouer qu'il avait déjà des sentiments à son égard, bien que ça ne faisait que deux jours qu'ils se voyaient, mais elle risquerait de se moquer de lui, de l'envoyer promener. Par conséquent, il se résigna à le faire.
Ils continuèrent de parler de cinéma, des dernières vacances enfin de plein de sujets divers et variés et ils avaient plusieurs points communs : le chant, la danse, certains plats cuisinés, la musique.
Les cloches de l'église sonnèrent huit heures du soir et Tini réalisa quelle heure il se faisait.
- Oh non ! Il est déjà huit heures ?
- Et oui ! confirma-t-il. Je n'ai pas vu les heures passer en ta charmante compagnie, Tini. Et si je te proposais de dîner tous les deux au lieu d'être tout seul, chacun de son côté ?
- Je ne veux pas te faire perdre ton temps ! l'informa-t-elle.
- Mais je ne perds pas mon temps quand je suis avec toi, loin de là ! Je t'avouerais même que je passe le meilleur après-midi depuis très longtemps. Et je suis sincère.
- Merci ! Et moi aussi, je passe un agréable moment en ta compagnie, Jorge. Je vais peut-être te sembler carrément bizarre mais... J'ai l'impression que nous sommes liés par quelque chose, c'est difficile à expliquer mais c'est ce que je ressens.
- Tu n'es pas bizarre, rassure-toi ! Je ressens exactement la même chose mais je n'osais pas t'en parler afin de ne pas paraître stupide.
- Tu n'es pas stupide ! Bon, je commence à avoir faim, on y va ? suggéra-t-elle.
- Euh, oui, pardon ! Je te propose donc d'aller directement dans un restaurant...
- Jorge ? l'interrompit-elle.
- Oui !
- Je voudrais déjà aller me changer, si tu n'y vois pas d'inconvénient. Je voudrais m'habiller un peu mieux.
- Ne change rien ! Tu es parfaite, comme ça ! la complimenta-t-il.
- Eh ben, merci infiniment ! dit-elle en rougissant.
Il la prit par la taille et rentrèrent comme ça à l'hôtel puis allèrent au restaurant de l'hôtel car ce qu'on y mangeait était vraiment très bon. Un serveur leur montra leur table puis Jorge aida Tini à s'asseoir en lui présentant la chaise. Il avait devancé le serveur. Jorge prit place face à Tini et il la regardait fixement.
- J'ai quelque chose sur le visage ? demanda-t-elle, curieuse.
- Euh non, non !
- Eh bien alors, pourquoi me regardes-tu comme tu le fais ? voulut-elle savoir.
- Parce que je veux me souvenir de cet instant tout le reste de ma vie.
- Tu ne dois pas dire ça !
- Et pourquoi ça ? demanda-t-il, curieux.
- Parce que lorsqu'on va quitter Genève, on ne se verra pas à Buenos Aires. Tu as ta vie, moi la mienne ! On passe de bons et agréables moments pour l'instant, on parle de tout mais de retour à Buenos Aires, nous allons revenir à la réalité et on ne se verra plus.
- Pourquoi dis-tu ça ? J'ai envie de te revoir, moi ! On est comme... connectés tous les deux et on ne pas nier que quelque chose nous lie l'un à l'autre ?
- C'est assez confus pour moi en ce moment ! Et il ne doit rien se passer entre nous... car on souffrirait tous les deux et ça, c'est impossible !
- Parce que tu as quelqu'un dans ta vie ? devina Jorge.
- Oui ! Pas toi ? lui retourna-t-elle la question.
- Si, malheureusement ! dit-il en réalisant ce qu'il venait de dire.
- Pourquoi as-tu dis ça ?
- Pour rien, pour rien !
Leur repas s'éternisa et ils discutèrent sur plein de sujets. Ils rirent aussi car Jorge savait se montrer drôle par moment et Tini riait de bon coeur.
Ils finirent de dîner et Jorge raccompagna Tini à sa chambre.
- Merci, Jorge ! J'ai passé une merveilleuse soirée avec toi !
- Merci, c'est réciproque ! dit-il en réfléchissant un moment. Euh...Tini ? poursuit-il, hésitant.
- Oui, Jorge ?
- Je... commença-t-il à dire sans finir sa phrase.
Il la regarda droit dans les yeux, s'approcha de son visage tout doucement mais devinant ses intentions, elle le repoussa gentiment en mettant une main sur son torse.
- Jorge ! Je t'ai dit que j'avais quelqu'un et toi aussi, tu as quelqu'un. Ce n'est pas la peine de les faire souffrir; tu ne crois pas ?
- Peut-être ! Mais crois-tu aux coups de foudre ?
- Non ! lui mentit-elle.
Ça calma ses ardeurs et fut extrêmement blessé dans son amour propre. Il s'éloigna d'elle et fut même un peu distant.
- Bonne nuit, Jorge !
- Bonne nuit, Tini ! lui répondit-il un peu sèchement.
Il ouvrit sa porte de chambre puis s'enferma dedans. Tini fit de même et constata qu'elle avait blessé Jorge.
"Mais qu'est-ce qui t'a pris, Tini, de lui dire ça ? Tu es bête, ma pauvre fille ! Tu es en train de tomber amoureuse de Jorge, Tini, ouvre les yeux ! Pourquoi tu ne l'as pas laissé t'embrasser ? Tu en meurs d'envie pourtant ! "dit-elle quand elle avait refermé sa porte tout en restant appuyée contre.
Chacun fut très triste de ne pas être libre car ils pourraient vivre leur amour au grand jour. Ce fut avec des difficultés qu'ils s'endormirent chacun de son côté, rêvant l'un à l'autre. Ils tournaient et viraient tous les deux dans leur lit. Tini se réveilla plusieurs fois dans la nuit car elle rêvait de Jorge.

A suivre...