Un anniversaire inoubliable ♥

∞ Chapitre 7 ∞

Quant à Tini, elle regardait par la fenêtre, toujours en train de réfléchir où il pouvait bien se trouver. Elle vit la journée merveilleuse qui offrait une chaleur très agréable par rapport aux semaines précédentes où pluie et froid étaient au rendez-vous. Elle ouvrit la fenêtre pour profiter de cette canicule et tendit son visage vers le soleil pour qu'il lui chauffe la peau.
Dans la rue, une petite fille faisait un caprice à sa mère car elle voulait aller au parc. Tini l'observa et eut un moment de lucidité grâce à la petite fille.
- Mais c'est bien sûr... Au parc ! s'exclama-t-elle. Je vais le trouver au parc ! Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ? s'écria-t-elle en ne voulant pas que quelqu'un l'entende.
Elle prit son sac à main, sa veste légère et se dépêcha de s'y rendre. Elle le chercha partout dedans mais ne l'y vit pas. Elle se découragea rapidement car elle voulait vraiment lui parler de ce qu'elle avait sur le cœur, qu'il abandonne son idée saugrenue. Elle s'assit sur un banc pour souffler un peu car cela faisait bien une bonne demi-heure qu'elle le cherchait en marchant vite. Après quelques minutes de repos, elle se releva du banc, marcha comme une âme en peine car elle était désespérée de ne pas le trouver quand tout d'un coup, elle entendit cette même chanson qu'elle avait entendue à l'hôtel, chantée par Jorge. Elle s'arrêta net, resta immobile à l'endroit où elle était car elle hésitait beaucoup à aller le voir. Elle était partagée entre aller lui parler pour éclaircir la situation entre eux ou bien s'enfuir et donc ne pas lui adresser la parole.
A l'endroit même où se trouvait Jorge, une foule de gens s'étaient réunie autour de lui pour l'entendre chanter sa merveilleuse chanson. Tini ne réalisait pas qu'il n'était qu'à quelques mètres d'elle mais ce n'est pas pour autant qu'elle bougea. Elle appréhendait sa rencontre avec l'homme qu'elle aimait mais qu'il leur était impossible de vivre leur amour naissant simplement à cause d'un coup de foudre et au grand jour. Elle fut complètement déconnectée du monde qui l'entourait, ne réalisant pas que Jorge avait fini sa chanson et qu'il se dirigeait vers elle. Ce fut un enfant qui se mit à pleurer qui la fit sortir de ses pensées. Quand elle réalisa où elle se trouvait, elle aperçut Jorge face à elle et voulut s'enfuir.
- Tini ? Attends s'il te plaît ! l'appela-t-il de sa voix si douce.
Elle lui tournait le dos et ne voulait pas lui faire face. Elle accélérait sa marche afin qu'il ne la suive pas mais Jorge se mit à courir un tout petit peu pour être à son niveau le plus vite possible.
- Tini ? Est-ce qu'on peut se parler ? S'il te plaît ? la supplia-t-il. Est-ce qu'on peut marcher et tu écoutes ce que j'ai à te dire.
- Je crois qu'on n'a vraiment plus à se dire ! Et je veux que tu arrêtes de m'envoyer des bouquets aussi magnifiques que celui de ce matin avec un adorable mot mais Jorge, comprends que notre amour est impossible...
- Mais pourquoi, bon sang ? Tu m'aimes, je t'aime, qu'est-ce qu'il te faut de plus ?
Tout en discutant, ils marchaient tranquillement et Tini ne réalisait pas où il la conduisait.
- Oui, mais avec ce que j'ai fait à Peter, je ne mérite pas d'aimer et encore moins d'être aimée !
- Mais ne dis pas n'importe quoi ! Tu as tout aussi le droit d'aimer et d'être aimée.
- Jorge, arrête s'il te plaît !
- Oui, ça me plaît et comme tu ne me crois pas, il ne me reste plus qu'une chose à faire !
Ils s'étaient arrêtés dans un endroit isolé du parc que Jorge avait découvert il y a quelques jours seulement et avait souhaité y emmener Tini. Il trouvait que ce lieu se prêterait très bien à la chose qu'il voulait faire. Elle ne comprenait pas où il voulait en venir jusqu'à ce qu'elle le voit s'agenouiller devant elle, à ses pieds. Elle le fixait intensément.
- Tini, je t'ai amenée dans cet endroit isolé et qui pourrait être comme notre endroit secret le temps que l'on soit à Genève car je t'aime plus que tout. Tu es l'amour de ma vie et sans toi, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Donc, si tu es là, ici avec moi, c'est pour la toute bonne raison que je veux te demander d'être ma femme ? lui demanda-t-il en sortant un magnifique écrin rouge vif qu'il ouvrit.
Tini le regardait en ne réalisant pas qu'il venait de la demander en mariage. Elle regardait successivement Jorge et la boîte rouge.
- Tini ? Acceptes-tu de devenir ma femme ? réitéra-t-il sa question en la tournant autrement.
Elle était si émue qu'elle pleurait beaucoup, elle savait quoi répondre mais les mots restaient bloqués dans le fond de sa gorge.
- Je t'aime et je veux passer le restant de ma vie avec toi ! lui avoua-t-il.
Les émotions étaient toutes là, qu'elle ne put lui faire qu'un signe de tête affirmatif.
- Tu as dit oui ? lui demanda-t-il pour confirmer.
- Oui ! se força-t-elle à dire avec une toute petite voix.
Jorge la souleva et la fit tourner tellement il était heureux qu'elle ait accepté.
- Tu ne peux pas savoir comment tu me rends heureux, Tini !
- Arrête Jorge, je vais avoir la tête qui tourne.
Il s'arrêta de tourner, l'enlaça car il crut rêver d'être maintenant avec elle et ça, pour la vie entière. Et dans quelques mois, ils allaient être un véritable couple, uni par les liens sacrés du mariage. Tini s'éloigna de Jorge, le regarda dans les yeux et lui dit :
- Jorge ?
- Oui !
- Est-ce que nous sommes vraiment ensemble ? lui demanda-t-elle avec une petite voix.
- Oui ! Je te le promets et je te rappelle que tu viens d'accepter de m'épouser.
- Oui ! Mais... dit-elle sans finir le fond de sa pensée.
- Qu'est-ce que tu as, mon amour ? Tu as une petite voix. Tu regrettes de m'avoir dit oui ? lui demanda-t-il, douteux.
- Non ! Bien sûr que non... enfin je crois...
- Comment ça, tu crois ? l'interrogea-t-il sans comprendre ce qu'elle voulait dire. Sois plus claire, Tini car je ne comprends pas ce que tu veux me dire.
- J'ai une appréhension voire même une peur que lorsque l'on va rentrer à Buenos Aires que nos amis respectifs ne soient pas contents ou je ne sais quoi, lui avoua Tini, assez tristement. Et ne parlons même pas de mes parents ! J'ai peur que mon père se braque et n'en fasse qu'à sa tête comme à chaque fois que ça ne lui plaît pas.
- Rassure-toi ! Dès que mes amis vont te voir, ils seront enchantés et seront même contents pour moi d'avoir trouvé la femme qui m'était destinée. Et concernant ton père, tu devrais le lui annoncer dès que tu seras rentrée. Je ferais pareil avec les miens qui, tels que je les connais, seront ravis pour moi.
- Tu es sûr de ça ? dit-elle, inquiète.
- Oui ! Et suffit que tu chantes une de tes chansons, ils seront sous le charme comme moi, je l'ai été.
- Ce n'est pas une de mes chansons, j'ai repris une chanson de mon groupe préféré. Bon, on rentre à l'hôtel car je commence à avoir un peu froid, dit-elle en ayant des frissons dans tout le corps.
- D'accord ! Rentrons ! confirma Jorge en la serrant tout contre lui.
Il enleva sa veste qu'il posa sur les épaules de Tini. Elle eut un sentiment de ravissement et en même temps de gêne. Jorge observait plus en détail sa fiancée. Elle était comme ailleurs, pas du tout avec lui. Il s'en rendit compte et lui demanda :
- Tini, quelque chose ne va pas ? Tu as changé de tête d'un seul coup.
- Si, si ! Je vais bien, rassure-toi ! C'est juste que je n'aie pas trop l'habitude qu'un garçon ait des petites intentions particulières comme me prêter sa veste afin que je n'aie pas froid.
- Ah bon ? Parce que... ne t'a jamais prêté sa veste pour que tu n'aies pas froid ?
- Non ! Il m'a toujours dit de prendre une veste ou un gilet mais jamais il n'a fait ce que tu viens de faire ! l'informa-t-elle.
- Ah oui ! Eh bien, je ne suis pas comme ça !
- Je l'ai remarqué et tu es vraiment adorable !
- C'est parce que je t'aime !
- Moi aussi, je t'aime ! Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite mais je peux reconnaître maintenant que j'ai eu moi aussi un coup de foudre pour toi ! Mes sentiments à ton égard sont complètement différents que ceux que j'ai eus pour Peter.
- C'est réciproque avec toi par rapport à Stéphie.
Ils arrivèrent devant le palace, et quand ils furent à leur étage, Jorge aida Tini à prendre ses affaires pour les mettre dans sa chambre à lui. En dix minutes, une chambre s'était libérée et le personnel hôtelier pouvait faire le ménage dans la chambre.
Ils discutèrent puis voulurent aller manger au restaurant de l'hôtel. Jorge commanda une bouteille de champagne et trinquèrent à leur amour éternel. Tini ne but qu'une petite flûte car elle n'aimait déjà pas beaucoup ça et ça ne la réussissait pas trop.
C'est vers onze heures du soir qu'ils remontèrent dans leur chambre et allèrent se coucher. Pour bien réaliser qu'ils étaient dorénavant ensemble, ils eurent une nouvelle nuit de folie. Après ce pur moment de bonheur, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, la tête de Tini était posée sur le torse nu de Jorge.

A suivre...