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PDV Dinah.

J'adore Lauren, croyez-moi, mais il y a des jours où je la tuerais.

Elle avait cette manie de toujours se replier sur elle-même et de se priver pour les autres. Depuis toujours, elle ne s'autorisait pas de tomber amoureuse à cause de ses parents, puis de ses études, et enfin pour le "bien commun du groupe". Au nom de Beyonce, je peux jurer que je l'aurais frappé lorsqu'elle m'a raconté comment elle avait repoussé Camila ce soir-là à l'hôpital, puis lorsqu'elle m'avait dit qu'elle avait "perdu le contrôle" la veille après le show dans les toilettes. Purée, je veux dire; il faut se réveiller là!

Je pris une grande inspiration et dus me faire violence pour ne pas pousser Lauren contre Camila devant nos fans. "Au moins ça leur mettrait des coups de pieds au cul!" songeai-je, avant de penser à notre manager Andy, qui m'aurait littéralement tuée. Une fois installées les cinq ensemble à la cafétéria, je remarquai immédiatement la tête de six pieds de long que poussait Lauren, ainsi que l'air frustré de Camila. Je savais que Tanya avait rompu avec elle par Lauren, mais il semblait y avoir plus que cela. Evidemment, avec ces deux, il y a toujours plus.

Ally, resplendissante de bonheur, nous avait proposé un après-midi "shopping de mariage", où nous irons acheter nos robes de demoiselles d'honneur. Le mariage était dans un mois et demi déjà, et pas grand chose n'était prêt. Une fois notre dîner terminé - des pizza, pour le plus grand bonheur de Mila - nous traversâmes la foule de fans attroupés devant le magasin. "C'est dingue, comment ils font pour toujours être là? Comment ils savent?" Andy nous suivait de près, tandis que Lauren marchait à mes côté, aussi loin de Mila que possible.

L'essayage passa très vite. Mani et moi prenions notre pied en chantant à tout va et en montrant nos essais à nos fans, qui nous regardaient derrière la vitre. Ally nous rejoint alors, et je n'avais aucune idée de où se trouvais Mila et Lauren.

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Pdv Camila

Je n'en pouvais plus. Lorsque Lauren entra dans une cabine d'essayage pour se rechanger, je décidai de la suivre.

D'accord, je devais bien avouer que j'avais très fortement envie d'elle, de ses lèvres et de ses yeux. Ces dernières heures, elle fut tellement distante et froide que ça avait éveillé une véritable haine envers elle. On ne pouvais point continuer comme ça, et j'étais persuadée qu'elle le savait aussi. Je n'avais pas de solution, mais je tirai tout de même le rideau et soupirai de soulagement lorsque je vis qu'elle n'avait pas encore entreprit de se rechanger. Elle se tourna vers moi, surprise, et s'appuya contre le mur derrière elle, le plus loin possible de moi.

Je lui souris, mais n'eus aucune réponse.

- Lauren..., décidai-je alors de dire.

- Non, Camz, non.

Son interruption me donna envie de continuer à parler, mais elle prit les devants.

- Je t'ai dit de me laisser tranquille. Je t'ai dit que je ne voulais pas de toi. Je peux aussi te le dire en espagnol, mais ça ne changera rien. Arrête de t'entêter : je ne suis pas amoureuse de toi! Tu es simplement une des filles qui compte le plus à mes yeux, et je ne peux pas me défaire de toi. Mais je ne suis en aucun cas amoureuse de toi! Alors maintenant tu vas sortir de cette cabine et me laisser tranquille pour de bon! Trouve-toi une copine, remets-toi avec Tanya, ça m'est égal! Mais je t'en prie pas moi!

Je suis profondément blessée, certes, mais ne cille pas. J'avais cette étrange intuition qui me disait de ne surtout pas la lâcher. A vrai dire, ses yeux contredisaient presque ses paroles, même si elle faisait de son mieux pour garder un visage neutre. Pas moi. Elle m'avait totalement ouvert les yeux. Ce ne sera que toi, Lauren. Je fis un pas en avant, en conservant mon silence.

Lauren se sentit obligée de continuer, une main levée devant elle.

- S'il te plaît Camz, ne soit pas égoïste, pense au groupe! s'exclama-t-elle. Je ne veux pas m'énerver avec toi, et tu sais comment je suis quand je m'énerve! Je n'ai pas envie de faire de ta vie un enfer, et je n'ai nullement envie de mettre un froid dans le groupe. Alors pour l'amour de Dieu, arrête de te rapprocher! J'ai compris que tu avais des sentiments à mon égard, mais ils ne sont pas partagés alors laisse-moi prendre mes distances pour que ce soit plus simple pour toi de m'oublier!

- Je n'ai nulle envie de t'oublier, répliquai-je alors.

Je vis son visage littéralement se figer, tandis que dans ses yeux une petite lumière s'alluma. Elle me regarda au fond des yeux et ferma les siens, avant de les ouvrir : elle reprenait le contrôle. Je m'avançai encore de deux pas, pour ne laisser qu'un malheureux mètre entre nous. Elle sembla s'affoler.

- Camila... Je ne suis pas gay! protesta Lauren. En plus, j'ai quelqu'un en vue.

- Mmh ouais, qui ça? murmura Camila en faisant un pas de plus.

Lauren tenta de se coller encore plus au mur, tandis que son corps semblait très fragile d'un coup. Etait-ce moi qui lui produisait cet effet? En tout cas, j'avais envie, j'avais besoin de la pousser à bout. Je n'attendrai pas toute ma vie.

- Il s'appelle Brad, des Vam...

J'éclatai d'un rire franc. Si Lauren sortait un jour avec Brad des Vamps, le Père Noël existerait réellement. Elle le haïssait à un point que ça ne devrait pas être permis. Je continuai à rire tandis que Lauren tentait de se contrôler.

- Arrête de t'inventer des histoires avec des mecs Lauren.

- Tu crois vraiment que tu peux me dire qui aimer? répliqua-t-elle, froide comme la roche.

Je fis encore un pas vers elle, et nos corps se rencontrèrent. J'étais légèrement plus grande qu'elle et la regardais de haut. J'adorais cette position de force : voir ses genoux faiblir, ses yeux faire des aller-retours entre mes yeux et mes lèvres, ses dents mordant les siennes... Nous restâmes de la sorte un instant, avant que je ne dise, le cœur battant:

- Tu es mienne, Lauren.

Elle sembla se dérober sur elle-même. Elle tenta de briser notre contact, mais je lui bloquai les poignets contre la paroi, encore plus proche qu'avant. Elle pouvais sans doute sentir mon souffle saccadé sur son visage, de la même manière que je sentais le sien. Je cambrai légèrement mon corps pour que mon ventre soit totalement collé au sien, patientant pour avoir une réponse.

Elle soupira.

- Camila, il faut que tu arrêtes. Je ne veux rien avec toi.

Le sang de Camila ne fit qu'un tour.

- D'accord, j'arrêterai. Mais à une condition : tu dois me regarder dans les yeux et me dire que tu ne m'aimes pas aussi.

Elle se figea. Je savais très bien qu'elle n'était pas une menteuse : son père lui avait appris l'honnêteté à toute épreuve. Elle sembla déterminé lorsqu'elle me regarda dans les yeux et me dit:

- Je-j...

Son souffle fut coupé. Elle ouvrit la bouche mais rien n'en sortit, tandis que nos regards faisaient danser tous les papillons de mon corps. Elle entre-ouvre la bouche, fronce les sourcils et se défait brutalement de mon étreinte pour quitter la cabine.

Dans le mille.

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Bonjour!

Je suis navrée pour ce chapitre vraiment merdique, mais je n'ai plus d'inspiration après avoir écrit ma dissertation de philosophie! J'espère que ça vous a plu quand même!

Merci pour vos lectures. J'annonce aussi que ma nouvelle fiction est trouvable sur mon profil. C'est aussi une fiction de Camren, mais une version où elles ne se connaissent pas encore.

Je vous souhaite un incroyable weekend.

xoxo Caro



#CamrenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant