#Camren

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18.

PDV Lauren

Taylor lance quelques petits regards furtifs vers moi, et je lui réponds par une grimace. Elle sait que je vois Camila dans 30 minutes - elle a fouillé mon téléphone hier soir, alors que je me suis endormie dans sa chambre et devant Sex and the City - et ne manque pas une occasion de me mettre mal à l'aise.

Lorsqu'enfin l'heure approche un peu plus, je sors de chez moi par la porte de derrière, histoire d'éviter les paparazzis, puis mets mon capuchon pour une discrétion absolue. Il y a tant de monde dans les rues de Miami que je n'en aurais limite pas besoin, mais valait mieux primer la discrétion pour être certaine que les gros titres "Camren" n'apparaissent un jour. Je tourne à l'angle de la fameuse rue, pour découvrir alors le Starbucks dans lequel Camila et moi-même allions souvent il fut un temps.

Ne la voyant pas immédiatement, je décide d'entrer pour aller me commander un Café Latte au chocolat, regardant les alentours avec impatience. Elle t'a peut-être foutu un lapin. Je lève les yeux au ciel, stressée. Lorsque le garçon me tend mon Starbucks, je le vois regarder bizarrement derrière moi. Je fais volte-face pour découvrir Camila, signant des autographes sous les flash des photographes. J'attrape mon café et vais m'assoir le plus rapidement possible, dos à la fenêtre, pour ne pas être vue. Mais à quoi joue-t-elle?

Elle entre dans le café à son tour et commande son expresso habituel. Je sens son regard se poser sur ma nuque, et entends des bruits de talons s'approcher. Elle prend place en face de moi, tandis que les photographes tentent de trouver un bon angle pour nous prendre en photo ensemble. Parfois, je ne comprends pas Camila : pourquoi a-t-elle amené tout ce petit monde à notre meeting supposé sérieux?

Elle me sourit chaleureusement, et je sens mon rythme cardiaque s'accélérer.

- Salut Lauren, me dit-elle d'une voix très sexy.

J'écarquille les yeux. Lauren, reprends-toi!

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PDV Camila

Je pose ma main sur sa cuisse, et elle sursaute. Je sais très bien que je n'aurais pas dû faire ça, mais jouer avec elle est une manière de me venger. Après tout, elle a brisé mon cœur. Sans doute devrais-je lui dévoiler les intentions d'Andy, notre manager, qui sont plutôt favorables à Camren? Non, attendons encore un peu. Elle dégage ma main d'un air rageur, et regarde par-dessus mes yeux. Je souris narcissiquement.

Elle me fusille du regard.

- Tu n'as pas l'air enchantée de me voir, en fin de compte, dis-je, réellement déçue.

- Tu sais très bien que c'est pas vrai, murmure Lauren.

Sans le vouloir, je plonge mes yeux dans ces iris émeraudes que je connais et redoute tant. Elle me fera toujours le même effet. Je me mets à toussée, gênée, moins assurée que quelques instants plus tôt. Je suis certaine qu'elle est consciente de cet effet quelle produit sur moi. Et le fait qu'elle ne soit pas partie est une bonne chose.

Je décide de ne pas me laisser abattre.

- Alors, pourquoi tu voulais me voir? je demande d'une voix neutre.

Elle regarde alors ailleurs, un petit sourire narquois sur les lèvres, avant de reporter son attention sur moi et de dire :

- Il fait vraiment beau aujourd'hui. C'est un temps parfait pour boire un café et aller se promener, les pieds dans le sable, tu ne trouves pas?

- C'est une invitation? je réplique.

Je regrette immédiatement mes paroles trop naïves. Lauren éclate d'un rire cristallin, avant de regarder mes mains, occupées à se réchauffer avec la chaleur du café. Je le finis d'une gorgée, sous son regard interrogateur. Elle arque un sourcil, consciente que j'aimais énormément ça. Elle me drague? Je lui souris alors.

Sans demander son reste, elle se lève, m'attrape le bras et nous sortons dans la rue. Des paparazzis nous prennent alors en photo, bras-dessus bras-dessous, à nous diriger vers la plage. Dans un de ses moments sassy, Lauren tira un FUCK à un photographe, ce qui me fit rire aux éclats. Nous rîmes jusqu'à ce que nous atteignons enfin la plage. Nous avons pris nos distances avec les paparazzis, qui avaient croisé une autre célébrité.

Alors que nous marchons sur la plage, Lauren glisse ses doigts entre les miens. Surprise, je lui lance un regard lourd de sens.

- Si ça te dérange je peux..., commence-t-elle.

- NON! je m'exclame. Je.. Je veux dire, ça me va comme ça.

Elle rit de plus belle. Oh mon Dieu, son rire me fait perdre toute contenance. Je ris avec elle, tandis que nous continuons à avancer. Alors que nous nous asseyons dans le sable, j'en profite pour aborder le sujet que je désirais :

- Lauren, pour nous deux, je... Je sais que c'est compliqué. Mais j'aime tellement être avec toi, et quand t'es pas là je ressens un vide immense. Je ne peux pas continuer à mentir en te qualifiant d'amie... T'es tellement plus que cela. Je crois que... Enfin, je suis sûre d'être amoureuse de toi. Je ne sais pas si c'est ton cas, et sinon tant pis. Mais j'avais besoin de mettre les choses au clair, parce que ça me tue... Et... je parle trop. Désolée.

Honteuse, je tourne la tête vers la mer. Lauren, elle, a son regard verrouillé sur moi. En un geste, elle emprisonne mon visage entre ses mains et le tourne vers elle. Je vois alors son magnifique visage s'approcher du mien, et lorsque nos lèvres se rencontrent, je sens une frénésie monter en moi. J'agrippe immédiatement ses hanches puis son dos, et empoigne son t-shirt Rolling Stones. Nous bouches entament une danse infernale, et je sens mon cœur exploser tandis qu'elle colle son corps au mien.

Après quelques secondes, elle recule légèrement, passant ses doigts délicats dans mes cheveux, puis sur mes lèvres. Elle se mort la lèvre inférieure, avant de plonger son regard infini dans le mien. Je suis totalement soumise, dans un autre monde. Elle fronce les sourcils.

- Lauren, je..., dis-je en collant mon front contre le sien.

Je la vois fermer les yeux.

- Tu me tues, Camz. J'en peux plus d'être à tes côtés. Je ne peux pas... Je ne..

- Chut, lui dis-je en posant mes lèvres sur les sienne.

Elle me rend mon baiser, avant de se reculer une fois de plus.

- Je t'aime mais j'ai tellement peur..., reprend-t-elle alors. Je ne veux pas te perdre mais je.. Je crois que je tiens trop à toi. Et ça me fait si mal.

- De quoi as-tu peur? je demande.

Elle hoche la tête, songeuse, avant de me donner une réponse pour le moins déstabilisante...