Chapitre 17.

14 1 0
                                        

"Tu n'aurais jamais dû te lier à lui sachant que j'étais là pour t'empêcher de prendre du plaisir à vivre. Et tu sais pourquoi je fais ça? Pour la simple et bonne raison que je m'ennuie."


Le lendemain.
Je suis en train de sortir, non sans mal, de mon lit. Une horrible migraine me prend. Mes pieds me guident indépendamment dans la salle de bain où j'ai cru apercevoir une ombre. J'ai sûrement rêvée.
Une fois prête de retourne dans ma chambre pour prendre mon téléphone.

De Hazza :
« Alors cette fête ? »

Je souris en voyant le nom de l'expéditeur. Je m'apprête à répondre mais, de 1, je n'ai pas encore de souvenirs de la veille et de 2 :
-Le déjeuné est servis ! Dit Nath du salon.
Je descends donc, vêtu d'un simple t-shirt trop grand qui m'arrive mi-cuisse et d'un boxer. Je m'en fous, on est entre fille.
Je descends les escaliers et m'approche en ralentissant du salon quand j'entends plusieurs voix s'en émaner.
-C'est délicieux Nath.
-Merci, mais c'est rien.
-Elle dit toujours ça, mais en vrai elle a mis des heures à faire ça.
-Non, c'est juste que quand tu ramènes des amis à la maison j'essaie de faire quelque chose de bon. Dit Nathalie.
-Ouais ouais...
J'apparais enfin et arc un sourcil, en signe d'une TRES grande surprise, en voyant tout ce monde dans le salon. La réaction des invités est la même que la mienne.
-Oh Jenny, tu es enfin réveillée.
Je fais quelques pas incontrôlé vers la table.
-Viens assied-toi, je vais te présenter.
Je m'assois comme un robot, mes mouvements sont totalement incontrôlés, sans lâcher des yeux les personnes qui se trouvent autour de la table.
-Je te présente mon neveu, il vit avec moi ici. Vu t'a tête je présume que j'avais oubliée de te le dire.
Je hoche affirmativement la tête.
-Jenny ? Demande celui-ci. Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Elle est ici pour 2 semaines, ses parents sont partis en vacances. Et voici ses amis...
-Liam, Zayn et Louis. Coupais-je.
-Oh, vous vous connaissez ?
-Oui. A vrai dire on est dans le même Lycée. Dis-je en regardant Niall.
-Oh. C'est fantastique. Bon tu étais à la fête de Niall hier ?
-Oui, j'y étais.
-C'était bien ? Demande-t-elle.
Je regarde Zayn, puis Liam...

Flash-back
-Jenny, viens s'il te plaît. Dit-il un peu soûlé par comportement.
Je ris puis le pousse sur une chaise et m'assoit à califourchon sur lui, je pose mes lèvres avides sur son cou. Liam se laisse faire sans broncher. Ses mains glissent sous ma robe pour remonter sur mes cuisses. Je me colle encore plus à lui tout en lui faisant un suçon, mes lèvres finissent par grimper le long de son cou, sur sa mâchoire puis sur sa bouche. Ma langue demande l'accès à sa bouche qu'il accepte bien évidemment, et là commence une bataille de domination. Je n'ai pu vraiment la force de gagner.
-Mmh... Jenny stop, Elena te cherche. Fini-t-il par souffler en appuyant son front contre le mien, essoufflé.
-Arrête un peu de tout gâcher. T'es pas bien là ? Susurrais-je à son oreille.
Il se laisse faire pendant encore un moment et j'en profite pour lui faire un second suçon, il gémit doucement, mais reprend le dessus et fini par me repousser. Ses mains passent sur ma taille pour me forcer à me lever d'au-dessus de lui.
-Aller, sérieusement. Elena est en panique. Insiste-t-il.
-Liam.
-Quoi ? Demande-t-il en me regardant.
Le m'approche de lui jusqu'à ce que nous soyons collés puis je passe mes mains sur sa nuque.
-J'ai envie de toi. Dis-je très sérieusement.
Il me regarde et ouvre la bouche puis la referme et se mord la lèvre. Je vous ai déjà dit que Liam est vraiment vraiment sexy ? Oui ? Bah je le redis.
J'ai cru qu'il allait craquer mais non.
-Aller, on s'en va.
Je croise mes bras sur ma poitrine, déterminée à ne pas faire un pas de plus. Liam se retourne en voyant que je ne le suis pas.
-T'es pas marrant. Lâchais-je.
-Ca n'a rien à voir. T'es bourrée, mais je peux t'assurer que si cette scène s'était passé dans d'autres circonstances, tu aurais eu ce que tu voulais et plus encore.
-Alors les gens sont cons quand ils sont sobres.
Fin du flash-back

Oh merde. Je sens mes joues devenir roses voir rouges.
-Uh... oui. Dis-je.
Je me lève de table et repousse ma chaise nerveusement.
-Je reviens.

Liam a le don de me faire lever de table. Pensais-je assise sur mon lit provisoire.

C'est une b.l.a.g.u.e.
Niall est le neveu de Nath, il vit ici. Moi aussi, et les garçons sont tous ici. Pire encore, j'ai fait la conne hier. Qu'est-ce qui m'a pris sérieux ? Pire de tout c'est que Liam était sobre, enfin plus que moi en tout cas, quand j'ai fait ça, alors qu'avec Zayn, bon il était bourré alors ce n'est pas si grave...
-Hum, hum.
Liam rentre dans la chambre et referme la porte derrière. Mes yeux regardent vers lui avant de se baisser vers le tapis de sol beige. La honte putain.
-Tu vis ici alors, pendant 2 semaines ?
-Ouais.
-Ok... Répond-t-il.
Vas-y, dit le, je sais que ça te démange.
-Tu te rappelles d'hier je suppose.
Je vois déjà son sourire victorieux.
-J'ai eu quelques souvenirs. Dis-je sans m'étaler.
-Oui. Comme celui où tu m'a sauté dessus.
-Entre autres. Dis-je en serrant les dents.
-Si t'avais pas été bourrée je n'aurais pas été contre mais bon, vu ton état tu n'aurais pas tenu 30 secondes.
-Ok. Coupais-je. Liam tu peux me laisser maintenant.
-Les rôles s'inversent, tu étais en position de force hier, à mon tour.
Je le regarde en grimaçant, de quoi il parle ?
Il monte sur le lit et se met au-dessus de moi, me forçant à m'allonger. Je le regarde dans les yeux sans me débattre. Il ne fera rien de toute façon, enfin tout cas pas ici, pas avec les garçons et Nathalie en bas.
-Tu ne te débats même pas. Commente-t-il.
-Je ne vois pas pourquoi je le ferais, ce n'est pas comme si t'allait me faire quelque chose. Répliquais-je.
Il passe sa langue sur sa lèvre inférieure et bloque mes poignets dans ses mains, de part et d'autre de ma tête. Putain de merde, putain de merde, il est vraiment sexy.
-Bon je peux plus bouger, ensuite ? Observais-je sans faire passer mes émotions.
J'aime bien faire ça, je peux ne pas m'en empêcher. Mettre les autres à bout.
Il serre la mâchoire, j'ai gagnée.
Mais tout d'un coup, il se détend complètement, oups. Il approche son visage du mien et pose ses lèvres contre les miennes en exerçant une pression sur mon corps avec le sien.
J'entre-ouvre la bouche et il suffit d'un quart de secondes pour que Liam en profite et y fasse glisser sa langue.
-Liam...
-Chut...
Ok, je vais vous avouer un truc. Ce mec me rend dingue.
C'est vrai, je vous jure. Y a un truc chez lui, quand je le vois j'essaie de m'éloigner le plus possible parce que je sais que je vais craquer sinon. Mais on réagit comme des aimants. On s'attire c'est incontestable.
Donc, je trouve ça normal d'avoir dit ça hier soir, après tout : « Les gens bourrés disent toujours la vérité ».

Je ne peux plus rien faire contre lui.

On échange un baiser langoureux, puis il se détache et dépose ses lèvres dans mon cou avant de me faire un suçon. Je lui en fais plus d'un hier il me semble.
-Mmh... gémis-je, à la fois de douleur et de plaisir.
Il m'en fait un autre puis remonte vers ma mâchoire en passant ses mains sous mon haut pour caresser mon ventre.

Tout devient plus chaud quand il presse son bassin contre le mien, de plus en plus fort.
-Eh Liam ! Tu viens ? Demande la voix de Zayn du rez-de-chaussée.
Il continu pendant quelques secondes cette action puis s'arrête.
-J'arrive !
Il me regarde dans les yeux, je nous sens essoufflés.
-J'y vais.
Il se lève et s'en va en me laissant là, chaude et froide à la fois.
Je ne comprends pas trop ce qui se passe, Liam m'a mentis une fois, j'ai fait la même chose une fois aussi. Mais là ce n'est pas pareil, je n'ai pas l'impression qu'il essaie de se jouer de moi. Enfin je crois.

J'enfile un pull et un slim puis je mets mes converses avant de descendre en bas, mon iPhone en main.
-Tu sors ? Demande Nath.
-Oui je...
Les garçons viennent d'arriver dernière Nathalie. Liam me dévore littéralement du regard.
-Je vais chez un ami.
-Un ami. Répète Liam.
Elle acquiesce avant de retourner dans le salon accompagné des garçons.
-Ok... soufflais-je avant d'ouvrir la porte.

Je suis en bas du bâtiment d'Harry. Je ne l'ai pas appelé, parce que je ne savais pas trop la raison de ma venue. J'ai juste envie de le voir.
Je grimpe dans l'ascenseur et monte les 30 étages. Une fois arrivée en haut j'appuie sur le bouton d'ouverture et attend. Je dois sûrement attendre qu'Harry m'ouvre la porte de l'intérieur.
Ca y est, la porte s'ouvre. Harry est en jogging, il porte un t-shirt blanc et il a les yeux rouges et les cheveux en bataille mais même comme ça il reste terriblement sexy.
-Salut ? Dit-il surpris, plus comme une question qu'autre chose.
-Salut.
-Qu'est-ce que tu fais là ? Demande-t-il méfiant.
Tiens, prend toi ça Jenny.
-Uh... commençais-je à cours de mots.
-Non désolé, c'est juste que je... Je m'attendais pas à te voir ici enfaîte.
-Ouais... j'avais envie de passer te voir. Dis-je un peu gênée.
Lui aussi semble gêné, et pour couronner le tout voilà qu'un silence pesant viens s'ajouter.
Voyant qu'il ne m'invite toujours pas à entrer je commence à reculer vers le fond de l'ascenseur.
-Uh, je vais y aller puisque tu...
Il tend sa main et m'attrape furtivement le bras.
-Non. Reste. Dit-il, presque suppliant.
Je souris rapidement puis entre dans l'appartement. Je regarde autour de moi et vois que tout est en désordre, des chaises sont par terre et la table basse est renversée au sol. Les 2 seules fois où je suis venue, tout était parfaitement rangé.
-Est-ce que tout va bien ?
-Oui, oui. Pourquoi ?
-Je ne sais pas, c'est assez dérangé et mmh... Tu viens de te lever ? Tu as les yeux tout rouges.
-Non, en ce moment je suis un peu stressé, j'ai des tonnes de trucs à faire. Dit-il en passant une main sur sa nuque nerveusement.
Ok, je ne vais pas rester plus longtemps que ça sur ce sujet parce qu'il a l'air très mal à l'aise.
-Et toi ça va ? T'a soirée ? Dit-il en souriant.
-Ouais, j'en ai oublié une petite partie mais l'essentiel m'ait revenu ce matin.
-Alors, qu'est-ce que tu as fait ?
-Tu sais, les trucs d'ados, rien de très glorieux. Dis-je en essayant de changer de sujet.
-Oui je vois tout à fait.
Je plisse les yeux en regardant ses lèvres anormalement gonflées. Il a une entaille sur la lèvre inférieure. Je m'approche de lui en tendant ma main.
-Qu'est-ce que... Oh. Souffle-t-il en sentant mon pouce sur la plaie fraiche.
-Qu'est-ce que c'est ?
-Rien du tout. Je me suis fait mal en cuisinant.
-Sur les lèvres ? Mais bien sûr.
-C'est rien Jenny. Ça arrive souvent ce genre de truc. Rétorque-t-il en balayant ma main de son visage.
Il n'arrête pas de renifler depuis tout à l'heure et l'ambiance est plus qu'étrange... Je m'apprête à répliquer un truc mais je vois son regard s'attarder sur quelque chose.
-Quoi ?
-C'est quoi ça.
-De quoi ?
-Ca. Dit-il sèchement en repoussant mes cheveux de sur mon cou.
Oups.
-C'est rien. Dis-je en mettant ma main sur la plaie rouge qui commence à virer au violet.
-Tu me prends pour un con, je sais ce que s'est.
-Ouais. Répondis-je sans savoir quoi dire d'autre.
C'est bizarre ce besoin que j'ai de me justifier devant lui alors que je n'ai aucune raison de le faire, et c'est aussi bizarre ses crises d'énervement.
-On te l'a fait à la soirée ? Enchaîne-t-il.
-Non.
Il semble choqué.
-Qui t'a fait ça ? Demande-t-il.
-Tu ne me dis rien je te dis rien. C'est donnant/donnant.
Il serre la mâchoire.
-Très bien. Je me suis battu, ici, dans le salon. Il m'a un peu amoché mais je n'ai rien.
Je le regarde avec de grands yeux.
-Tu voulais savoir, voilà. A toi maintenant.
-C'est... commençais-je en reprenant mes esprits, c'est Liam.
-L...Liam ? S'étrangle-t-il.
-Oui.
Je fais une courte pause pour le regarder de plus près, il y a un peu de sang sur son haut et il est tout pâle.
-Harry tu es sûr que ça va tu ne veux pas que je m'occupe de ta blessure j'ai l'impression que tu saigne.
Il ne me lâche pas du regard pendant que je m'approche de lui. Je mets ma main sur son torse et il hurle de douleur avant de s'écrouler contre le canapé.
-Oh mon dieu, Harry ça va ? Qu'est-ce qu'il se passe ? M'exclamais-je.
Il ne répond pas et essaye de se lever.
-C'est rien, pars. Souffle-t-il difficilement.
Il se lève mais manque de tomber, je l'attrape et met un de ses bras autour de mes épaules avant de commencer à marcher.
-Aller vient, on va dans la salle de bain.
Je le fais asseoir sur le rebord de la baignoire en veillant à ce qu'il tienne en équilibre.
-Alors.... désinfectant... dis-je en ouvrant les tiroirs et les placards.
Je lui désinfecte sa plaie.
-Voilà, lève-toi, que je regarde un peu si tu as d'autres plaies.
Il se lève sans me lâcher des yeux. Il me dépasse de 10 bons centimètres et pourtant je ne suis pas petite comme fille. Intimidant.
Ma main passe sous son t-shirt en coton doucement en remontant jusqu'à l'endroit sensible de tout à l'heure.
J'allais y arriver mais Harry attrape rapidement mon poignet pour le stopper. Sa main tire la mienne vers le bas, jusqu'au cordon de son jogging. Son autre main exerce une pression sur mon propre ventre ce qui me fait reculer avant que je ne percute doucement le mur de la salle de bain.
Ses prunelles plus noires que d'habitude sont littéralement verrouillées sur les miennes. Harry baisse la tête de quelques centimètre puis approche son visage de plus en près du mien, jusqu'à ne plus pouvoir.
Nos lèvres sont scellées. Pour la première fois.
Ses magnifiques lèvres roses et charnues posée contre les miennes dans un simple baiser. Mais quelque chose cloche.
Il se décolle avant de me ré-embrasser avec plus de passion demandant l'accès à ma bouche avec ferveur, j'accepte. Sa langue caresse la mienne mais je n'arrive pas à me concentrer. Il y a vraiment quelque chose de bizarre.
Ses mains se laissent glisser sur mes hanches pressant son bassin contre le mien.
-Merde. Jure-t-il contre mes lèvres.
Il continu de m'embrasser de plus en plus passionnément, la température de la pièce vient d'augmenter de 10 degrés, au moins.
-Tu ne peux pas t'imaginer combien de fois j'ai voulu te baiser contre ce putain de mur. Dit-il haletant entre deux baisers.
Il glisse ses mains sous mon débardeur jusqu'à à atteindre mon soutien-gorge.
-Harry... Dis-je en essayant de le faire reculer.
Il ne bouge pas d'un poil.
-Harry !
J'appuie doucement ma main contre son torse ce qui suffit à lui faire stopper ses action et même à le faire reculer de quelques centimètres. Tout d'un coup il lève les yeux vers moi.
Ses yeux rouges, ses reniflements, son comportement paranoïaque, lunatique et impulsif sur le bord, son envie de sexe... il s'est drogué.
Mais avant que je ne puisse dire quoique soit Harry s'en va de la salle de bain pour aller dans la chambre.
Je le rejoins donc immédiatement. Il est assis sur le lit et il bouge d'avant en arrière en serrant les poings. Flippant.
-Harry ? Dis-je en hésitante.
Je me mets à son niveau et attend une réaction de sa part.
-Harry, qu'est-ce que tu as pris ? Demandais-je.
Il se lève et fait un pas vers moi, je recule, il en fait un autre, je recule encore. Il répète cette action jusqu'à ce qu'il m'attrape par la taille et me fasse reculer jusqu'à ce que mon dos soit stoppé par le mur de la chambre sombre et mal aéré.

Il approche son visage du mien et je sens son souffle contre ma peau.
Maintenant que je sais qu'il est drogué et que cette drogue le rend violent, je peux vous avouer que j'ai juste envie de partir en courant. Il essaie de m'embrasser, encore, mais je tourne la tête à 45° pour l'éviter.
-Jenny.
Je garde la tête sur le côté et presse mes paupières du plus fort que je peux. Peut-être que quand je les ré-ouvrirais je reviendrais dans mon lit bien au chaud.
-Regarde-moi.
Il appuie son corps contre le mien pendant que je continue de fermer mes yeux de toutes mes forces.
-Regarde-moi ! Hurle-t-il.
Il prend mon menton dans ses mains et tourne mon visage violemment, de façon à ce que je lui fasse face.
Il plante son regard dans le mien. Ses pupilles son maintenant complètement dilatées ce qui donne l'impression que ses yeux son noir, sans compter que le contour est rouge.
Aucun doute sur la théorie de la drogue il ne reste qu'à déterminer laquelle. Il renifle tout le temps. Cocaïne ?
-Lâche-moi. Articulais-je en essayant d'y mettre toute l'autorité que je pouvais.
Il faut que je montre que je n'ai pas peur sinon il sera en position de force et je ne sais que trop bien ce qu'il pourrait se passer
Il attrape mes poignets et les plaque brutalement contre le mur.
-Tu me fais mal Harry.
Il ne lâche pas prise, au contraire, il resserre ses doigts fins autour de mes poignets déjà douloureux.
De son regard perçant il continue de me fixer avec un regard de meurtrier.
-Harry. S'il te plaît, arrête. Suppliais-je.
Je reste calme dans mes paroles même si au fond j'ai envie de hurler à l'aide. Harry est très énervé et je ne sais pas pourquoi, mais ce que je sais c'est que tant que je ne fais pas de mouvement brusque il ne me fera rien.
-Alors ? C'était bien cette soirée ?
Je ne comprends pas ce qu'il dit mais son visage est beaucoup trop proche, je tourne encore une fois la tête sur le côté.
-Regarde-moi. Dit-il en détachant chaque syllabe.
Il me reprend par le menton et fait tourner ma tête vers lui en la claquant contre le mur.
-Aïe ! Criais-je sans pouvoir me contenir.
-Répond. Maintenant. Dit-il en haussant la voix.
-Je... oui, c'était bien mais je ne comprends pas. Soufflais-je en me retenant de crier de douleur.
Je commence à voir flou.
J'ai peut-être une commotion cérébrale ? Il me faut un médecin mais il en faut surtout un pour Harry. Le plus vite serais le mieux.
Je ne sais pas si j'ai mon iPhone dans ma poche mais même si il y était, Harry me tient trop fort les poignets. Cette position est très handicapante.
-Je sais ce que tu essaie de faire. Dit-il en me lançant encore un fois son regard meurtrier.
-De quoi tu parles ? Répliquais-je.
-Arrête de faire la conne avec moi ! Cri-t-il en tapant mes mains contre le mur.
Je ferme les yeux un moment sous la peur, pas la douleur, de toute façon je ne sens plus mes mains alors.
-Tout ce que tu veux c'est m'avoir dans ton lit ou tu veux peut-être de l'argent qui sait.
Il est complètement paranoïaque.
-Pas du tout Harry.
-Mensonges. Dit-il en faisant un sourire narquois.
Vous voyez le genre de sourire dans les films que font les mecs méchants voire carrément dérangé ou psychopathe ? C'est ça.
-Je sais tout ce qu'il s'est passé à la soirée. Je sais que tu t'es tapée Liam, Kevin et sûrement d'autre pauvres connards. Mais c'est ce que tu veux de toute façon non ?
-Hein ? Gémis-je dans l'incompréhension totale.
-Ne le nie pas. Kevin me l'a dit. Et tu as ce suçon de Liam, je sais qu'il s'est passé d'autre choses. Dit-il en haussant la voix.
-T'es défoncé. Et comment est-ce que tu connais Kevin ?
-La ferme ! La ferme.
Tout mon corps tremble sans que je puisse y remédier.
-T'attend que ça, que les mecs viennent te baiser c'est ça ?
-Mais qu'est-ce que tu racontes ?
-T'es qu'une salope, une belle salope. Crache-t-il.
-Arrête, ne dis pas ça. Dis-je au bord des larmes.
-Je ne dis que la vérité. Après tout « les gens sobres ne disent jamais la vérité. » ce n'est pas vrai ?
J'avais dit à peu près les mêmes choses à Liam. Enfin, le sens à la fin est le même.

Je ne sais pas combien de temps c'est passé depuis que je suis arrivée chez lui, 30 minutes, 3 heures qui sait ?
Il arrête de parler et appuie son front contre le mien, sa respiration est rapide, il a l'air essoufflé. Il colle son nez au mien et fait légèrement basculer sa tête sur le côté. Ses lèves frôlent quasiment les miennes.
-Je ne sais pas ce qui me retient de... commence-t-il en desserrant son emprise sur mes poignets.
Il finit par les lâcher complètement et vient mettre ses mains sur ma taille, me collant un peu plus à lui au passage.
Je dois en profiter, il s'est peut-être un peu calmer mais il est sous l'emprise de la drogue, après la phase psychotique, il y a la phase de manque. A défaut de reprendre de la drogue il va se rabattre sur une fille en l'occurrence, moi. Que je le veuille ou non d'ailleurs alors c'est sois je me bouge pour me sauver sois il va finir par me violer.

Un espèce de gémissement me fait sortir de ma réflexion et me fait remarquer qu'Harry est à présent à 2 mètres de moi, plié en deux, les mains jointent sur son ventre.
-Ça va ? Tentais-je un tout en gardant mes distances.
Il ne répond pas et s'écroule par terre. J'attends quelques secondes, un peu trop apeurée pour m'approcher d'avantage de lui mais fini par y aller en voyant qu'il ne bouge pas d'un poil.
-Harry ?
Je me penche jusqu'à m'accroupir à côté de lui et lui touche l'épaule. Il roule sur le dos et pousse je un cri d'horreur. Il est pâle, vraiment pâle. Ses yeux sont grand ouvert mais il ne réagis pas. Mon dieu, j'espère qu'il ne fait pas une overdose.
Je me retrouve à prier de toute mon âme pour ne pas voir de la mousse blanche ou je ne sais pas quoi sortir de sa bouche.
Mais rien n'arrive, dieu soit loué.
-Harry ? Répétais-je un peu plus fort.
J'allais l'attraper par les épaules pour le secouer et le forcer à se réveiller, mais mes poignets me font horriblement mal. Je crois même qu'ils sont brisés.
-Qu'est-ce je vais faire, qu'est-ce que je vais faire putain ! Dis-je en faisant les cents pas.
Je peux pas appeler une ambulance sinon ils vont voir qu'il est sous influence et moi je peux rien faire, je ne suis pas médecin, j'ai même pas suivit 1 seul séminaire dans toute mon existence.

Flash-back.

-T'a les yeux éclatés ! Ta pas pris de drogue quand-même ?
-Non, pas du tout. Je suis juste épuisée. Dis-je en riant.
Elena me lance un faux regard suspicieux puis s'assoit sur le lit.
-Au pire si tu fais un malaise ou un truc comme ça je serais quoi faire, alors vas-y je t'en prie. Dit-elle en grimaçant.
-Haha.
-Non mais je t'assure. Dit-elle.
-Sérieux ?
-Ouais. J'ai fait tous les séminaires des premiers secours et tous les cours en plus sur les comas éthyliques et tout ça. Je m'en rappelle encore dans les moindres détails.
-Ah ouais ? C'est bon à savoir, je t'appellerais le jour où j'en ferais un.
Elle sourit puis nous éclatons de rire en même temps.

Fin du flash-back.

-Oh, génial ! Criais-je.

30 minutes plus tard, je me retrouve dans la chambre d'Harry avec Elena, qui heureusement était dans le coin, après l'avoir appelé pour qu'elle vienne m'aider.
-Il y a eu des améliorations depuis ton appel ?
-Bah, il est revenu à lui, puis il est retombé dans le coma à l'instant.
-Ok... uh. Va me cherche de l'eau, très froide, met des glaçons dedans. Plein.
Je m'exécute, elle semble un peu dépassée par la situation mais la gère quand-même. Je cours dans la cuisine pour prendre tout ce dont elle a besoin. Porter le seau d'eau fus la plus éprouvante de toutes les expériences que j'ai vécu. Je pense sérieusement que mes poignets sont cassés. C'est incroyable la force dont peut faire preuve Harry quand il est énervé.

-Voilà. Dis-je en lui tendant l'eau.
-Ok merci.
Elle prend le seau d'eau gelée que je lui ai donné et le verse dans son intégralité sur Harry.
-Mais t'es malade ? M'exclamais-je.
-Tu connais une meilleure technique pour réveiller quelqu'un ?
-Uh... Non. Avouais-je.
Je préfère la laisser faire. Je me recule jusqu'au mur où mes jambes me lâchent et je tombe par terre.
-Aïe. Murmurais-je alors que je touchais mes poignets devenues violets, limite bleus.
-Ça va ? Demande Elena qui vient de se retourner vers moi.
-Oui, t'inquiète.
Elle se retourne vers Harry et fait ce qu'elle a à faire.
J'ai des énormes bleus, faut que je cache tout ça. A Elena, aux garçons, à Nath et même à Harry. Je suis sûr qu'il serait extrêmement énervé d'apprendre qu'il m'a fait ça et personnellement je ne veux pas qu'il s'énerve une fois de plus en ma présence. Je sors donc de la chambre et vais dans la salle de bain par la porte extérieur. Je cherche un truc, je ne sais pas trop quoi. Quelque chose qui pourrait cacher mes hématomes. Tiens, une bande ? Je me l'enroule sur le poignet droit, puis la 2ème sur le poignet gauche. Et le tour est joué.
-Alors ?
-C'est bon, il va mieux. Il est endormi, je lui ai donnée un antidouleurs parce qu'il avait l'air de souffrir.
-Merci.
Je l'accompagne jusqu'à l'ascenseur.
-Où tu vas ? Demande-t-elle.
-Bah, je pars.
-Non, tu dois rester avec lui.
-Ah ? D'accord. Dis-je en souriant nerveusement.
-Est-ce que tu tout va bien ? Je veux dire, qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? Tout est dérangé, Harry est dans le coma, toi tu es bizarre.
-C'est rien. Ne t'inquiète pas, je t'appelle dès qu'il se réveille.
-Ok. Bon, salut.
Je lui fais la bise et la remercie avant de la laisser partir. L'idée de revoir Harry après ce qu'il vient de se passer ne m'est pas très agréable. Je vais vers la chambre et le regarde dormir. Il a l'air paisible et inoffensif. A l'air.
Je suis fatiguée moi aussi, je crois que je vais faire un somme.

Je me réveille quelque heure plus tard, je suis toujours dans le lit et Harry est toujours endormi. Je me lève et le fais bouger involontairement.
-Mmh... Gémit-il.
Je crois qu'il se réveille. D'instinct, je m'éloigne de lui.
-Jenny ? Demande-t-il en se frottant les yeux.
-Oui, c'est moi.
-Qu'est-ce que tu fais là ?
Je m'approche un peu.
-Tu... tu ne te rappelles pas ? Lançais-je pas très sûr.
-Rappeler de quoi ?
-Je suis venu chez toi, tu étais défoncé après tu as fait un malaise et voilà. En gros.
Il paraît horrifié. Il se lève brusquement.
-Tu étais là, tu ne devais pas être là, qu'est-ce que j'ai fait ? Demande-t-il inquiet.
-Rien...
Il s'approche de moi mais je recule automatiquement.
-Je le savais. Tu as peur, qu'est-ce que je t'ai fait Jenny ? Tu n'aurais pas dû venir sans appeler. Enchaîne-t-il en s'asseyant sur son lit et en mettant sa tête dans sa main.
-Je vais y aller.
-Attend. Supplie-t-il.
-Non, j'ai des trucs à faire. Bon, fais attention, je crois que tu es blessé au ventre.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre et m'en vais par l'ascenseur.
-Ouf. Soufflais-je. Enfin sortit de cet enfer.

Je vais jusqu'à la station de bus attend le prochain bus qui est à 19h20. Il fait presque complètement nuit. 10 minutes plus tard, je le vois arriver. Je monte en passant ma carte.
-Excusez-moi, il y a un hôpital dans le coin ? Ou quelque chose du genre.
-Oui. On passe d'ailleurs par-là, c'est dans 5 arrêts.
-Merci.
Je vais m'asseoir et attend patiemment le 5ème arrêt. Même si je ne les touche pas mes poignets me font mal, Harry a une force incommensurable. J'en l'impression que si je le touche ils vont se briser en mille morceaux. Sinon, le bon côté des choses, s'il y en a un, c'est que ma tête ne me fait plus mal.
-Mademoiselle ! C'est ici. Dit le chauffeur.
Je me lève et sors en lui disant merci. Je fais 100 mètres et me retrouve dans le hall de l'hôpital.
-Mademoiselle ?
-Oui, bonjour.
-Bonjour. Je peux vous aider ? Demande une femme assez ronde avec un visage chaleureux.
-Oui uh... je crois que je me suis cassée quelque chose, mais j'en suis pas sûr.
-D'accord, vous n'avez cas aller aux urgences, je ne crois pas qu'il y est beaucoup de monde.
-Merci.
Je vais vers les urgences et attend sur une chaise.

-Mademoiselle ? Venez. Me dit un homme en blouse blanche.
J'ai vraiment horreur des hôpitaux. Je ne me sens déjà pas très bien. J'espère que je ne vais pas faire une crise d'angoisse.
-Alors, qu'est-ce qui vous amène ?
-Bien, je crois que je me suis cassé quelque chose.
-Vous n'en êtes pas sur ? Demande-t-il en haussant un sourcil.
-C'est que ça fait très mal mais non, j'en suis pas sûr.
-D'accord vous me montrez ça ?
-Oui.
Je remonte mes manches laissant apparaître mes bandages. Le médecin me regarde assez étonné. T'a encore rien vu mon pote.
J'enlève les bandes montrant ainsi mes poignets meurtri.
-Oh. C'est très... bleu.
Il remet ses lunettes en place et s'approche un peu avant de prendre mes poignets dans ses mains.
-Aïe ! Gémis-je.
-D'accord. Bon, comment est-ce que c'est arrivé ?
Je me mords la lèvre, je peux ne pas lui dire la vérité. Mais comment trouver un mensonge qui peut faire ça à cet endroit ?
-Aucune idée.
Il me regarde puis se lève. Je sais qu'il ne me croit pas mais bon.
-Bon, ça n'est pas cassé, sinon ça ne serais pas bleu. Mais... je vais vous prescrire une pommade et des antidouleurs.
Il prend une feuille et marque tout ça.
-Voilà.
-Merci. Dis-je en ramassant la feuille et mon téléphone.
Je me dirige vers la porte mais le médecin m'interpelle.
-Mademoiselle. Si vous avez des problèmes dans votre couple ou autre, faîte vous aider.
Je souris poliment.
-Oui, merci.
Je m'en vais rapidement, une fois dehors j'inspire comme si je n'avais pas respirée depuis 1 heure.

Il fait nuit noir et il est 21h, en plus, il n'y a pas de bus à cette heure-là. En même temps je me suis levée hyper tard, je suis allée chez Harry où je suis bien resté 4 heures et ensuite ici où j'ai attendu 1h30 pour une pommade. Fais chier.
Pourquoi ça m'arrive à moi ? J'ai déjà été assez puni non ? J'ai envie de pleurer, j'ai affreusement mal et j'ai peur d'Harry, et je vous assure que c'est c'est un sentiment horrible.

de Inconnu: Coucou chérie c'est moi ! J'espère que cette petite attraction avec Styles comme personnage principal t'a plu. J'ai eu dû mal avec ça mais bon j'ai réussi c'est le principal. Bisous xx.


Double-Games |Tome 1|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant