Chapitre 19.

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« Smoke weed and drunk. »

Pdv de Jenny Cowell.
-Merde ! Harry !
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre eux mais le temps que je raccroche le métisse avait mis Harry a terre. J'ouvre la portière et cours les mètres qui nous séparent jusqu'à arriver à Harry.
-Harry ? Est-ce que ça va ? Demandais-je alors que je n'étais même pas encore arrivée à son niveau.
-Jenny ? Qu'est-ce que tu fais, retourne à la voiture. Bégaye-t-il.
-Oh oh oh ! Ça va devenir intéressant. J'entends un gars murmurer sans y prêter attention.
Je l'aide à se relever. Sa lèvre est coupée, il saigne. J'ai envie de partir d'ici tout de suite. Oh mon dieu, même dans un moment pareil je ne peux m'empêcher de trouver Harry horriblement sexy.
-T'es sûr que ça va ? Insistais-je.
-Je t'avais dit de rester dans la voiture. Dit-il en passant sa langue sur sa blessure.
De plus en plus sexy. Mais il a raison, j'espère qu'ils ne vont rien me faire.
-Jenny ? Dit un autre des gars, plutôt hésitant.
Je lève la tête vers ce gars. Attendez, j'ai l'impression de le connaître.
....
Mon dieu.
-Jenny, c'est toi ? Tu vas bien ?
Il s'approche de moi rapidement mais je ne peux rien faire, ni hurler, ni bouger ou même cligner des cils. Rien. Je suis paralysée. Je sens ses bras musclé autour de moi maintenant. Il finit par se détacher au bout d'un moment, je ne pourrais vous dire si c'était au bout de 5 secondes ou même 3 heures. Il me prend ensuite par les épaules et baisse son visage à mon niveau. Il n'a pas changé, il est beau, avec ses yeux gris qui m'ont toujours fasciné. Avant. Mais ce visage, aussi charmant soit-il, ne me rappelle que les mauvais souvenirs qui ont traversés ma vie.
-Jenny, tu m'as manquée. Tu n'imagines même pas à quel point...
Je ne veux pas entendre un mot de plus venant de sa bouche de menteur. Je lui fous un claque monumental qui, j'espère, restera gravée dans sa mémoire.
Je le regarde encore une fois mais c'est trop d'un coup. Mes jambes partent toute seule et je me retrouve contre la voiture en quelques secondes. Appuyée de dos contre la portière, essayant de reprendre un souffle normal.
Il m'a tellement manqué lui aussi. Tellement. J'ai pleurée des nuits entières, je l'ai attendu des jours entiers devant la fenêtre. Espérant innocemment qu'il revienne à moi. Mais non, rien.

Il faut que j'y retourne. Juste pour savoir, je veux savoir pourquoi.
Je m'avance vers eux d'un pas ferme et contrôlé. Je ne pleurerais pas.
-Jenny. Dit-il en s'approchant.
-Ne me touche pas. Crachais-je en détachant chaque syllabe.
Il se mord la joue.
-Pourquoi. Pourquoi ?
-Écoute... ça a été dur...
-Non, toi écoute. Oui ça été dur, dur de te perdre peu à peu parce que tu sombrais dans la drogue, mais je pouvais le supporter. Par contre, ce que tu as fait, c'est impardonnable. Est-ce que tu es au courant qu'Elena est morte ? J'espère parce que ça fait quand-même 8 mois. 8 mois sans aucunes nouvelles de toi d'ailleurs.
-Je sais qu'elle est morte. Je suis vraiment désolé. Répond-t-il difficilement.
-Non tu n'es pas désolé. Si tu l'étais vraiment tu aurais appelé, ou mieux tu serais venu à son enterrement ! Mais non, Monsieur à préférer faire croire à tout le monde qu'il s'engageait dans « l'armée ». J'avoue que c'était bien trouvé, moi-même j'y ai cru alors que j'étais une des seules personnes connaissant ton petit penchant pour la poudre. C'était dur de te voir partir, pour tout le monde et je t'en voulais déjà tellement. Mais tu sais le plus dur ce que c'est Tyson ? C'est d'apprendre la mort de sa petite sœur de 17 ans, c'est d'attendre tous les jours le retour de son frère partit à l'armée. Parce que j'ai vraiment essayée, j'ai vraiment essayée de te trouver des excuses pour ne pas avoir appelé ou même donner signe de vie. Mais aucune n'était assez valable. Alors je me suis persuadée que tu étais mort en service, il n'y avait aucune autre explication. Parce que à part la mort, rien n'aurais dû t'empêcher d'être là pour tes parents qui venait de perdre leur enfants et pour ta sœur qui venait de perdre sa sœur chérie. Parce qu'Elena était aussi ta sœur, tu n'avais pas le droit de lui faire ça.
Tyson renifle en regardant en me regardant avec une grande tristesse dans les yeux. Moi, je suis déjà en larmes mais je les essuie puis inspire et expire.
-Je vois maintenant où tu as passé les 2 dernière années. Tu as préféré te droguer que d'être avec les tiens, avec TA famille. Elena est morte merde ! Est-ce que tu es au moins allée sur sa tombe ? Rien qu'une fois ? Est-ce que tu peux imaginer l'état de Maman alors qu'elle avait déjà perdu un enfant et qu'elle pensait que tu étais décédé ?
-Je suis désolé ... répète-t-il en laissant une larme couler sur sa joue.
-Dis ça à Maman. Personnellement je n'ai eu qu'une mort à pleurer, même si je pensais que toi aussi tu étais mort. De toute façon tu l'étais déjà depuis longtemps à mes yeux.
-Jenny je t'en supplie j'ai besoin que tu...
-La ferme. Je ne veux plus jamais te voir. Jamais. Tu nous as tellement oubliés que tu as même changé de nom. « Reed » hein ? Très bien, garde le. Tu n'es plus un Cowell.
Je garde la tête haute avant de partir en marchant vers la voiture. Bien sûr, c'était silence radio pendant mon discours. Je vais vers la voiture d'Harry au début mais change d'idée. Je vais marcher, ça ira. J'ai besoin de changer d'air. Je ne veux plus voir Harry, pour le moment. Je vais voir d'autre gens, Liam par exemple. Mais pas tout de suite, là il faut que je me change les idées.
Tyson. Mon frère. Ça fait 2 ans qu'il nous fait croire qu'il s'est engagé mais c'était une putain de connerie. Il était juste là, dans la rue en train de se droguer. Il n'a même pas daigné bouger son cul pour l'enterrement de sa sœur, celle qu'il disait tant aimer.
Salopard. Je le hais.

J'ai mentis bien sûr. Quand Elena est morte, je priais pour que Tyson revienne, je m'accrochais à cet espoir pour ne pas sombrer. A ce moment-là, je l'aimais plus que tout, j'aurais pu faire n'importe quoi pour le revoir juste une fois. Dès que je l'ai vu, j'ai failli courir pour le serrer dans mes bras, mais j'ai directement fait le rapprochement avec la bande d'Harry et la drogue. Alors je ne veux plus le voir, même si au fond j'aimerais lui pardonner, je ne pense pas y arriver un jour.

Je suis sûr qu'Harry doit inquiéter. Mais après tout, je n'en ai rien à foutre de ce qu'il pense. Je veux une clope, j'en ai besoin. Mais je n'en ai pas et j'ai encore moins de liquide.
Je m'en suis pas vraiment rendu compte mais je pleure, en même temps c'est beaucoup d'émotion pour moi. Il y a une seconde je m'en suis même mise à en vouloir à mes parents d'avoir adopté Tyson. Ouais parce qu'il a été adopté, en même temps, un enfant métisse dans une famille de blond, ce n'est pas très naturel ; au début ils ne pouvaient pas avoir d'enfant alors ils ont adoptés Tyson, puis il y a eu moi et enfin Elena. Elena et Tyson étaient tellement proches avant, il l'aimait tellement.
Depuis le moment où il a commencé à partir en couille, il y a peu près 4 ans, tout a changé. Il ne dormait presque plus à la maison, il passait sa vie dehors. Il a même finit par quitter complètement la maison et n'a plus donné signe de vie pendant presque un an. C'est à ce moment-là que je me suis teint les cheveux et que j'ai commencée à déconner à mon tour. Parce que Tyson ne m'accordait pas la moindre importance, même avant qu'il ne parte, il était toujours avec Maman ou Elena, mais jamais avec moi, jamais. J'avais 15 ans la première fois que j'ai couché avec quelqu'un, c'était pas prévu mais malheureusement cet enfoiré l'a dit à tout le monde.
Quand Tyson est revenu nous voir après 1 an d'absence, il savait tout pour l'histoire avec ce gars et moi. Il me parlait et me regardait avec tant de dégoût que j'ai fini par me dégoûter moi-même et j'ai commencée à être en colère. C'est là que j'ai commencée à coucher avec tout ce qui me tombait sous la main. Cette phrase est la première et la dernière chose qu'il m'ait dite après un an d'absence :
« Tu t'es vu ? Jenny regarde toi, t'es devenu une salope. Tu me dégouttes. »
Depuis, elle me hantait, tous les jours. Je me disais que c'était de ma faute s'il était partit et de ma faute si ma famille était triste à cause de ça.

Mais non, tout est de sa faute, pas de la mienne.

-Hey, excusez-moi. L'un d'entre vous aurait un clope ? Demandais-je à un groupe style junkie, dans un parc.
-Ouais. Dit un des gars en me tendant une.
Je l'a prend et il me l'allume. Je tire une première latte, enfin.
-Merci. Dis-je en tournant les talons.
-Hey, blondinette. Attend 5 minutes. Dit un autre gars.
Je me retourne et le regarde de haut.
-T'appelle qui « blondinette » ?
-Toi ma petite. Continu-t-il en me faisant un clin d'œil.
Je lève les yeux au ciel et continu mon chemin.
-C'est bon, je plaisante.
Je me retourne et le regarde.
-T'a quoi, 17 ans ? J'en ai 20 donc pour moi t'es une petite blondinette.
-J'ai 19 ans déjà, et plus je ne suis pas petite.
Il paraît choqué. C'est vrai que j'ai toujours eu un visage d'enfant, surtout quand j'ai les cheveux blonds.
-Oh, bah dis donc tu fais beaucoup moins. Mais bon, reste avec nous. J'ai un paquet plein.
Il agite son paquet de clope devant moi et je cède avant d'aller à côté de lui.
Quoi ? J'ai envie de changer d'air et de fumer.
-Moi c'est Evan. Me dit le brun.
-Jenny.
Il est plutôt beau garçon.
-Et bien enchanté. Blondinette.
-Haha.
Il sourit puis tire une latte.
Je me reprends, il n'est pas beau. Il est magnifique, si vous pouviez voir ses fossettes, il a les même que... Harry... non, ne pense pas à ça Jenny.
Après une heure passé dans ce parc à fumer (pas que des simples cigarettes croyez-moi) ; quelque personnes du groupe partent.
-Ça te dit de venir avec moi, pour l'after ?
-Pourquoi pas ?
-Aller vient.
Il m'emmène dans sa voiture et nous partons.
Ce n'est pas trop recommandé de partir avec un inconnu rencontré dans un parc à fumer mais bon, c'est le risque de la vie.

Pdv de Harry Styles, chez lui.
Ça fait 1 heure que j'appelle Jenny mais elle ne répond pas.

Vous voulez que je vous rappelle dès qu'elle m'a répondu ?
Oui, je veux bien. Mais tu peux me tutoyer tu sais.
Oui, d'accord. Oh, je vais essayer.
Bon, je te laisse, bonne soirée.
Merci, vous aussi Mr. Styles.

Elle avait l'air étonnée quand je lui ai dit que c'était moi mais bon, Elena est une amie de Jenny je suis sûr que si elle l'appelle elle lui répondra.
-Alors ?
-Elle va l'appeler, elle me préviendra. Répondis-je.
Tyson se laisse tomber sur le canapé et souffle.
-C'est le bordel ici. Dit-il en regardant par terre.
-Ouais, je me suis battu avec Kevin, cet enfoiré était venu me déposer ma dose mais il a voulu faire le con.
-Je n'aime pas ce mec. C'était quoi ?
-Cocaïne... Répondis-je.
-Oh.
Il a l'air encore bouleversé par ce qui s'est passé. A vrai dire moi aussi, après tout j'étais loin d'imaginer que Tyson est le frère de Jenny. Si j'avais su...
- Ty, je n'ai jamais couché avec Jenny. Je te le jure.
-Oui, je te crois. Elle avait l'air heureuse... avec ses magnifique cheveux blond, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu avec.
-Oui.
-Elle à l'air de t'apprécier aussi. T'es un bon gars, je suis content. Dit-il.
-Ouais... au faîte... je crois que je l'ai blessée...
-Comment ça ?
-Elle est passé chez moi alors que j'étais stone... et puis j'ai dû déconner. Avouais-je.
Il s'avance vers moi, furax, pour me frapper mais se retient au dernier moment.
-Je pourrais te casser la gueule, mais je n'ai pas de leçon à donner surtout par rapport à ma sœur.
Je baisse les yeux, honteux.
-Ta sœur. Ça fait bizarre quand-même. Je n'en n'avais aucune idée.
-C'était le but, pour la... les protéger. Explique Tyson.
-Je sais. Dis-je.
Le silence pèse.
-Bon, alors, toi et Jenny vous êtes...
-Non, je sais à quoi tu penses Ty, je t'arrête tout de suite. Dis-je en mettant ma main devant moi.
-Aller, je l'ai bien vue. Elle a l'air de tenir à toi, elle s'est tout de suite inquiétée quand je t'ai frappé. Mais bon, toi aussi non ? Je te connais, et peut-être que je n'ai pas été présent pour elle je connais ma sœur et...
-Où tu veux en venir ? Dis-je.
-Tu l'apprécie. Beaucoup même.
-N'importe quoi, en plus je suis son prof de Français donc...
-Attend, quoi?
-Ouais, j'ai repris les veilles méthodes pour te retrouver.
-Ils ton mis en prof. Sérieusement ? Dit-il en souriant grandement.
-Ouais ouais rigole. Mais bon, c'est pas mal. Y a des tas de meufs très jolies...
-Bonnes. Coupe-t-il.
-En gros.
Je souris et regarde le sol. Ça me manquait les soirées comme ça avec Ty.
-T'es frustré qu'elle ne te parle plus, parce que la connaissant elle va-t'en vouloir un bon moment.
-Ouais. Je suis... énervé et exaspéré. Je déteste me retrouver dans ce genre de posture. Soufflais-je.
-Énervé hein ? Je sais ce qu'il te faut pour te détendre.
Je lève la tête et sourit en levant les yeux au ciel.
-Les bonnes vieilles habitudes ? Demandais-je.
-Les bonnes vieilles habitudes. Karma Club. Répond-t-il en riant.
Je me lève et nous sortons, direction le Karma Club.

Pdv de Jenny Cowell.
On s'arrête après un petit trajet devant une maison.
-Est-ce que t'es sérieux ? Demandais-je, outrée.
-Quoi ?
-Où est-ce qu'on est, c'est quoi cette baraque ? Mais tu m'as prise pour qui ? Une pute ?
-Non, non bien sûr que non. On va se fumer des joint avec quelques potes. Mais si tu ne veux pas venir, je peux te ramener chez toi.
Et voir les garçons ? Non merci.
Aller, Jenny, un petit joint. Je l'ai mérité non ? Oui. Amplement même.
-Bon, d'accord.
Je rentre dans cette maison plutôt bizarre.
-Et uh. T'habite pas ici rassure moi.
-Haha ; non ici c'est la Maison Hanté. Tu ne connais pas ?
- Pas vraiment, je ne suis pas d'ici.
-Oh, tu vas voir tout ce que cette maison à offrir. Dit-il en ouvrant la porte.
Je le regarde dans les yeux, un peu perturbée, et je ne sais pas pourquoi, parce que qu'il vient de dire. Il me pousse gentiment par la taille à l'intérieur et j'entre dans la Maison de l'Horreur.

-Hey, Evan ! Tu nous as amené une jolie poulette ! Dit un gars qui n'a pas l'air très clean vu qu'il titube vers moi.
-Ouais, elle se joint à nous pour la soirée.
Evan s'éloigne de moi pour aller dire bonjour à des gars, d'ailleurs y a que des mecs ici. Le blond qui m'a appelée « poulette » est maintenant devant moi. Il passe une main maladroite sur ma taille, qui tombe d'ailleurs jusqu'à mes fesses et me colle à lui.
-Ca va toi ?
-Urgh. Gémis-je en grimaçant à cause de l'odeur qui émane de lui.
Plusieurs mecs commencent à s'approcher de moi, j'ai l'impression d'être entourée par une armée de zombies.
-Uh... Evan ? Dis-je en serrant mes bras le long de mon corps.
Trop tard, ils sont tous trop près de moi. C'est la fin...
Ouais bon, j'aime faire dans le côté mélodramatique. Dès que j'ai ré-ouvert les yeux les zombies s'étaient écartés et Evan était près de moi.
-On se calme les gars. C'est Jenny. Elle est avec moi donc pas touche ok ? Dit-il en mettant ses mains devant nous.
Les zombies hochent la tête puis s'en vont fumer des joints.
-Désolé, ils sont affamés et puis t'es pas trop mal roulé donc voilà...
-Ok ok, je vais tacher de rester près de toi.
-Ouais, ça me paraît une bonne idée.
Il me prend la main et m'emmène vers une pièce où se trouve 4 personnes, des gars, autour d'une chicha, l'un d'eux à un joint à la main et il le fait passer.
-Tiens. Me dit-il.
-Non c'est bon, merci...
-Aller prend-le. Répète Evan.
Il me fait un sourire irrésistible et du coup je me décide à tirer une petite latte. Juste 1, parce que je préfère avoir tous mes esprits ce soir : je suis la seule fille et en plus je ne connais pas vraiment Evan même si il a l'air d'être un gars super.

Quelques heures plus tard.
Il est environ 23 heures je crois. J'ai fumé un peu plus que prévu mais rien de trop exagéré.
-Il faut que je sorte, j'ai la tête qui tourne. Dis-je à Evan.
-Ouais, bah viens avec moi.
Il me prend la main et je le suis à travers la maison, on monte un étage et on entre dans une chambre qu'il referme après. Une fois dans la chambre j'ouvre la fenêtre et respire l'air frais.
-Ça fait du bien. Dis-je.
-Ouais, c'est vrai qu'en bas c'est un peu étouffant.
-Un peu ? J'ai cru que j'allais finir asphyxiée ! Riais-je.


Pdv de Harry Styles, au Karma Club.
Je me laisse tomber paresseusement à côté de cette petite brune dans le lit après m'être retiré d'elle. Je reprends ma respiration tranquillement avant de me redresser pour me rhabiller.
-Tu t'en va déjà ? Demande-t-elle.
-T'en a pas assez eu ? Dis-je en levant les yeux au ciel tout en remettant mon jean.
- Je ne sais pas trop, je ne pense pas...
Je me lève et me met à la recherche de mon haut. Ah, il est là.
-Bon, je ne sais pas comment tu t'appelles mais je dois y aller. En tout cas c'était sympa.
Je ne sais pas trop ce qu'elle a dit mais j'ai pas tout compris vu que je me suis éclipsé rapidement.
-Ty ! Interpellais-je.
-Ah enfin. Alors ?
-Correct.
-Quoi ? Attend, c'est la meuf la plus bonne du Club, tu te fous de moi là ?
-Ouais, ok. C'était super.
Il me donne une tape sur l'épaule.
-Tu vois, je te reconnais. Je sais que qu'il te faut quand tu es contrarié.
Je souris puis propose de partir.
-On rentre ?
-Ouais.
On monte dans ma Range et je roule jusqu'à l'appart. Ty et moi on vit dans le même appart, j'habite au 30ème étage et il habite juste en dessous, au 29ème. Enfin, je suppose vu que ça fait 8 mois qu'il n'y a pas mis les pieds.
-T'habite toujours au 29 ?
-Ouais toujours.
-D'accord.
On arrive enfin, je me gare et on monte dans l'ascenseur. Je lui dis au revoir au 29ème et mon chez moi. Une fois dans mon appart je me jette dans mon lit. La petite brune m'a fatiguée, j'ai plus de force. Pourtant il est que 23 heures.
J'allais m'endormir quand mon téléphone s'est mis à sonner. Je l'ai pris et j'ai répondu.

Allô ?
...


Pdv de Jenny Cowell.
-Bon, j'ai assez respirée. Dis-je en me retournant. AH ! Criais-je.
La proximité d'Evan m'a fait peur.
-Je t'ai fait peur ? Désolé.
-C'est pas grave, je commence à être fatiguée et un rien me fait peur.
Il sourit puis je me décale et vais vers la porte.
-Bon, je pense que je vais y aller. Il est tard.
-Déjà ? Aller, reste encore un peu. Dit-il en s'approchant à grand pas de moi.
Il est à présent devant moi, à 50 centimètres tout au plus.
-Non, je dois vraiment rentrer... Commençais-je.
Il pose ses mains sur mes hanches et colle son corps au mien. Il approche ensuite son visage du mien et le laisse tomber dans mon cou où il dépose de brûlants baisers. Il remonte vers mon oreille et souffle.
-Juste un peu. Murmure-t-il.
Tout d'un coup, mes muscles se détendent. Ses lèvres remontent sur ma mâchoire puis s'arrête juste avant d'atteindre ma bouche. Il louche quelques secondes sur cette dernière avant de venir y écraser ses lèvres avides, il demande l'accès à ma bouche, avec sa langue sur ma lèvre inférieur, que j'accepte.
Ses mains quitte mes hanches pour venir caresser mes côtes puis mon ventre, il nous fait tourner puis me guide jusqu'à ce que je me retrouve sur le lit, Evan au-dessus de moi. Ses baisers de plus en plus brûlants atteignent ma poitrine, puis ses mains descendent jusqu'à mon bas-ventre. C'est là que j'ai senti comme un avertissement, tout ça va bien trop vite.
-Evan... Evan arrête. Gémis-je.
Il n'arrête toujours pas ; sois plus convaincante voyons.
-Stop Evan, arrête. Dis-je plus fermement.
Il n'en fait rien, et au contraire il va encore plus loin.
-STOP ! Criais-je en sentant ses mains ouvrir mon jean.
Je le pousse et il se redresse. Il me lance un regard de tueur. Evan s'approche de moi mais je lui donne un coup de pied, il se relève et m'attrape par le bras avant de me jeter par terre.
-Tu te prends pour qui salope ? Tu ne sais pas qui je suis.
Je le regarde apeurée puis lance un coup d'œil à la porte. C'est maintenant ou jamais. Je me lève et cours vers la porte puis l'ouvre et sors avant de courir dans le couloir et m'enfermer dans une pièce qui s'avère être la salle de bain.
Il tape tellement fort contre la porte que j'ai l'impression qu'elle peut céder à n'importe quel moment.

Je prends mon téléphone dans ma poche et le déverrouille tant bien que mal malgré mes mains tremblantes. Je vais dans mes contacts, sans chercher quelqu'un en particulier.
-OUVRE LA PORTE JENNY !
J'ai sursauté et appuyée sur une touche.

Allô ?
Oh mon dieu, allô ?
-JENNY OUVRE LA PORTE OU JE TE DESCENDS !
Je hurle et pleure en même temps en entendant cet énorme coup contre la porte, je vais mourir. C'est la fin.
Allô ? Qu'est-ce qu'il se passe !
-C'est la maison des horreurs ici. Tu n'imagines pas ce qui t'attend blondinette !
S'il vous plaît, aidez-moi.

La liaison s'est coupée, je n'ai plus de réseau.
-Oh non, s'il te plaît. Pas maintenant ! Suppliais-je en regardant impuissante mon iPhone.
Je me recroqueville sur moi-même contre la baignoire pourri. Au même moment la porte cède et je pousse un hurlement strident.
-La ferme putain !
Evan m'attrape par les cheveux et me traîne dans le couloir jusqu'à la chambre. Il me jette contre le mur puis m'attrape les poignets pour les plaquer.
-AH ! Criais-je.
-Oh, ce n'est pas jolie jolie tout ça. Apparemment quelqu'un est déjà passé avant moi. Tu n'as vraiment pas de chance. Dit-il en regardant mes poignets meurtri.
Les larmes coulent sur mes joues, mes poignets me font horriblement mal. C'est insupportable.
-Je t'en prie laisse-moi tranquille. Soufflais-je à bout de force.
-Non, je commence à peine à m'amuser.
Il m'enlève mon jean slim complètement alors que je me débats comme une folle.
-T'es une vrai tigresse toi.
-NON ! Arrête ! Hurlais-je.
Je sais qu'il compte me violer et il est absolument hors de question que je me laisse faire.
-Chut chut chut, ça va bien se passer chérie.
Je lui donne des centaines de coups de pieds et de coups de poings, je me tortille dans tous les sens pour ne pas le laisser me toucher.
-Tu commence à me gonfler.
Il sort un couteau de sa poche et j'arrête tous mes mouvements avant de reculer jusqu'à être on ne peut plus collée au mur.
-Non, non, s'il te plaît.
-Tu ne me laisse pas le choix.
Il taillade mon t-shirt me faisant des entailles au passage sur le ventre.

Je ne sais pas combien de temps est passé depuis que j'ai passé cet appel désespéré mais je pense que si une personne devait venir elle aurait déjà dû arriver depuis un bail. Je ne sens plus vraiment mon corps, mais je sais ce que c'est mieux comme ça vu ce que ce pervers est en train de faire.

A mon avis il n'y a plus personne dans cette putain de baraque, sinon il m'aurait entendu vu comment je cris.
-Bon aller, on passe aux choses sérieuse maintenant.
Il défait la boucle de sa ceinture pendant que je ramène mes genoux contre moi en pleurant et en lui répétant d'arrêter.
Tout d'un coup il lève la tête vers la fenêtre. Il se lève et regarde.
-Putain de merde, t'a appelé quelqu'un salope !
Je ne comprends pas ce qu'il dit. Quelqu'un est là pour moi ?
Il m'attrape par les poignets et me tire à travers le couloir.
-AH ! Hurlais-je de douleur pendant tout le trajet de la chambre à une autre chambre à l'opposé du couloir.
Il me lâche puis souffle et ferme la porte avant de partir. Je me recroqueville encore une fois sur moi-même dans le noir attendant quelqu'un, un sauveur.

Après un temps, qui m'a paru des années, la porte s'ouvre.
Je regarde hésitante et apeurée de revoir Evan mais ce n'est pas lui.
-Jenny ?
Il allume la lumière puis me regarde horrifié avant de s'accroupir vers moi et me serrer dans ses bras.
-Oh mon dieu, qui t'a fait ça ?
Je respire difficilement, encore sous le choc.
-C'est terminé, je suis là maintenant. Dit-il en me caressant le dos.
Son odeur me réconforte. Je me mets à pleurer mais je ne parle pas.
-Chut... Je suis là.
Il se lève et me prend comme une princesse avant de sortir de cette maison. Il me dépose doucement sur le siège passager et me met sa veste sur les épaules.
Une fois arrivée dans le sous-sol de son bâtiment, il nous fait monter au 30ème étage puis m'emmène dans la chambre et me pose délicatement dans son lit avant de me couvrir d'un drap puis d'une couverture.
-Harry... commençais-je.
-Dors, on parlera demain matin.
Il me sourit puis sors de la pièce. Pour ma part de suis trop fatiguée et choquée pour répliquer, je tombe de sommeil en quelques minutes seulement.


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