Double-Games |Tome 1|

Chapitre 14.

« Des fois, il faut oublier, laissez couler, faire comme si de rien était. C'est de cette façon qu'on peut vivre de nouvelles choses. Rien ne sert de rester bloquer dans le passé. »

TOC TOC TOC
-JENNY !
Mon corps fait littéralement un bon de 50 centimètre avant de retomber, non gracieusement, sur le lit moelleux.
-Jenny Cowell ouvre cette porte ! Menace la voix qui se trouve dernière ladite porte.
Mes jambes guident mon corps encore somnolant vers la porte puis je tends mes mains pour l'ouvrir. Elena entre en furie.
-Putain, ça fait 10 minutes que je frappe à cette putain de porte. J'ai cru que t'était morte !
-Désolée, je me suis endormi. Baillais-je.
-Ouais... t'aurais pu t'habiller avant. Dit-elle en me regardant.
C'est vrai que je ne porte qu'une serviette de bain humide.
-Ouais.
-Bon alors, qu'est-ce qu'il s'est passé tout à l'heure ?
-Rien, Harry est venu me voir et j'étais énervée puis j'ai voulu le rattraper mais Niall est arrivé et il m'a énervée encore plus donc je l'ai viré de ma chambre.
-Oh, il t'a dit quoi ?
-Il m'a demandé si je vous avais fait rompre et tout ça... Citais-je en levant les yeux au ciel.
-Ok...
J'ouvre mon armoire et prend une leggins avec un pull puis j'enfile mes vans.
-On y va ?
-Yep.
Elena passe son bras autour du mien puis nous descendons à la cafeté pour manger parce qu'il est 20 heures.
-Oh Kevin, tu viens ? L'interpellais-je.
Il acquiesce puis nous rejoins à table.
-Ça va ? Demande Elena.
-Oui, très bien et toi ? Répond Kevin.
-Ouais très...
-Elena viens de rompre avec William. Dis-je en donnant un petit coup à El'.
-Oh. Ouais c'est vrai. Tout à l'heure. Dit-elle en prenant une mine triste.
-Ah, désolé.
-Merci...
On continue de manger sans faire trop dans le mélodramatique.

Une fois le repas fini on va se poser dans la cours avec Elena, sur l'herbe. C'est notre petit rituel : on s'allonge sur la dune d'herbe et on regarde les étoiles. C'est plutôt sympa.
-Attend moi, je reviens. Je vais voir Hazza.
-Hazza. Répète-t-elle.
-Ouais, fallait que je trouve un nom de code et je trouve que Hazza ça sonne bien.
-Si tu le dit.
Elle lève les yeux au ciel avant de se concentrer sur son iPhone.
Pour ma part, je retourne dans le hall et vais vers la salle d'Harry. Il est là, mais il n'est pas tout seul, il est avec Zayn. Zayn est à une table et il écrit un truc, Harry est debout devant lui, il se tourne et me vois à travers la vitre de la porte. Un sourire s'étend sur mes lèvres pendant que je sors mon téléphone de ma poche avant de lui écrire un sms.

A Harry :
Si tu veux toujours qu'on se refasse une sortie, je pense que je pourrais m'arranger...

Je le regarde prendre son téléphone, le lire et sourire. Il pianote ensuite dessus et je reçois une réponse.

D'Harry :
« Parfait. On se fait ça demain ça te dit ?
Je te dirais ça plus tard, faut que je vérifie mon agenda. »

Je verrouille mon téléphone puis le regarde et tire la langue avant de m'en aller.
Je retourne dehors et vais vers Elena, sauf qu'elle n'est pas toute seule. Elle est avec Niall. Je m'approche d'eux, prête à intervenir mais deux bras me retiennent.
Mon regard se tourne vers la droite, puis vers la gauche, c'est bien ce que je pensais : Liam à ma droite et Louis à ma gauche.
-Hop-hop-hop, tu restes ici. Niall et Elena doivent parler entre adulte. Dit Louis.
-Haha. Très drôle. Dis-je en me dégageant.
Ils restent pourtant autour de moi en mode agent de sécurité. Je ne vais pas me laisser faire !

-De quoi ils parlent ? Demandais-je, d'un ton las, après avoir abandonné et finalement arrêté de me débattre pour essayer d'échapper à leur bras beaucoup, beaucoup, beaucoup trop musclés pour moi.
-De trucs qui ne te regarde pas. Répond Liam.
Je croise mes bras sur ma poitrine, en faisant mine de bouder, il me prend pour une gamine de 5 ans ? Je resserre mon étreinte sur moi-même en sentant un courant d'air froid.

Au bout d'une dizaine de minutes Niall revient.
-On y va. Dit-il aux garçons. Au faîte, Jenny. Dit-il en se retournant vers moi.
-Quoi ? Dis-je un peu sur les nerfs à cause de Louis et Liam.
-Vendredi soir, après les cours. Je fais une fête, tout le monde viens chez moi. Et toi aussi.
-Ah ouais ?
-Ouais, El' a insisté alors viens.
J'avais plutôt l'impression qu'au fond il me suppliait de venir enfin bon, le plus important c'est que... Elena a fait un pas vers Niall ! *danse de la joie mentale* Super. Du coup je ne peux que la soutenir et donc aller avec elle à cette fête.
Je sais je suis bizarre des fois.
-Ok, je viendrais.
Il me regarde et fait une grimace, sûrement un peu surpris par mon changement, brusque, de comportement en l'espace de 10 secondes. Mais il reprend rapidement un sourire sournois.
-On habite dans la même ville d'après Liam, bizarre que je n'ai jamais entendu parler de toi. Dit-il.
Oh.mon.dieu. J'avais oublié cette horrible partie de ma vie.

Liam lui a dit ? Pourquoi ? Si Niall commence à vouloir apprendre des trucs sur moi je suis mal barrée. Très mal.
-Oui. Dis-je en riant nerveusement.
Je lance un regard noir à Liam.
-On se voit en cours demain. Dit-il en souriant hypocritement.
Ils partent et j'en profite pour m'appuyer contre un arbre. Faut que je réagisse avant qu'ils n'apprennent tout.
-Elena. Dis-je en la rejoignant.
-Ouais ?
-Alors ?
-Bah... on a parlés mais je n'ai pas voulu lui pardonner tout de suite, ça serait trop simple. Mais bon il m'a supplié de venir à sa soirée et je lui ai dit « sois je viens avec Jenny sois je viens pas ». Donc voilà ; je suppose qu'il te l'a dit.
Pardonner quoi ? Merde à la fin.
-Ouais, il me l'a dit. Dis-je en repensant vaguement au faîte qu'il sait où j'habite.
-Bon tu pourras venir au moins ?
-Ouais, enfaîte Elena... Niall et moi on habite dans la même ville.
-Ah ouais ? Ça c'est marrant.
Extrêmement marrant même, je suis morte de rire. MDR.
-Tu pourras venir dormir chez-moi si tu veux ? Proposais-je un peu hésitante.
-C'est vrai ? Ça serait génial !
-Cool alors.

Dring dring
Je réponds sans même regarder qui m'appelle.

Allô ?
Jenny, ça va ?
Oh Maman ! Ça va et toi ?
Oui très bien, je devrais sûrement attendre pour t'en parler mais je suis trop excitée !
Dis-moi tout Maman.
Ton père et moi on part en France, à Paris en amoureux !
Oh mon dieu ! C'est génial !
Oui, je sais ! Je suis tellement contente tu n'imagines pas. Ca fait tellement longtemps qu'on n'a pas eu un moment pour nous, entre le travail, toi, Elena...
Oui, vous le méritez. Olala ! Paris ! C'est tellement romantique.
J'ai hâte tu ne peux pas savoir ! Mais je m'en veux un peu de te laisser.
Tu dis n'importe quoi, je suis très contente que vous partiez tous les deux, pour vous retrouver. Et ce n'est pas comme si vous partiez 1 an ? Si ?
Non bien sûr que non. On part 2 semaines, et tu as sûrement raison. Mais si tu as un problème tu m'appelle et rentre tout de suite.
Mais non, si vous voulez vous pouvez même augmenter la durée, enfin c'est comme vous voulez. Je suis assez grande.
Oui, d'ailleurs j'espère que ça ne te dérange pas de rester seule à la maison.
Si ça me dérange ? Tu plaisante j'espère, c'est le P.a.r.a.d.i.s.
Mouais, pas trop de bêtises non-plu. Bon je te laisse bisous, à très vite.

Je raccroche toute contente pour ma mère et vais m'asseoir sur l'herbe avec Elena.
-Ça va ? T'a l'air toute content.
-C'était ma mère, mon père l'emmène à Paris pour un voyage en amoureux !
-Oh... c'est trop mignon ! Dit-elle en souriant de toutes ses dents.
-Ouais !

Je suis sincèrement contente pour eux. Vraiment, j'aime quand ma mère est contente. Ça n'a pas été une année facile, pour aucun de nous d'ailleurs. Enfin bon, tout ça pour dire qu'elle le mérite largement et puis je mérite aussi 2 semaines avec moi-même. Tranquille.

Point de vue x
Encore ces foutus mecs, mais qu'est-ce qu'ils veulent merde ? Je n'ai pas leur argent, ils peuvent ne pas comprendre ?
J'ai au moins 100 messages d'eux. Ils commencent vraiment à me chauffer et j'ai bien envie d'aller leur rendre une petite visite de courtoisie, noter mon sarcasme.
Mais si je réponds à leurs appels ils sauront que j'ai encore mon téléphone. Bref, qu'est-ce que c'est cette fois ?
« Salut, c'est Kevin. Je sais que tu vas lire ce message, je voulais juste te dire qu'on a retrouvés ta petite sœur. Bon, en gros, le truc c'est : soit tu acceptes de venir nous voir, soit... je m'occupe personnellement de ta sœur, d'ailleurs, je l'ai trouvé vraiment très sexy... »
-Oh putain de merde. Le fils de pute. Crachais-je.

Point de vue de Jenny Cowell
Il est 20 heures et on est Mercredi. C'est ce soir que j'ai mon 2ème rendez-vous, enfin je ne sais pas si je dois l'appeler comme ça mais bon on va en convenir que oui, avec Harry.

-Bon alors, tu vas mettre quoi ce soir ? Demande Elena qui est installée confortablement sur le fauteuil en face de mon lit où je suis assise en tailleur.
-Je crois avoir une petite idée mais je veux ton avis.
-Ok. Dit-elle en souriant.
J'ouvre l'armoire et sors la tenue que j'avais préparé toute à l'heure. Je l'enfile et me retourne vers Elena.
-J'adore, je suis sûr que Hazza aussi va l'aimer. C'est tout à fait son style, enfin je crois.
J'arrive toujours pas à me faire au fait qu'elle l'appel Hazza tout le temps et pas seulement lorsqu'on est en présence de quelqu'un.
-C'est vrai ? M'assurais-je.
-Yep.
-Cool alors !
Je me regarde devant le miroir, ma tenue me va plutôt bien. Mes cheveux sont attachés dans un chignon rapide et vu que quelque uns de mes cheveux sont courts et très fins, ils en profitent pour sortir du lot et tomber sur ma nuque où autour de mon front. Bref, je passe dans la salle de bain et me maquille, rien d'extraordinaire enfin, je ne change pas mes habitude, j'ajoute juste une touche de blush.
-Bon, je suis prête ? Demandais-je.
-Parfaite, comme d'habitude.
-La dernière fois j'ai mis ma robe mais j'ai regretté. Ça m'a donné l'impression de vouloir l'impressionner, et c'est vrai que je le voulais mais plus maintenant.
-T'es comme tu es d'habitude et il va beaucoup aimer je suis sûr. Dit-elle en passant une de mes mèches derrière mes oreilles.
-Oui. Dis-je en souriant.
Je prends un sac en cuir clair qui ressemble à une forme de cartable. Vous savez, ceux qu'avez les écoliers dans les années 40.
Je ramasse ma trousse à maquillage, ma brosse à dents, bref le nécessaire salle de bains. Ensuite je prends une autre tenue que j'avais aussi soigneusement préparée ainsi que mes chaussures et glisse tout ça dans mon sac. J'ai cru que ça n'allais pas rentrer mais j'ai eu pile la place.
-Tu as tout ?
-Affirmative chef. Répondis-je en riant.
Oui parce que, je sais qu'on va encore dormir chez Harry, alors du coup j'ai préparé mes affaires. Pas questions de revivre ce que j'ai vécu Lundi, devoir me préparer en 5 minutes avant d'aller en cours. Merci mais c'est sans moi.
-Bon aller j'y vais. Dis-je en faisant un bisou à Elena.
-D'accord, tu m'appelles dès que tu sors de... je ne sais pas où il va t'emmener mais tu m'appelle dès que tu es dans le lit en train avant de piquer un som'.
-Oui.
Je sors de la chambre. Il est 20H46. Je descends dans le hall et attend patiemment Harry.
-Je suis là. Chuchote-t-il.
Je souris et le suit en silence jusqu'à la grille qu'il ouvre sans problème vu que le gardien mange à cette heure-là.
On sort donc tranquillement de l'établissement et on va vers sa voiture. Je monte à bord, il démarre puis sors du parking, je souffle pour évacuer mon stresse momentané et me tourne vers lui.
-Alors ? On va où ? Demandais-je un peu excitée.
-Tu verras bien. Dit-il sans détacher son regard de la route mais avec, cependant, un sourire un coin
Je fais la moue, ce qui n'a pas l'aire de le gêner plus que ça.
Je dois avouer que je me sens seule là, à pianoter sur mon téléphone à la recherche de je ne sais quoi, un truc pour me distraire.

De Kevin :
Tu fais quoi de beau jolie demoiselle ?

Je souris à la vue de ce message et m'empresse de vérifier que Harry n'avais rien remarqué. Il avait tendance à mal prendre le fait que je parle avec quelqu'un pendant que nous sommes tous les deux. Ou alors c'était le fait que je parle avec un garçon... je ne sais pas trop.
Je vais quand-même lui répondre. Kevin est un bon gars et j'ai envie de taper la discute à quelqu'un.

A Kevin :
« Je suis dans ma chambre, je révise...
Ah ! Je suis à peu près dans le même cas ennuyant que toi.
D'ailleurs, je ne t'ai pas revu en cours depuis l'incident de la dernière fois. Tu sais, avec Zayn...
Oui, j'ai arrêté de venir, je travaille sur un projet indépendant et je n'ai plus besoin d'aller en cours et à vrai dire j'en ai pas vraiment envie non-plus
Oh, la chance. Tu travailles sur quoi quel genre de projet ?
Je fais une sorte de thèse enfaîte, j'étais à la fac l'année dernière mais je suis revenu en Terminal pour terminer mon projet.
Ah pourquoi ?
Il y a un élément dans ce Lycée qui va mettre très utile pour mon projet.
Et de quoi il parle ?
C'est un projet psychologique et sociologique sur les gangs, la drogue et tout ça. Enfin ça ne doit pas te parler j'imagine.
Non. »

J'ai verrouillée mon téléphone en voyant Harry me regarder plus d'une fois alors que j'avais les yeux rivés sur mon précieux iPhone.
-Tu faisais quoi ? Demande-t-il.
-Rien, je demandais un truc à Elena.
Le mensonge fait partie de ma vie et je le manie à merveille, malheureusement.
-Ok. On est arrivée au cas où tu n'avais pas remarquée. Dit-il avec un peu de reproche.
Je crois qu'Harry va être plus difficile à berner que les autres personnes à qui j'ai l'habitude de mentir.
Je regarde autour de moi, au début je ne comprends pas où on est jusqu'au moment où je vois des centaines de voiture autour de nous. On est dans un parking.
-On est dans un parking ? Demandais-je.
-Ouais.
Il sort de la voiture et referme sa portière puis ouvre le portière arrière et prend mon sac.
Il est redevenu froid depuis le moment où on est partit du Lycée, ce n'est pas que ça me choque mais ça fait un peu bizarre.
Il fait le tour puis viens m'ouvrir la porte. Au moins il reste un parfait gentleman.
-Merci. Dis-je en prenant mon sac.
On est dans un parking sous terrain. Il se dirige vers l'ascenseur, Mr est un gros flemmard. On monte puis l'ascenseur commence à bouger.
-On va où comme ça ?
-Tu ne le sais pas ? S'étonne-t-il.
-Non, comment tu veux que je le sache ? M'étonnais-je à mon tour.
L'appareil se stabilise puis Harry passe un pass devant le truc... ah ok ! On est chez lui. Tout s'explique. La porte s'ouvre et on sort.
-Tu as compris maintenant ? Demande-t-il en souriant.
-Oui. Avouais-je un peu gênée.
Il commence à rire doucement. Son rire est rare, donc je l'apprécie beaucoup.
-Bon alors, installe-toi je vais nous préparer à manger. Dit-il.
Je pose mon sac et me place devant lui, ce qui fait qu'il ne peut pas atteindre la cuisine. Enfin même si il a juste à me pousser, ce que je n'espère pas qu'il fera parce que si j'ai bien retenu une chose d'Harry c'est qu'il est impulsif.
Heureusement, il n'a fait que lever un sourcil interrogateur.
-Tu m'as payé le resto Lundi, qui était d'ailleurs excessivement cher, enfin bref. Tu ne veux pas que je te paye un resto ok, mais laisse-moi te faire un petit plat donc tu me diras des nouvelles. Dis-je en lui faisant les yeux doux.
Harry me regarde en souriant, il se moque de moi là.
-Quoi ?
-Rien. Je ne te vois juste, pas du tout, cuisiner quoi que ce soit.
-Détrompe toi, je suis très bonne en cuisine. Et arrête de te moquer ! Dis-je en lui donnant une tape sur le torse, bien sûr il n'a rien sentit.
-Je ne me moque pas. Dit-il en retenant ses rires. Mais si tu insistes fais-moi ce fameux plat.
-Cool, tu vas adorer. Dis-je fier de moi.
J'entre dans la cuisine, même si elle n'est pas vraiment délimitée du salon, et regarde un peu autour de moi.
-Tu veux de l'aide peut-être ? Dit-il, et encore une fois je sens un soupçon de moquerie dans sa voix.
-Non, répondis-je. Je vais y arriver toute seule, tu me prends pour qui ?
Il lève les bras en signe d'innocence puis il se retourne et va s'asseoir sur le canapé en riant.
Je souffle puis commence à réfléchir à toute vitesse. Si je ne réussis pas ce plat, je sens qu'il va me le rabâcher pendant des jours, voir des semaines. Le seul problème c'est que, vous savez quand j'ai parlée d'un plat dont il allait me donner des nouvelles ? Bah en réalité, je n'ai aucune idée du plat que je vais faire... honte à moi.
Ça doit bien faire 1 minute que je suis immobile.
-Ça va ? T'y arrive ? Demande-t-il.
Non pas vraiment. Je ne sais même pas où sont les ustensiles. Mais hors de question que je demande de l'aide, je sais je sais, ma fierté me perdra mais je suis comme ça.
Je remonte mes manches, oh puis non, je vais l'enlever de toute façon j'ai un peu chaud. Je vais dans le salon et regarde Harry. Depuis toute à l'heure il a sourire placardé sur le visage, il se fout encore de moi.
-Qu'est-ce qui est si drôle ? Demandais-je.
-Toi. Dit-il.
J'enlève ma veste et lui jette dessus puis retourne dans la cuisine. J'ouvre le frigo, ça pourrait m'inspirer.
Yaourt, lait, eau, coca, médicaments en tout genre, y en des masses... bref.
Crème fraîche, fromage, plat préparés, saumon, limonades... attend. Saumon ? Je crois que j'ai une idée !
J'ouvre un placard au hasard et tombe sur le riz les pâtes et tout le bazar. Des tagliatelles ? Parfait. Je ré-ouvre le frigo et met le saumon sur le plan de travail, puis je mets aussi la crème fraîche, je prends les pâtes. Je me retourne et vois un panier, je regarde et prend de l'ail, des oignons et un citron vert.
Recette-spéciale-moi, Mr. est amateur de bonne cuisine ? S'il ne connaît pas la cuisine Italienne il ne va pas en revenir, je vais lui clouer le bec.
-Tu nous fais des pâtes ? C'est de la grande cuisine Jenny, j'ai du steak haché dans le frigo si tu veux. Dit-il en riant.
-Haha. Répliquais-je.
On verra qui rira quand j'aurais terminée.
Je prends une planche à découper et un couteau puis m'occupe des oignons et de l'ail. Putain s'il y a bien un truc que je déteste c'est bien couper les oignons.
-Regarde, je pleure pour toi. Dis-je.
Il sourit en coin puis se redresse un peu.
-Tu veux peut-être un coup de main ?
-Non. Coupais-je.
Il se rallonge devant la télé et zappe avec la télécommande.
Une fois les oignons bien coupés en petits morceaux, je les mets dans la poêle huilée que j'ai précédemment mise à chauffer.
-Allume la hotte, pour les odeurs. Dit-il.
Je regarde au-dessus de la gazinière et appuie sur le bouton, tout de suite après la machine se met en route faisant un bruit assez agaçant auquel viens s'ajouter le crépitement des oignons qui cuisent.
J'attends 1 minute puis les retournent, ensuite je rempli une casserole d'eau et la met sur le feu. Je retourne encore les oignons qui sont maintenant dorés, ensuite je mets la sauce tomate, qui d'ailleurs m'a donné du fil à retordre. J'ai mis longtemps à la trouver dans cette cuisine de dingue.
Bref une fois avoir mis la sauce et assaisonnée le tout, j'ai mis les pâtes à cuir et j'ai...
-J'ai faim Jenny ! Cri-t-il Harry du salon.
-Je sais, c'est bientôt prêt. Dis-je en essayant de garder mon calme.
Vous l'aurez sûrement remarquée, il n'y a pas que Mr Harry qui a le sang chaud. Je m'énerve facilement aussi, du moins, je suis rapidement sur les nerfs.

J'ai enfin fini, les pâtes sont prête et la sauce aussi. Je la laisse poser 2 minutes, le temps de ranger le plan de travail. Je mélange ensuite les pâtes et la sauce puis sors 2 assiettes d'un tiroir en contre-bas. Je commence à m'habituer à cette cuisine.
-Je mets la table où ? Criais-je en éteignant le feu.
-Laisse je vais le faire.
Je sursaute en entendant la voix d'Harry aussi proche de moi, je me retourne en m'appuyant sur le meuble derrière moi et le vois presque collé à moi. Je croyais qu'il était encore dans le salon.
-Les couverts sont dernière toi. Me dit-il.
Je ne comprends pas tout de suite, trop hypnotisé par ses yeux vert, mais au bout d'un moment je réussi à assimiler l'information. Je me décale donc pour lui laisser la place d'ouvrir le tiroir.
Il prend les couverts et je le suis jusqu'au comptoir. Ah oui, je suis bête. On ne peut pas vraiment manger ailleurs en même temps.
Il dispose la table puis je ramène le plat. Je nous serre et regarde attentivement l'expression d'Harry.
-Quoi ? Demande-t-il en voyant que je l'observe.
-Rien. Goûte. Ordonnais-je.
Il me regarde, un suspicieux.
-J'ai pas trop confiance.
Je grimace puis plant ma fourchette dans mes tagliatelles et tourne pour en enrouler une bonne bouchée. J'avance ensuite la cuillère jusqu'à Harry.
-Ouvre la bouche.
Il rit doucement puis ouvre la bouche avant que je lui fasse manger mes délicieuse
Pâtes. Je retire la fourchette et j'attends 10 seconds chronos puis il avale.
-Alors ? Demandais-je pleine d'espoir en m'appuyant sur la table.
Il regarde le plafond avant de passer sa langue sur sa lèvre inférieur et de baisser ses yeux sur moi. Je me suis surprise à loucher sur ses lèvres, ce qu'il a malheureusement remarqué.
-C'est délicieux. Déclare-t-il en faisant un sourire charmeur.
Mon sang remonte à mes joues qui sont sûrement en train de rougir. Pourquoi est-ce qu'il met à l'épreuve mes pauvres hormones d'ado ?
-T'es trop adorable tu sais ? Commente-t-il.
-Arrête tes bêtises ! Dis-je en lui donnant une tape avec ma main qu'il emprisonne dans la sienne.
Mes yeux tombe sur ma main dans la sienne, il caresse le dos de ma main avec son pouce puis la retourne rapidement et brusquement ce qui mz fait sursauter. Il serre les dents puis me regarde dans les yeux.
Je fronce les sourcils et regarde la source du malaise. Merde. Ma cicatrice. Oui parce que j'ai quand-même tentée, involontairement, de me suicider il y a 2 mois, et ce genre de truc laisse des traces. Aussi bien psychologique que physique.
-Qu'est-ce que c'est ? Demande-t-il sur un ton ferme.
Je dégage ma main de son emprise et me lève avant d'aller rapidement dans la cuisine.
-J'ai soif, pas toi ? Demandais-je en ouvrant le frigo pour en extraire de l'eau.
Mes mains tremble légèrement en repensant à ce souvenir pas très glorieux, faut dire que je les collectionne ceux-là. (Les souvenirs pas très glorieux)
-Jenny. Dit-il en s'approchant de moi.
Je l'ignore et referme le frigo avant de lâcher, de stupeur, la bouteille par terre et d'étouffer un petit cri en voyant Harry si près de moi.
Je recule et me cogne au réfrigérateur. Il s'approche encore un peu, même si nous sommes déjà plus que proche l'un de l'autre. Son ton est glacial, il est énervé mais en même temps je décèle une goutte d'inquiétude dans son regard.
-Qu'est-ce que c'est ? Répète-t-il.
Je glisse ma main derrière mon dos.
-C'est compliqué. Dis-je en essayant de partir.
Mais Harry m'attrape par la taille et me ramène contre le frigo.
-J'ai tout mon temps. Rétorque-t-il.
Je souffle péniblement et baisse la tête, le sol de la cuisine est magnifique...
-Jenny. Dit-il en me prenant le menton pour me faire lever la tête.
Il plante ses yeux dans les miens. Je n'arrive pas à soutenir son regard donc je regarde ailleurs.
-Tu sais très bien ce que c'est. Dis-je dans un ton de reproche.
-Alors c'était ça, le jour où tu as été emmenée à l'hôpital. Tu n'es pas revenu pendant 2 mois après ça, où étais-tu ?
-Dans un centre. Avouais-je.
-Pourquoi est-ce que tu as fait une chose pareille ? Continu-t-il.
Sa voix c'est radouci. Mais le seul souvenir que j'ai de cette nuit-là c'est la vidéo que ce malade m'avait envoyé.
-J'ai pas du tout envie d'en parler. Dis-je en retenant, tant bien que mal, mes larmes.
On reste silencieux quelque secondes, je regarde le sol. Harry a de grands pieds, il doit au moins faire du 44, bref.
Je relève les yeux vers lui et le vois, pendant un court instant, regarder mes lèvres en mordant dans la sienne. Il est tellement sexy à ce moment précis.
Tout d'un coup il rapproche un peu son visage du mien, sa respiration s'accélère et ses doigts se resserrent sur ma taille, nos front finissent par se rencontrer le bout de son nez froid touche le mien. Son souffle contre mes lèvres me rend dingue.
Mais en un coup de vent il se retrouve à 1 mètre de moi.
-Je uh... commençais-je un peu perdue parce ce qu'il vient de se passer.
-C'est pas grave si tu ne veux pas en parler. Coupe-t-il.
Je sais très bien qu'il savait que je ne parlais pas de ça mais j'ai laissée tomber.
-Viens, tu n'as pas touchée à ton assiette. Dit-il.
J'esquisse un faux sourire et vais le rejoindre à table.

Le repas fini je suis allée débarrasser. L'ambiance était, comment dire... bizarre ? Ouais, c'est le mot.
-Tu sais, je ne vis pas dans une grotte, j'ai un lave-vaisselle.
Je me retourne et vois Harry, le dos contre le comptoir, me regarder pendant que je fais la vaisselle.
-Désolée. Dis-je.
-Tu n'as pas à t'excuser. Est-ce que ça va ? Désolé pour toute à l'heure. Dit-il.
-Non, ce n'est pas grave.
Il s'approche de moi et me prend la main, l'autre main la droite. (C'est que la gauche que j'ai une cicatrice).
-Aller, viens, on va parler. Dit-il en faisant un sourire amical.
Je me suis sentit obligée de répondre à son sourire, il essaye de pas gâcher la fin de notre soirée. Il nous guide jusqu'au canapé où nous nous asseyons.
-Alors, qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ? Demandais-je.
Je peux lire un sourire pervers s'afficher sur son visage, je lève les yeux au ciel en riant.
-T'es bête !
-Je rigole. Tu connais une Nina ? Me demande-t-il.
-Nina ?
-Une métisse, yeux marron. Elle est en Terminale. Ajoute Harry.
-Non... ah si. Nina, Nina Reed.
-Voilà. Nina Reed... Répète-t-il pensif.
-Tu l'a connais ?
-Pas vraiment, est-ce qu'elle a un frère ?
-Oui. Répondis-je sans trop comprendre le sens de cette conversation.
Je le regarde partir dans ses pensées. Je rêve c'est quoi ce délire ?
-Pourquoi ? Demandais-je à mon tour.
-Oh uh... comme ça.
« Comme ça » ? Mais bien sûr. C'était carrément bizarre.
-Mais uh, je peux savoir ce qu'il...

Dring ding, dring dring

-C'est le tiens. Me fait remarquer Harry.
Je prends mon téléphone dans ma poche et répond en voyant « Maman ».

Allô ? Ça va Maman ?
Oh mon dieu Jenny enfin. Ma chérie, c'est horrible.
Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?