Le randonneur.

Chapitre 3

Voila maintenant dix jours que je marche. Dix jours que je dors en tente. Et là, je suis encore en train de marcher sur un petit sentier au milieu de la forêt, il est maintenant 19 heures et je cherche un endroit pour poser ma tente quelque part. Ce sera ma onzième nuits à passer en tente, j'aimerais trouver autre chose mais bon, je n'ai pas trop le choix vu que la nuit commence à tomber et la température à baisser. Je suis le sentier, regarde autour de moi, et je me mets a chantonner. J'ai toujours aimé chanter depuis que je suis tout petit. Je chante des morceaux de mes chansons préférés, je chante des chansons connues et d'autre qui le sont moins. Bref, je chante, pour me détendre, pour être plus calme. Je suis pas stressé mais on va dire que ne pas encore savoir où dormir me fout un peu la trouille. Surtout que vu le ciel, il ne va pas faire très beau. Il est gris, mais d'un gris sombre. Recouvert de nuage. Je sens que je vais passer une nuit sous la pluie. Enfin, pas vraiment sous la pluie car ma tente me protégera. Le vent se lève et moi, je souffle un coup comme pour me donner du courage. Je ne peux pas dormir en tente, c'est beaucoup trop risqué. S'il se met à avoir de l'orage, un éclaire pourrait s'abattre sur ma tente... Oui, vraiment trop risqué.

Je m'assieds sur un banc qui n'était pas très loin pour mieux réfléchir à une solution. Je peux aller voir si il y a un hôtel... Mais les prix sont beaucoup trop chères, je ne peux pas me le permettre... Ou alors... Oh, mais pourquoi pas, faire du porte à porte chez les gens? Peut-être qu'une personne gentille pourrait m'accueillir, juste pour une nuit et je repartirais le lendemain ? J'ai sûrement un pour-cent de chance que quelqu'un me dise oui, mais bon, au pire j'aurais essayé. Et si vraiment personnes n'acceptera le fait de m'héberger juste pour une nuit, je dormirais une nuit de plus dans ma tente malgré la météo pas très prometteuse.

Comme je suis assis, je décide de sortir mon téléphone pour voir si j'ai reçu un message de mes proches. Je remarque un nouveau message et me dépêche de l'ouvrir.

De maman à moi : " Bonjour Harry, envoie nous un message pour nous donner un peu de tes nouvelles, s'il te plait. Déjà dix jours sans tes nouvelles et on commence à s'inquiéter. Et d'ailleurs, est ce que tu as tout ce qu'il te faut ? Est ce que tu manges et bois assez ? Ta tente est toujours bien, il y a pas des trous dedans ? Et, la météo, comment elle est ? Prend soin de toi Haz. Nous t'aimons fort.
-Ta maman cherie. "

Je pouffe un peu en lisant son message. Toute son inquiétude se ressent à travers son message et je me sens un peu mal de ne pas leur avoir donné de nouvelles. Je décide de lui répondre.

De moi à maman : " tout va bien ici, ne t'inquiète pas. J'ai tout ce qui me faut. J'espère que tout va bien à la maison. Je vous envoie tout mon amour H."

Je finis par sortir de la forêt et me dirige vers la ville. J'espère sincèrement que quelqu'un me dise oui pour ne pas passer une nuit sous la pluie. Tout d'abord, je vais m'arrêter quelque part pour aller chercher à manger. J'espère qu'il y a encore un magasin ouvert ici. J'ai l'impression qu'il y a personne dans cette ville, je me demande bien où ils sont tous passés. C'est à cause du temps, c'est ça ? Je me dirige vers le supermarché, qui est encore ouvert. Heureusement, d'ailleurs! Je dirige vers le rayons de fruits. J'ai plus de bananes et ça me manque. J'en achète quelques-unes et continue mes achats. Je prends de quoi manger pour ce soir et passe à la caisse. Le gars qui s'occupe de la caisse n'a pas l'air très motivé, il est tellement lent. J'ai l'impression que cela fait maintenant trois heures que je suis dans ce magasin.

Une fois avoir fini de payer tous mes achats je sors de là et je viens m'assoir sur un petit banc au milieu d'un parc. Et si je posait ma tente ici ? Il n'y a personne et puis je ne dérange personne. Enfin, non. Je vais rester sur mon idée d'aller chez des gens.. Même si malgré tout, je suis bien ici, sur ce banc, au milieu du parc, avec les pigeons près de moi. Et d'ailleurs pourquoi ils sont tous près de moi ? Ils veulent ma banane ? Je me lève d'un coup juste pour qu'ils s'envolent puis me rassoie.

Je continue de manger ma banane tranquillement. J'ai les cheveux dans le vent, l'air dans la figure, je ferme mes yeux un instant juste pour profiter de l'air qui souffle sur mon visage. Qu'est ce que je suis bien ici... Loin du monde, loin de la réalité. Juste, sans le stresse de la vie quotidienne. Juste, seul. Seul. Et parfois c'est ça le problème. Être seul. Mais là, ce n'est plus un problème. Car c'est moi qui l'ai choisi. Parce que avant je pensais que le pire dans la vie c'était d'être seul mais enfaite le pire, c'est d'être avec des personnes qui te donnent l'impression d'être seul.

***

Après trente minutes passées sur ce banc, je me relève, reprends mes affaires et pars à la recherche de quelqu'un qui voudra bien m'accueillir. Je me dirige vers la première maison, sonne et attends que quelqu'un réponde, en vain. Je me dirige vers une seconde maison et là, la porte s'ouvre. J'espère vraiment que cette personne dira oui. Quand le porte s'ouvre je peux apercevoir une veille dame âgée.

-Erm bonjours, désolé si je vous dérange c'était pour vous demander un service..

-Désolée, mon petit, mais je ne veux pas, je n'ai pas le temps à perdre pour ça. Au revoir.

J'ai même pas le temps de terminer ma phrase qu'elle referme la porte. Je sens que je vais m'amuser ! Je parie que si j'avais mis un costume elle m'aurait écouté. Les gens s'arrête juste au physique, bon ok on va dire qu'un pantalon, un t-shirt et des chaussures de marche c'est pas très classe mais les personnes pourraient arrêter de juste regarder le physique.

Je vais vers la maison voisine, je vois de la lumière à travers la fenêtre. Je sonne à la porte et vois une silhouette regarder par la fenêtre, cette personne a l'air jeune mais d'un coup, je ne la voit plus. J'aperçois juste cette silhouette courir, comme pour aller se cacher, une fois avoir couper la lumière.

Je rigole un peu car étant enfant je faisais pareil et je suppose donc que cette personne est un enfant. Quand j'étais jeune et que mes parents me laissaient seul à la maison, s'il y avait une personne qui sonnait, je regardais par la fenêtre pour voir qui c'était et si je ne la connaissais pas, je partais me cacher, beaucoup trop timide pour ouvrir la porte. Je souris face à ce souvenir et me retourne pour aller vers une autre maison.

J'essaye toutes les maison du quartier mais au bout d'une heure soit, personne ne voulait, soit personne ne répondait. Bon, je sens que je vais aller dormir en tente alors. Plus qu'une dernière maison et puis j'abandonne, qui sait "le meilleur pour la fin", pas vrai ? La maison est plutôt grande, elle a l'air assez moderne. Il y a un petit sentier qui mène à la porte.

Mon cœur ne semble pas vouloir se caler sur un rythme régulier. Je stresse. Oui c'est idiot mais je stresse. Et si cette personne refuse ? Et après, même si elle accepte, je vais lui dire quoi? Et si elle me regarde la nuit ? Et si il y a pas d'endroit où dormir et que je dois dormir avec dans son lit ?

Wow wow wow ! Je deviens fou là, c'est bon faut que je me calme... Respire Harry, respire.

Je dirige ma main sur la sonnette et appuie dessus. J'attends quelque instant avant que la porte s'ouvre et laisse apparaître un jeune garçon, du même âge que moi, plus ou moins. Bon, calme toi Harry, fais une phrase et explique lui clairement...
Sujet verbe complément c'est pas difficile, bordel.