Chapitre 10

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Il est trop beau pour moi. Il est trop bien pour moi. Je vais le regretter. 

Je me répète ces phrases dans ma tête comme pour arrêter l'évolution de certains sentiments naissant prématurément. 

Mais je sais que c'est peine perdu. Je suis bien trop vulnérable pour pouvoir combattre. Il se conduit comme un homme protecteur, gentleman, et toujours à l'écoute. Ma petite voix désapprouve ce que mon coeur me dicte. 

Je suis assise côté passagé. Il nous emmène dans un centre commercial à trente kilomètres de sa maison. Il a l'air songeur. Il n'a pas beaucoup parlé depuis le petit déjeuner. Sa voiture est un gros 4X4 BMW. On aime les allemandes tous les deux à ce que je vois! Je souris.

      - Tu vas bien? Tu es bien silencieuse!

Il pose sa main sur ma cuisse et la presse. Mon ventre se serre. Il respire profondément. 

     - Je te perturbe? Dis-je

     - Peut être...

Je souris. Nous arrivons sur le parking. Il se gare, arrête le moteur et se tourne vers moi.

      - Dis moi.

     - Je suis juste un peu perdu. Ma vie s'est arrêté et je n'ai aucune idée de ce que je dois faire. 

     - Ecoute. Je risque d'être un peu cru mais je suis comme ça et je pense que tu en as besoin.                        

J'écoute attentivement et le regarde dans les yeux. 

     - Ton ex est un gros connard. Il t'a laissé partir pour une autre. Mais crois moi il va s'en mordre les doigts. Personne ne doit te traiter de cette manière et encore moins tes proches. Tes amis sont pourris. Au moins ça t'a permit de faire un gros tri dans tes relations. En ce qui concerne ta famille comme tes parents ou ton frère, je suis un peu perdu. Je ne comprends pas comment on peut laisser sa fille souffrir ainsi. 

Je baisse les yeux et fixe mes mains liés et crispés car je sais qu'il a raison. Mes larmes montent une nouvelle fois. 

     - Hé bébé, ne pleure pas pour eux. Tu es une adulte à présent. Tu dois pouvoir prendre tes propres décisions sans te soucier de leurs avis. C'est ton avenir. Tu comprends?

Je fais signe de la tête. Il remonte mon menton avec son index. 

     - Regarde moi. Je suis convaincu que la véritable Emma se cache quelques part dans cette petite tête. Alors on va faire en sorte de la libérer et tu te sentiras enfin toi même. Car cette fille réservé et discrète qui squatte chez moi n'est pas la véritable Emma. 

     - Comment ça?

     - Ho bébé, tu m'as prouvé à plusieurs occasions que tu étais loin d'être comme ça. Et je suis sûr que tu as prit beaucoup de plaisir à casser la gueule de ce connard!

Je souris.

    - Et je sais que notre façon de baiser te plaît aussi. 

Maintenant, je dois être rouge. Je n'ai pas l'habitude d'entendre ça. Il est vraiment cru. 

    -Allez! On a suffisamment analysé ton cas. On va dépensé notre argent maintenant?

Du shopping!! Je sors directement de la voiture. Il rit et fait de même. Je m'avance vers l'arrière de la voiture. Il me rejoint. Je me colle à lui. Et comme par enchantement, nos corps fusionnent, s'embrasent. Il m'embrasse avec passion en plein milieu du parking. Je ne suis pas gêné contrairement à ce que je pensais. Mon être s'éveille peu à peu. Il me presse les fesses et colle son jean. Je crois qu'il est dans le même état.

     - On devrait peut être se contenter de rentrer dans les magasins sinon j'ai bien peur de devoir te baiser dans ma voiture. 

Je crois que ma bouche est ouverte et que ma respiration s'est bloqué. Mais j'adore quand il me parle comme ça.

     - C'est préférable oui. Mais avant, je voulais te remercier pour ce que tu as fait pour moi. Personne ne prenait soin de moi autant que tu le fais.

Je baisse la tête et je comprends alors à quel point je tiens à lui. Mais le pire c'est que je n'ai aucune idée de ce qu'il fera de moi.

     - Arrête de me remercier. Si je suis comme ça c'est tout simplement parce que j'en ai envie. Je suis parfait, c'est comme ça!!

Je lui tape le torse! C'est homme est trop sûr de lui. Mais il a le mérite de me redonner le sourire en quelques secondes.

Après des heures de dépenses compulsives, nous sortons du centre commercial. Je respire enfin l'air frais. Il fait beau, mais assez froid. Etant donné que je n'ai rien prit avec moi quand j'ai fuit ma vie il y a deux jours, j'ai du faire le plein. Mais heureusement pour moi et pour mon banquier mon compte était bien garni. Depuis que je suis célibataire et seul au monde, j'ai perdu énormément confiance en moi. Alors je ne sortais pas et ne dépensais pas non plus mon argent. Sauf lorsque j'ai commencé la boxe et le sport à outrance. Je me suis beaucoup amusé à m'équiper. J'ai dû d'ailleurs recommencer pour pouvoir reprendre mon footing quotidien. Ma thérapie à moi!

On a passé un super moment ensemble. Il était tactile, joyeux, et m'a accompagné dans chaque magasin pour donner son avis évidement. Ce qui m'a fait beaucoup rire c'est quand il a insisté pour m'offrir mes sous-vêtements et quelques nuisettes sexy. Une grande première pour moi. 

      - Penses-tu que trois jeans, quatre pulls, cinq ensembles de sous-vêtements, un gros manteau d'hiver, des chaussures, des bottes et une tenue de sport complet vont me suffir?

Je me moque de lui.

    - Très drôle! Je sais que si tu ne m'avais pas freiné on serait encore dans le premier magasin mais c'est une première pour moi. Je ne pensais pas m'amuser autant en fait.

Il me prend la main et se rapproche de moi. 

    - J'adore passé du temps avec toi. 

     - Moi aussi.

Il m'embrasse rapidement et nous arrivons à la voiture. Nous mettons tous nos sacs dans le coffre et nous repartons chez lui. J'allume la radio et me laisse bercé par la musique. Il me prend la main en quittant le parking  et je m'endors au son de la voix de Muse.

     
      - Bébé! On est arrivé. 

Il me caresse la joue et chuchote à mon oreille. L'air marin est épuisant, je n'est n'avait pas réalisé que l'on était déjà arrivé. Il dépose un baiser sur ma bouche et nous sortons de la voiture.

Arrivé dans le salon je m'allonge sur le canapé. Le contre coup de ces derniers jours me tombe dessus. Je suis littéralement épuisé. Hugo dépose tous nos achats dans la chambre et me rejoins sur le canapé.

     - Repose toi. Je vais bossé un peu sur mon ordinateur. Je me mets juste à côté de toi. 

Je n'ai même pas la force de lui répondre que je retombe déjà dans un profond sommeil réparateur. 

Son unique moitiéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant