Chapitre 21

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PDV DE HUGO



      - Elle reviendra Hugo, elle me la dit! Sois juste patient.

Je le regarde et j'hésite encore entre le tuer ou le tuer. J'ignore encore comment j'ai pu tenir jusque là. 

Lorsqu'il m'a dit de lui faire confiance, je n'ai pas hésité. Je l'ai laissé aller lui parler en me disant qu'il arriverait à lui expliquer quel genre de connard je suis. Mais à quel point je suis prêt à changer pour elle. 

Mais non, il est sortit de la maison sans elle. En aillant l'audace de me dire qu'on devait partir. Qu'elle voulait rester chez elle. Dans sa prison. Avec une famille qui lui fait du mal. 

Va falloir qu'il m'explique comment je peux me calmer. 

J'ai pété un plomb, mais comme d'habitude il a su trouver les mots pour me convaincre de monter dans ma voiture. 

Je n'ai pas desserré les dents de tout le voyage. Et il a conduit en silence. 

Maintenant que l'on est enfin chez moi, dans ma bulle, je ne vais pas le lâcher. Je n'y tiens plus. 

Je cherche désespérément mes clopes dans le salon alors que lui se sort tranquillement une bière du frigo. 

Lorsque je trouve enfin un paquet je pousse la baie vitré et je sens de nouveau cette fraîcheur maritime que j'adore tant. Je m'assoie sur un fauteuil et j'allume ma cigarette. Puis tout en crachant la fumée je m'enfonce sur le dossier et pose ma tête. 

Peut être que si je ferme les yeux, je pourrais ressentir ces vibrations. Ces sensations qu'elle me faisait vivre lorsqu'elle était là. Tout c'est passé tellement vite. Comment j'aurais pu assurer ? Comment ne pas flipper alors que mes sentiments sont arrivé dès le début ? 

C'était perdu d'avance. C'était obligé, j'aurais tout foutu en l'air quoi qu'il arrive. Je ne mérite pas une fille comme elle. 

Je pose mes mains sur mon visage. Les coudes sur les genoux. Je souffle un bon coup tout en essayant de ne pas perdre la tête. 

     - Je suis désolé p'tit frère. Je pensais bien faire. 

Je me sens tellement perdu que je n'arrive même plus à réfléchir. Il faut que je trouve un moyen de la ramener à moi. Car à cause de mes conneries, j'ai bien peur de l'avoir perdu à jamais. 

     - J'ai tout foiré tout seul. Tu n'y es pour rien. 

Il s'assoit sur le fauteuil à côté du mien et pose sa main sur mon épaule en la serrant. 

        - Elle croit que tu ne l'aimes pas. 

Je remonte la tête du coup et le fixe. 

     - Comment elle peut croire ça? Je suis allé jusqu'à chez elle pour la retrouver. Qu'est ce qu'elle veut de plus putain!

Je me lève et commence à tourner en rond sur la terrasse. Je vais pas y arriver sans elle.

     - Du temps. C'est allé trop vite pour elle aussi. Tu n'es pas le seul a être perdu.  Cesse de penser que tu es toujours le seul à souffrir. Elle reviendra. Je suppose qu'elle a juste besoin de se retrouver un peu pour régler certaine chose avec sa famille. 

     - J'aurais pu l'aider si elle m'avait pas rejeter. J'aurais pu empêcher ses parents de lui faire changer d'avis ou de lui faire du mal encore une fois. Pourquoi elle continue de s'infliger ça? C'est pourtant claire que ses parents sont des connards finit avec elle ! 

    - Je sais Hugo ! Mais la connexion qui se faite entre vous ne pourra jamais se détruire. Quoi qu'elle fasse, elle ne pourra jamais aimer un autre homme que toi. Tout comme tu ne voudras pas d'une autre femme. 

     - C'est pourtant ce que j'ai fait.

     - Et tu as aimé? 

    - Putain non! J'en avais même la nausée. 

     - Alors la seule chose qu'il te reste à faire c'est d'être patient et de te préparer à son retour. Car lorsqu'elle reviendra à toi, elle sera prête à passer sa vie à très côté. Alors si tu ne veux pas foiré une fois de plus et la perdre à jamais je te conseille de réfléchir à ce que tu lui diras pour qu'elle reste pour de bon.  

    - Alors ton histoire de connexion, c'est pas des conneries ? 

J'ose à peine le regarder. Il est toujours assit et paraît calme alors que moi je boue littéralement. Mais ce qu'il m'a raconté sur ce don familial m'obsède et j'ai besoin d'en savoir plus. J'ai envie d'y croire pour m'y accrocher en attendant qu'elle soit de nouveau dans mes bras.

     - Alors ça y est ? Tu es enfin prêt à m'écouter ? 

Son unique moitiéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant