Killer Love

4 : Josh Marchal

Une fois que le discours fut terminé, nous nous sommes évidemment tous retrouvés sur le parking.

- Je n'ai pas vu Adam aujourd'hui, il est malade ? demandais-je à Lucie en m'allumant une cigarette.

- Non, me sourit-elle. Il a dû partir tôt ce matin, vu que son stage est loin. Il a été prévenu dans la semaine.

- Comme Jordan, avança Matt. Tu rentres comment alors ?

- A pied ! A peine vingts minutes de marche, ça ne peut que me faire du bien, se mit-elle à rire.

J'ai ri à mon tour. Il fallait avouer qu'elle n'était vraiment pas sportive. Je me proposais de l'accompagner, saluais Ethan, Elsa et Matt puis partis avec elle. Lucie n'habitait pas loin de chez moi, nous pouvions faire le chemin ensemble. C'est au coin de la rue qu'une voix nous interpela.

- Salut les filles !

Un frisson me parcourut l'échine. Et si c'était Dave ?

- Oh salut Paul ! répondit Lucie, me rassurant sans le savoir.

Je suivis mon amie jusqu'à notre motard préféré dont les yeux flamboyants ne trahissaient jamais leur possesseur. Nous allâmes à sa rencontre pour lui faire la bise. A cheval sur sa moto, il paraissait attendre quelqu'un.

- Tu te gares là maintenant ? m'enquis-je, étonnée de le voir ici, lui qui se garait toujours à la même place.

- Jay m'a appelé sur la route. Je me suis garé, j'ai décroché, il m'a demandé de te ramener, je t'ai attendu ici.

- Mais je peux rentrer toute seule, riais-je alors jaune.

Jay ne pouvait pas se permettre d'avoir une incidence pareille sur ma vie sans mon accord. Je n'avais en aucun cas besoin d'un chaperon. D'un autre côté, je ne pouvais m'empêcher de trouver l'attention délicate.

- Puis je devais faire le chemin avec Lucie, ajoutais-je.

- Vas-y, m'ordonna cette dernière. J'y vais !

Et cette traitresse continua à avancer sans moi après m'avoir fait un clin d'œil à peine dissimulé.

- Bon, eh bien je crois que tu vas devoir grimper derrière moi, me nargua-t-il de son sourire ravageur.

- Je n'ai pas de casque.

- Jay a dû partir précipitamment. Vu qu'il t'a emmené, il s'en voulait de ne pas te ramener alors il a laissé le casque dans le casier et je l'ai pris !

En effet, je n'avais pas vu le casque accroché au guidon. C'était celui que Jay m'avait prêté ce matin. Je souris en voyant l'objet. Pouvais-je réellement lui en vouloir de souhaiter bien faire ?

- Allez grimpe ! me pressa Paul. Il y a une barre à l'arrière pour te tenir mais évidemment, je comprendrais totalement que tu préfères te tenir à moi.

- Et l'humilité sinon ? le taquinais-je.

- S'il faut prendre les virages comme un con pour que tu te rendes compte que se tenir à moi ne peut qu'être la meilleure expérience de ta vie, je le fais.

Son ton pince-sans-rire était hilarant. J'en pleurais. Il se mit à démarrer et pencha tant dans les virages que je dus m'accrocher. J'entendis son rire traverser son casque pour venir jusqu'à mes oreilles. Paul était attendrissant, il fallait l'admettre. Je me sentais bien avec lui, comme si je le connaissais depuis toujours. Sa bonne humeur était follement contagieuse.

- Tu sais où j'habite ? m'étranglais-je quand je le vis ralentir devant chez moi.

- Evidemment ! Jay m'a envoyé l'adresse.