Chapitre 5

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Une semaine que la pluie menacent Beacon Hills, les rues sont inondées, les feuilles tombant des arbres, bouchent l'intérieurs des gouttières, les enfants ne jouent plus au parc. La ville est devenue à présent une ville fantôme. Ce temps est si triste.

-Mademoiselle Jones?

Je tourne mon regard vers mon professeur de philosophie. Ses bras son croisés contre son buste, son sourcil droit est légèrement levé. Les élèves sont tous retournés dans ma direction.

- Est-il absurde de désirer l'impossible? Mademoiselle Jones.

-Où cela peut-il bien nous mener, c'est absurde, désirer l'impossible nous mèneraient au malheur. Répondis-je.

-Est-ce que quelqu'un est contre ça?

La plupart de mes camarades de classes dormaient, écoutaient de la musique avec leurs écouteurs. Personne n'était vraiment intéressé par la philosophie.

-Monsieur Clayton? Avez-vous une idée à proposer?

Le brun était assis à ma gauche. Je le regarde. Il fixe le tableau noir, il doit s'en doute réfléchir.

-Rien? Demande le professeur impatient.

La pomme d'Adam de Scott remonte et redescend aussitôt. Le brun hoche la tête de gauche à droite.

-Je ne sais pas.

Je ne pense pas que ça soit vrai. La façon dont il fixe le tableau en dit beaucoup sur lui. Je sens qu'il est capable de répondre.

-Bien.

La sonnerie signalant la fin du cours retentit.

Je range mes affaires et me sort de la classe en dernière. C'est le week-end, les élèves se précipitent à chaque fois pour rentrer chez eux, comme à chaque fin de journée. Tous sauf quelques-uns comme moi et le Scott. Je l'ai jamais vus partir en même temps que moi pour le week-end. Peut être que je faisais juste pas attention.

Il marche juste devant moi, la tête baissé, les mains tenant les bretelles de son sac. Je le vois souvent seul, enfin je ne dis pas qu'il a pas d'amis. Il en a énormément. Je veux dire que j'ai l'impression qu'il aime la solitude.

Apprendre à le connaitre? Je pense que ça serait une bonne idée. Je pourrais peut être bien m'entendre avec lui, sympathiser avec, lui présenter mes amies et Jase. Il pourrait bien s'entendre ensemble, à quoi bon.

-Hé! Ma voix résonne dans le couloir.

Scott se retourne en levant sa tête afin de me regarder.

-Euh... Fis-je.

Ses yeux son vraiment magnifique, ça me met mal à l'aise.

Il me lance un regard interrogateur. Une seule question me venu à l'esprit.

-Aime-tu la pizza?

-Quoi? Sa voix est plus grave que dans mon souvenir.

~~~~~

-Une barbecue? Demande une serveuse mâchant son chewing-gum, comme une vache mâche de l'herbe. Son rouge à lèvre rose pailleté faisait ressortir ses dents extrêmement blanche.

-Oui, c'est ça. Répondis-je.

-Bien je vous apporte ça dans quelques minutes.

La serveuse partit en cuisine avec la commande que nous venons de faire.

-Waouh. S'exclame Scott regardant en direction de la cuisine l'air dégoutté.

-Tu m'étonne. Dis-je en sirotant mon soda.

Un silence s'installe entre lui et moi. Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui poser comme question. Je pensais qu'il allais entamer une discussion sur le sujet de la serveuse sexy ou de son chewing-gum.

-La vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre. Le brun boit une gorgée de son soda.

-Pardon? Pourquoi dis-tu ça? Demandais-je indécis.

-C'est pas moi qui le dit, il pointe mon sac de cours ouvert, c'est ton livre.

Je sors mon bouquin noir de mon sac et le met sur la table. Ma mère me l'a offert à noël dernier.

-Gandhi, né le 02 octobre 1869 et mort le 30 Janvier 1948 à Delhi. Dit-il.

-Assassiné. Finis-je.

-C'était un dirigeant politique. Continua-t-il souriant.

Notre petite discussion me choque un peu. Scott s'intéresse à la philosophie?

-Tu as de la culture général ou tu aime l'histoire de Gandhi? Demandais-je.

-J'aime la philosophie tout simplement.

J'avoue que je comprends pas trop là.

-Pourquoi tu n'as pas répondu à Avery alors?

-Je ne sais pas, peut être parce que ce prof est un con de première et que je ne veux pas partager ce que je pense avec lui.

Pour ça il n'a pas tord.

-Le sujet est intéressant, j'avais ma théorie sur ça. Peut-on échapper au désir de l'impossible ? Le désir ne porte-t-il pas en lui la démesure, l'excès qui le pousse à toujours plus ? Le propre du désir n'est-il pas de se porter sans cesse au-delà du possible, de l'accessible qui, dès lors qu'il nous apparaît comme tel ne nous semble plus désirable ?

Alors là c'est la cerise sur le gâteau. D'où il sort tout ça? Je savais que Scott pouvait être intelligent, mais la je suis littéralement retournée.

Le brun me souris et en détournant son regards du mien, ses dents son droites et incroyablement blanche. Ses fossettes sur ses joues ressortent.

-Je ne comprends pas pourquoi tu n'émets pas tes idées devant le profs.

-Je te le dit, je ne veux pas.

Je soupire en souriant légèrement.

-Hope?

-Oui?

-Pourquoi m'as-tu invité ici? Demande-t-il en me fixant.

J'ai besoin de parler à quelqu'un d'autres? Je veux apprendre à te connaitre? Sérieusement? Je ne sais pas vraiment.

-Hé voila la pizza barbecue. La serveuse au rouge à lèvre ignoble dépose la pizza entre moi et Scott.

Le bouclé lance un regard noir à la blonde. Je la remercie poliment pendant qu'elle retourne en cuisine.

-Sérieusement? Demandais-je.

Le brun hoche la tête positivement.

-J'ai envie d'apprendre à te connaitre.

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