Chapitre 2

192 12 2
                                    

Brad : Tu vas répondre à sa question (regard noir) et ne m'oblige pas à employer la manière forte.

Naura me regarda toute souriante, comme si pour elle, manière forte voulait dire autre chose que violence. Elle est conne...Le connard a toujours son regard noir, et je n'ai plus vraiment le choix : je dois répondre.

Naya : Qu'est-ce que ça peu te foutre de savoir qui je trouve beau ou pas ?
Brad : Turner, tu veux vraiment que je le fasse ?
Naya : (baissais-je le regard) non...
Brad : Alors répond !
Naya : Tu crois réellement que je trouve un de vous quatre beau ? Rêve. Aucun, je dis bien aucun de vous quatre n'est beau. Vous n'êtes que des merdes, de vulgaires merdes à mes yeux. C'est bon, t'es content ?
Brad : Parce que tu te crois t'es belle toi ? Laisse-moi, rire miss thon.
Naura : Qu'est-ce que vous êtes mignon, vous irez tellement bien ensemble.
Naya : Arrête tes connerie toi, plutôt mourir que de sortir avec lui.
Brad : T'as raison. Crève salope, je te passe volontiers une corde. Qui voudrait de toi ? Sûrement pas moi.

Il me dégoûte. Pourquoi est-il comme ça avec moi ? Je veux dire, je ne lui ai jamais rien fait à ce que je sache. J'ai toujours tout fait pour ne pas m'attirer d'ennui, jusqu'à ce que je tombe dans leur classe. Au début, c'était juste des petites blagues. Je ne sais pas pourquoi ils s'en sont pris à moi. Je veux dire, je suis le genre de fille sans histoire. Ils ont vu que j'étais faible face à eux alors ils ont continué. De jour en jour c'est de pire en pire. Je ne veux pas qu'ils voient mes faiblesses, même si je sais que ce connard les connaît. C'est eux qui font la loi dans ce foutu lycée de merde. Ils sont les rois. Enfin, les rois de mon cul oui. Ils sont toujours à quatre, certaines personnes disent qu'ils ne sont pas clean. D'autres disent qu'ils fument des joints et vendent de la drogue. D'autres encore disent qu'ils habitent dans le quartier le plus sombre de Birmingham, là où la violence et les dealers font partis de la vie de tous les jours. Enfin à ce qu'on dit ; rien n'est vraiment fondé, ce ne sont que des foutaises, je n'y crois pas à ces histoires. Oui, ok, ils ont des allures de badboy mais ça s'arrête là. Oui il est vrai aussi que personne ici ne les approche. Et alors, ça ne veut rien dire. Oui je sais qu'ils ne sont pas clean. Et alors ?

Je suis rentrée chez moi. Il était temps. Bien sûr, j'avais eu le droit à une humiliation. La cause de celle-ci ? Je ne sais pas. Sûrement que ce connard n'avais pas apprécié la façon dont je lui ai parlé tout à l'heure. Je n'ai pas trop envie d'en parler, je préfère oublier tout ça, si vous le voulez bien. Tiens, il y a la valise de ma mère ; elle est rentrée, super. Je me dirige vers la cuisine où elle s'y trouve. Je lui embrasse la joue. Qu'est-ce que je suis contente de la voir, même si je sais que cela va être de courte durée.

Maman : Naya, tu n'aurais pas vu le collier que ton père m'a offrert ?
Naya : (mentais-je) Euh non, pourquoi ?
Maman : Parce que je voudrais le porter mais je ne le trouve pas.
Naya : (mentais-je) Tu l'as sûrement rangé quelque part.
Maman : Oui c'est possible. J'espère le retrouver parce que tu sais qu'il me tient très à cœur. Tu pourras m'aider à le retrouver ?
Naya : Oui bien sûr (voyant qu'elle prend son sac) Tu pars ?
Maman : Oui, je suis juste de passage...
Naya : Tu pourrais rester au moins une nuit ici...
Maman : Je ne peux pas, le boulot m'attend. J'ai déjà réservé mon billet d'avion.
Naya : Ouais, le boulot compte plus que moi apparemment.
Maman : Naya, on a déjà parlé, tu ne vas pas recommencer. Tu sais que je fais ça pour toi, pour pouvoir subvenir à tes besoins.
Naya : comme si on manquait d'argent. Laisse moi rire.Tu pars à chaque fois pour oublier tes soucis, tu pars pour oublier papa parce que tu as peur de tomber. Tout le temps tu fuis, tu n'es même pas capable d'affronter la vérité en face. Alors tu me laisse seule, livrée à moi-même. En fait, en y réfléchissant bien, c'est peut-être de ta faute si papa n'est plus de ce monde. Il a sombré à cause de toi...
Maman : (me giflait-elle) Ose encore dire des choses pareilles et ça ira mal Naya. Je n'ai jamais voulu que ça arrive, compris ? (elle regardait l'heure) Je dois y aller. Et la prochaine fois, tache de t'abstenir de dire de pareilles absurdités (partait-elle) Au revoir, Naya.

I Love For YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant