Il me pousse contre la portière de sa voiture, sans vouloir me faire mal. Je ne comprends plus rien. Il regarde derrière lui, puis recentre son attention sur moi. Il me fixe en souriant. Qu'est-ce qui lui prend ? Il se rapproche, pour combler l'espace qui nous sépare, ses mains se posent sur mes joues. Il me caresse du bout des doigts. Son regard ne quitte pas le mien. J'ai l'impression que ce n'est pas réel. Je ne fais rien, je suis incapable de le repousser. Non pas que je n'ai pas assez de force, mais c'est comme s'il avait pris possession de moi. Le connard enfouie sa tête dans mon cou, il dépose ses lèvres douces et chaudes contre ma peau. Je le sens sourire, il doit être fier de lui : il a trouvé mon point faible l'enfoiré. Ses mains se baladent le long de mon corps. Il s'arrête brusquement, détaillant mon visage de près, ses lèvres ne sont qu'à quelques centimètres des miennes. Je ne sais pas ce qu'il fait, ni ce qu'il attend de moi, je veux juste que tout ça s'arrête. Il sourit une nouvelle fois et enfouit de nouveau sa tête dans mon cou. Le connard dépose de nouveau ses lèvres sur mon point faible. Connard. Je souffle bruyamment, pour lui montrer mon mécontentement. Seulement un doux rire sort de sa bouche, ce qui m'arrache un sourire malgré moi. Ses mains s'arrêtent sur le bas de mon ventre. Il dépose des baisers de plus en plus proches de mes lèvres, puis un sur le coin de mes lèvres. Je ne sais plus comment réagir, ni quoi faire. Je sens son souffle chaud s'écraser contre ma peau, puis il me susurre à l'oreille.
Brad : Tu crois réellement que tu vas t'en tirer comme ça ?
Je n'ai pas tout de suite compris le sens de sa phrase, jusqu'à ce que je tombe sur son regard, passé de doux à noir. Qu'est-ce que j'ai fait ? Il fit une légère pression sur mon ventre. C'est là que je compris, salopard, il jouait. Tout ça n'était que pour me faire perdre mes moyens. Et je dois dire que c'est réussi.
Brad : Si tu cries, je t'assure que ça sera atroce pour toi.
Non ! Pourquoi il a fallu que je l'ouvre tout à l'heure ? Si je l'avais fermé rien de tout ça ne serait arrivé. Quel crétin il appuie de plus en plus fort. Les larmes coulent le long de mes joues tellement la douleur est atroce, je mords ma lèvre inférieur pour ne rien laisser échapper. Je sens un goût amer dans ma bouche qui provient sûrement de ma lèvre. Il sourit sadiquement, voyant ma peur ainsi que la douleur que je ressens. Sale connard. Il doit être satisfait. J'ai l'impression qu'on m'inflige de violents coups, je veux que tout ça s'arrête. Je le supplie du regard, j'ai même déposé mes mains sur les siennes, pour qu'il arrête cette torture. Tout ce que j'ai gagné est la douleur qui s'est amplifiée. Il s'arrête brusquement et mes mains se déposent automatiquement sur mon ventre, comme pour le protéger au cas où l'envie lui reprenait. Je baisse le regard, en aucun cas j'affronte sa sale gueule.
Brad : La prochaine fois, tu éviteras de l'ouvrir ! Que ça te serve de leçon salope !
Je n'ai qu'une envie, c'est de lui cracher à la gueule et de le frapper autant de fois qu'il m'a infligé ces putains de coups sur mon corps. Ce n'est qu'un abruti de première. Il m'ordonne de monter, ce que je fais. Je ne veux pas repartir seule, d'un endroit que je ne connais pas. Il démarre et prend la direction du lycée. Dans la voiture, on n'entend seulement mes pleurs. Je n'arrive toujours pas à me calmer, en l'ayant à côté de moi, et je ne suis pas sûre d'y arriver un jour. Sentir sa présence m'effraie d'autant plus. J'ai l'impression que les minutes sont interminables. Même s'il nous amène au lycée, il est clair pour moi, que je n'y vais pas dans cette état-là. Et je ne veux en aucun cas avoir à supporter sa sale tronche toute la journée. J'ai donc réfléchi, dès qu'on serait arrivé au lycée, je me dépêche de sortir, et de partir loin de lui. Je sais qu'en étant éloigné de lui, je suis en sécurité, tout ce que je veux est sauver ma misérable personne. Je n'ai qu'une envie : apaiser cette douleur, mais je ne sais même pas comment m'y prendre. Il se gare sur le parking du lycée comme je l'avais prédit, mais il n'y a personne à cette l'heure, car, oui, nous sommes en retard. Ce qui m'arrange beaucoup. Je prends mon sac et me précipite hors de sa voiture, loin de cette abominable personne. Je prends la direction opposé au lycée. Je ne veux qu'une chose, c'est rentrer chez moi et oublier tout ça. J'entends un claquement de porte, signe qu'il est sorti de sa voiture. Je voudrais courir mais mon corps est dans l'incapacité de répondre à ma volonté. Marcher à cet instant présent est pour moi un effort surhumain, puisque je manque de m'écrouler d'une seconde à l'autre. Mes jambes tremblent, je ne sais même pas si je vais arriver jusque chez moi entière. Chaque pas est une épreuve insupportable. Puis tout à coup, je perds le contrôle de mon corps, il flanche. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? J'ai atteint sûrement la limite. Je sens deux bras m'entourer la taille. Je sais très bien que c'est lui. Il pourrait me laisser tomber comme une épave, qu'est-ce que ça aurait changé pour lui ?

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I Love For You
Hayran KurguCette fanfiction, j'ai envie de vous la faire partager, j'espère qu'elle vous plaira. Car je prends réellement plaisir à écrire chaque chapitre. The Vamps est un groupe que j'ai découvre, il aura bientôt deux ans et je suis tombé raide dingue de ces...