Chapitre 6

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  Brad froidement : Smith, tu crois réellement que cette salope est ma meuf ? Je viens te la livrer, on est quitte maintenant !?

J'ai cru que mon cœur aller s'arrêter de battre en entendant ces mots sortir de sa bouche. Ils tournent en bloc dans mon cerveau, je me sens trahie. Enfin, pas vraiment, car nous ne sommes même pas amis lui et moi. Je ne pourrais même pas le qualifier de ça. Il peut être ingrat, violent, égoïste, colérique, mais à cet instant, tout ce que je veux c'est qu'il me sauve. Pourquoi moi ? Qu'est-ce qu'ils vont me faire ? Pourquoi me laisse-t-il ? Je suis inquiète pour ma personne. 

Cette pourriture me pousse, me forçant à me détacher de lui. Ce que je fis sans regret ; je ne voulais plus que mon corps ait le moindre contact avec le sien. Il n'a pas l'intention de m'aider. Mon regard ne quitte pas le sien. Ses yeux sont vides : pars l'ombre ni de haine, ni de tristesse. Rien ne le touche. Je le méprise du regard, il n'en n'a rien à faire. J'ai l'impression de l'embêter plutôt qu'autre chose. Il me répugne, comment peut-il être aussi ignoble ? Je me disais aussi, que c'était étrange qu'il me laisse me coller à lui, qu'il me réconforte. Je croyais qu'il allait me sauver. Dès l'instant où il m'a pris la main,je n'ai pas pensé une seule seconde qu'il allait m'abandonner, pas une seule. J'ai cru qu'il allait me garder près de lui. Tout ça était faux. Je me sens idiote, naïve. Comment j'ai pu imaginer qu'il pouvait changer ? Il est irrécupérable.

Smith : On est quitte Simpson, je suis ravi de faire des affaires avec toi.

Alors pour eux, je ne suis qu'un vulgaire objet qu'on jette parce qu'il est inutile ? Je représente ça à leurs yeux ? Est-ce que je vais mourir ? Qu'est-ce que je vais devenir ? Je n'ai pas envie de rester avec eux. J'ai peur. Tous mes membres tremblent, je suis pétrifiée. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il m'a livrée à ces pauvres types. Je m'avance de nouveau vers lui. Le voir sans aucunes émotions, que tout cela ne lui fasse ni chaud, ni froid me mets hors de moi. La colère prend le dessus à cet instant. Je n'ai qu'une envie : lui faire regretter ce qu'il vient de me faire. Lui faire regretter toutes les choses qu'il m'a fait subir. Mais je sais que cela s'avérera inutile. Ma main atterrit pourtant violemment contre sa joue. Je ne suis plus maîtresse de mes actes. Je lui crache avec haine tout ce que je pense de lui. La colère me submerge, je ne me contrôle plus rien. C'est bien la première fois que j'ose lui faire face. Cette fois, il n'a pas le droit de me faire ça. J'aurai pu encaisser d'autres crasses de sa part mais là, c'est trop.

Naya : Comment tu peux me faire ça ? Tu n'es vraiment qu'un incapable, tu me dégoûte ! Je me demande bien qu'elle genre de personne pourrait s'intéresser à un espèce de salopard comme toi, tu n'es qu'un monstre ! Bordel de merde, qu'est ce que j'ai fait pour mériter tout ça gratuitement, tu m'expliques !? Je comprends mieux pourquoi cette fille m'a dit que tu étais le diable ! Dis-moi, toutes les filles qui passent dans ton lit, tu leur livre? J'ai honte pour toi, ta....

Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase que sa main atterrit avec force contre ma joue. Son regard est à présent rempli de haine. Pour la première fois depuis qu'il m'humilie, je n'ai pas peur d'affronter son regard. Je le toise. Il me pousse violemment, l'un des trois types m'attrape. J'essaie de me débattre, il me donne un coup dans mon ventre, ce qui m'arrache un cri de douleur. Mon ventre n'était toujours pas rétablit. Il me lance un dernier regard et part, me laissant avec eux. J'hurle, espérant le faire revenir. Mais rien ni fait, il ne revient pas. Il m'abandonne. Tout ça n'était qu'un piège, et je suis tombée dans le panneau comme une idiote. Ce fameux Smith me lâche et s'approche de moi, posant ces sales mains répugnantes sur mon visage. Mon assurance de tout à l'heure s'est envolée comme par magie. Dès que ce lâche est parti je suis redevenue vulnérable. C'était comme si je voulais lui prouver que j'étais forte, mais à la seconde où il me quitte. Je redeviens cette pauvre fille faible.

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