I Love For You

Chapitre 12

On arrive devant le lieu-dit, celui qui ne me rassure pas tellement. Brad se gare le long du trottoir et il coupe le moteur. Il est prêt à descendre alors que moi, je reste attachée, ne voulant vraiment pas y aller. Mon corps ne veut pas le suivre, je reste donc cloîtré au fond du siège. Brad prend ma main en voyant mon angoisse.
 
Naya : Brad, je n'ai pas envie d'y aller.
Brad : Hey... Regarde-moi (me tournais-je vers lui) tout va très bien aller. D'accord ?
Naya : Oui mais...
Brad : Babe, je sais que c'est ta première fois dans ce genre d'endroit mais tout va très bien se passer. Je suis là.
Naya (mentais-je) : T'as raison, il faut un début à tout, mais promets-moi de ne pas me...
Brad (déposait-il un baiser furtif sur mes lèvres) : Je ne te quitterai pas d'une semelle. Aller, maintenant descends ton petit cul de cette bagnole.
 
Je détache ma ceinture et sors de la voiture, il attrape ma main et me conduit à l'intérieur de cette boîte de nuit, et me revoilà revenue dans son quartier sensible. Mais ce n'est pas l'endroit qui me tétanise, c'est la soirée. Je lui ai menti, j'ai déjà fréquenté ses lieux auparavant et j'en garde un mauvais souvenir. Ce mauvais souvenir est la raison de mes cauchemars. De plus, aujourd'hui nous sommes exactement à la même date de mon martyre, mais quand je suis avec Brad j'arrive brièvement à l'effacer l'espace de quelques heures. Il ignore cet aspect de ma vie et je ne suis pas décidée à lui en parler. Par conséquent, je préfère enfermer ce secret dans une partie de mon âme et faire en sorte qu'il ne resurgisse jamais.

Il m'emmène à l'intérieur où certaines personnes sont éméchées, d'autres se pelotent sans gêne. Ils pourraient faire ça dans une chambre, non ? La plupart des filles présentes sont vêtues assez court, et dénudées. Elles sont pathétiques, c'est d'un ridicule de se trémousser devant n'importe quelque guignol seulement pour attirer son intention. Juste à côté, il a un bar où des hommes jouent les gros durs en avalant plusieurs shoots en espérant impressionner une demoiselle. L'odeur est insupportable : il a un mélange d'alcool, de produits illicites et de transpiration qui proviennent de tout ce monde.  Bref ce type d'endroit ne m'a pas du tout manqué finalement.
 
On se dirige vers une table assez isolée, mais depuis cette table, on peut apercevoir l'ensemble de la boîte. Il s'y trouve James, Connor, Tristan et une fille qui est en retrait des gars, j'imagine que c'est une de leur conquête. Brad me lâche la main une fois que nous approchons de ses amis, il n'a pas l'intention d'assumer. Quant à moi, je reste caché derrière lui. Je songe à garder ma discrétion, même si la plupart des personnes me dévisagent. Sûrement ma tenue qu'ils jugent peu appropriée, ou bien la présence de Brad y est pour quelque chose. C'est forcément Brad : il doit être respecté ici et vu leurs expressions, ils doivent être convaincu d'une liaison entre lui et moi. S'ils savaient la réelle nature de notre relation, ils ne me toiseraient pas ainsi. Brad se décale me laissant une place devant ses amis. Ils me regardent pour ensuite se tourner vers Brad, avec de nombreux sous-entendu. Je m'assois à côté de la fille, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu auparavant. Brad s'assoit à mes côtés, son regard vagabonde à droite et à gauche, mais malheureusement pas sur moi.
 
Tristan : Turner ici, on aura tout vu. Dis-moi, Brad est comment avec toi ? Il est du genre romantique, balades au bord de la plage...
Naya : J'en sais rien, t'as qu'à sortir avec lui tu verras bien.
Tristan : Ou bien, il vient quand il a envie de se vider, ou qu'une envie de violence le démange. En faite, t'es comme une pute pour lui.
Naya : J'ai l'air d'être une catin Evans, je ne pense pas.
Tristan : Donc tu aimes le plaisir qu'il te procure ? Ce n'est pas être une pute mais une chienne.
Naya : Et toi t'es quoi, un abruti fini ? Et d'ailleurs qu'est-ce que ça peut te faire ?
Tristan : C'est mon pote, je me renseigne sur tes attentions envers lui, les salopes comme toi je ne les apprécie pas tellement.
Naya : Quant à moi, je n'apprécie pas les connards de ton espèce !
Brad (me fixait-il) : Parle autrement à mon pote, Turner, sinon je serai obligé de t'apprendre les bonnes manières.