Chapitre 10

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Naya : Qu'est-ce que tu veux ?

... : Parler et voir comment tu vas.
Naya : Je vais bien merci, de quoi veux-tu me parler ?
... : Oh eh bien de tellement de choses, (se grattait-il la nuque) tu me laisses entrer ?
Naya : oh euh... oui (le laissais-je passer).

Je ne sais pas pourquoi il est venu, mais il a l'air nerveux. C'est bien la première fois que je le vois dans un état pareil. Je ne comprends plus rien. Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer comment fonction un mec. Parce que je suis larguée. Je le conduis jusqu'au canapé, il s'assoit et je fais de même. J'attends qu'il commence à prendre la parole. C'est si étrange d'être avec lui. Je ne sais pas, je n'ai pas peur bien au contraire, je me sens en confiance. Je suis sûre qu'il ne me fera aucun mal. Contrairement à certains. De quoi veut-t-il me parler ? On s'était pourtant vu dans la journée. Il a sûrement dû oublier de me dire des choses. Qu'est-ce qu'il l'a poussé à venir chez moi ? Surtout à une heure pareille, il est presque 21h30. Je le regarde en attendant une réponse de sa part. Il me sourit en contre parti. Il n'est pas décidé.

Naya : Bon qu'est-ce qu'il y a ?
... : Oh je voulais te parler au sujet de ...
Naya : Si c'est de l'autre, James, ce n'est pas la peine. Je n'ai aucune envie de parler de lui.
James : Naya, je pense que tu devrais essayer de le ...
Moi : Essayer de quoi ? Hein, je n'en ai strictement rien à foutre de lui. C'est clair ?
James : Naya, essaye juste de te mettre à sa place.
Naya : Que je me mette à sa place, j'espère que tu rigoles ?
James : Non.
Naya : Il m'aurait probablement tuer si tu ne l'avais pas arrêté, et là tu me demandes de me mettre à sa place. Je crois rêver. J'ignore ce qu'il lui prend de me frapper ou humilier. Et je ne vais certainement pas essayer de le comprendre. J'en ai marre d'essayer de lui tendre la main, parce qu'à chaque fois que j'y parviens ça se retourne contre moi.
James : Je sais que c'est dur pour toi mais essaye au moins.
Naya : C'est non, n'insiste pas.
James : Comme tu voudras. Ça va il n'a pas abîmé ton jolie visage.
Naya (rougissais-je) : Je suis censé le prendre comme un compliment ?
James (me souriait-il) : Oui Naya.

Je n'ai clairement pas envie d'apprendre à le connaître où de me mettre à sa place. Comment James peut-il me demander ça, après ce que l'autre connard m'a fait. Et depuis quand il est gentil avec moi, lui d'ailleurs ? Je le trouve vraiment étrange. Il ne m'a jamais parlé comme ça auparavant. Non il me qualifiait juste par des insultes. Je sais que cette attitude ne va pas durer même si j'ai l'espoir qu'il n'est pas comme Simpson. Il est clair qu'il n'est vraiment pas comme lui. Depuis que je vis cet enfer, il n'a jamais levé la main sur moi. Non pas une seule fois, du moins je n'en ai pas le souvenir. Peut-être qu'il m'est reconnaissant pour avoir payé la caution de ce minable. Et puis je ne comprends pas pourquoi il veut à tout prix que j'essaye de comprendre Simpson. Au contraire, il devrait me dire de m'éloigner de lui, ce qui me semblerait plus logique, non ? Mais oui, c'est son ami c'est évident qu'il me demande mon pardon, ou bien il essaie de me dire quelque chose. Mais quoi, je ne sais pas. Il me cache des choses. Je n'ose pas lui poser la question. Et puis de toute manière comme si il allait me répondre franchement. Je ne sais même pas s'il est sincère avec moi. Qui me dit qu'il ne joue pas un jeu, pour mieux m'atteindre et me détruire comme le veut son cher abruti d'ami. Tout ça me parait confus. Je suis dans le doute total. Il part tout de suite après mon refus.

Je m'effondre dans mon canapé, en ayant un milliard de questions qui me torturent l'esprit. Je n'ai même pas le temps de respirer qu'on frappe de nouveau à la porte. J'attrape Mickey dans mes bras, par simple réflexe, parce que lorsque mon chat est là, j'ai l'impression de me sentir moins seule. C'est sûrement James il a dû oublier quelque chose. Je chercher autour de moi, pour finalement voir s'il y a quelque chose à lui. Et puis, il se réveille tout de même au bout de 10 minutes qu'il a oublié quelque chose. Ah les mecs ! Je me dirige vers ma porte et l'ouvre sans prêter attention à la personne jusqu'à ce que j'entende cette voix. Celle que je ne voulais, pour rien au monde, entendre. Je regrette déjà d'avoir ouvert cette foutue porte. Quand va-t-il me laisser tranquille ? Il rentre sans que je lui donne la permission, puis il me regarde d'un regard mauvais. Qu'est-ce que j'ai encore fait ? Comme s'il lui fallait une raison pour s'acharner sur moi. D'un coup, je me rappelle de cette dispute que j'ai eue avec lui. Il m'a clairement dit qu'il n'en avait pas fini avec moi. Est-ce qu'il est revenu achever ce qu'il avait commencé ? Peut-être que la venue de James a un rapport, il essayait sûrement de me prévenir. Je sers fort Mickey contre moi, pour me protéger, même si je sais que mon chat ne fera pas tellement le poids face à lui. J'essaie juste de me trouver une issue. Je me dirige vers mon canapé en l'ignorant. Oui ignore-le, il partira plus vite. Je sens son regard pesant sur moi mais je n'ose pas le regarder. Je n'arrive toujours pas à digérer de ce qu'il m'a fait. Et je ne pense pas que j'y arriverai un jour. Il n'avait pas le droit de me faire ça, sous prétexte que j'aurais menacé sa sœur. D'ailleurs il sait très bien que je suis incapable de faire une chose pareille. Je ne suis pas comme ma famille. Enfin, si on appelle ça une famille, parce que j'ai le sentiment d'être une étrangère pour ma mère. Parfois je n'ai pas l'impression d'avoir le même sang qu'elle qui coule dans mes veines. C'est comme si j'étais inconnu par ma propre famille, du moins, ceux que j'appelle mes géniteurs, et particulièrement ma mère. Mon père m'a toujours surprotégé. C'est limite s'il ne m'interdisait pas de sortir, il faisait attention à tout ce que je faisais... C'est de le lui que je tiens le manque de confiance cruel envers tout le monde. En fait, en étant enfant je n'ai jamais eu d'ami, mes parents refusaient que j'invite des amis. D'ailleurs, j'ignore pourquoi, ils ne m'ont jamais expliquer. Il a beaucoup de sujet auxquels je n'ai eu aucune réponse. A l'école on m'a toujours catalogué comme la pauvre fille sans ami, la solitaire. Ce qui me donnait un certain avantage, comme le fait que je ne risquais pas d'être blessée comme j'ai pu l'être avec Naura. Je peux mettre ça sur les erreurs de la vie. Je n'ai pas besoin de m'attacher, donc aucun risque que je ne souffre. En réalité, depuis mon enfance j'ai toujours été seule. Est-ce que cela va durer ? Certainement, oui car je n'ai aucune envie de m'attacher ou de tisser des liens. D'abord qu'est-ce que l'amitié, ou l'amour ? Je n'ai même pas de définition propre à ces comptes, parce que je n'ai connu aucun des deux. On peut dire que j'ai un point commun d'une certaine manière avec l'abruti lui non plus il n'est pas très doué avec les relations humaines. Surtout avec moi je dois dire. Il ne connaît que la violence à mon égard.

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