Chapitre 7

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Point de vue de Naya.

Naya : Je viens.

Je viens sont les seuls mots qui sont sortis de ma bouche. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris de le suivre. Sûrement le fait que j'ai besoin de sa foutue partie. Que j'ai besoin de cette note pour mon examen, je veux avoir ce diplôme pour que ma mère soit fière de moi. En fait tout ce qui me motive est d'avoir de l'importance à ses yeux car j'ai l'impression de jamais en avoir. Je n'ai pas réfléchi une seule seconde aux conséquences que cela pouvaient entraîner. Ma mère allait pourtant m'incendier en apprenant que j'ai séché les cours. Si elle savait avec qui j'étais, avec le Bad boy de Birmingham. Elle me tuerait. A première vue il n'a rien d'un Bad boy juste d'un mec normal, on pourrait croire qu'il fait parti d'un groupe de rock juste à son look. Ses bouclettes ainsi que son visage lui donnent par moment un air enfantin. Je dois l'avouer qu'il n'est pas désagréable à regarder loin de là. Même avec ça personne ne pourrait se douter qu'il a en face de lui la personne la plus redoutable. Je suis d'ailleurs la première à n'avoir jamais cru en ça. Et maintenant la vérité me frappe de plein fouet. Je pensais que c'était un fils à papa pourri gâté. Je l'ai mal jugé. J'aurais préféré qu'il soit juste un fils à papa qu'un Bad boy vivant dans le quartier le plus sombre de Birmingham. C'est sans doute ça qui me fait le plus peur.

On sort de la station de métro qui nous conduit vers l'endroit le plus effrayant à mes yeux. Depuis que j'ai vécu cette horreur, je suis effrayée de mettre les pieds ici. Je le suis, aucun de nous ne parle, on marche l'un à côté de l'autre. On arrive devant cette ruelle, il continue de marcher. Je m'arrête net, je n'arrive pas à mettre un pied devant l'autre. Mon corps se fige, les souvenirs refont surface. J'avais de plus en plus de mal à respirer, la peur était de retour. Je n'arrivais pas à me calmer. Je revoyais la scène devant mes yeux, ça défilé. J'étais paralysée par la peur. Pourquoi est-il passé par ici ? Qu'est-ce qu'il mijote encore ? Je sentis quelqu'un enlacer nos mains ensembles. Il s'approche de moi. Je ne fis rien, je voulais juste me calmer et pouvoir respirer normalement, c'est la seule chose qui m'importe. En fait mon corps est paralysé, je suis incapable de faire le moindre mouvement. Il me chuchote des mots qui se voulaient réconfortants, ça ne fonctionnait pas, il le savait. Il fit la chose qui lui semblait juste, il me prit dans ses bras. Il ne savait clairement pas s'y prendre. Moi non plus d'ailleurs, il caresse mon dos pour m'aider à m'apaiser. Je me concentre sur ses caresses, j'essaie de faire disparaître cette nuit d'horreur de mes pensées. J'y arrive petit à petit. Une fois que ma peur se dissipe et ma respiration redevenue régulière, je me détache de lui. Il me regarde droit dans les yeux pour trouver une quelconque réponse. Je détourne le regard. J'étais encore un peu chamboulée par les émotions.

Brad : ça va mieux ?

Sa voix ainsi que son regard étaient doux, il était inoffensif à cet instant même. Je n'ai pas l'habitude qu'il soit aussi gentil avec moi. Je ne sais jamais comment me comporter avec lui. Il est si étrange. C'est un mystère pour moi. Il tenait toujours ma main, il n'était pas décidé à la lâcher. Une question me trotte en tête, pourquoi fait-il cela ? Se sentait-il coupable ? Je voulais savourer cet instant si particulier qui se produit qui est tout sauf désagréable.

Naya : oui ça va mieux.
Brad : suis-moi.

Il est toujours tendre, je le suis. Nos mains étaient enlacées. Je souris en voyant cette image de nous. Il n'y avait aucune ombre de haine entre nous. J'ai cru que je rêvais à cet instant. On est tous les deux incapables de se détacher. A ce moment précis on avait besoin de sentir l'autre près de soi. 

Point de vue de Brad.

Quand je l'ai vu se figer sur place. Je ne sais pas ce que je devais faire. Son visage est devenu tout pâle. Son corps tremblait de partout, elle suffoque. Les larmes commencent à monter, je le voyais et pourtant je reste là à la regarder. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris ? Je savais qu'elle avait peur, je savais qu'en passant par-là, elle allait être apeurée mais je ne savais pas qu'elle serait dans cet état. Je pris sa main dans la mienne, je voulais qu'elle sente ma présence, que j'étais là près d'elle. Il n'y avait plus rien qui comptait à présent la seule chose que je voulais était de la rassurer. Ça ne marchait pas. Je m'avance près d'elle. La dernière fois que j'ai fait ça, elle m'a clairement fait comprendre d'aller me faire voir. Je l'avais mérité. Je m'approche d'elle pour lui souffler des mots qui se voulaient rassurants. Je n'ai pas l'habitude de faire ça. C'est bien la première fois que je réconforte quelqu'un. Et là c'est Turner celle que je déteste, celle que je fais souffrir. Si je m'attendais à faire ça, si on m'avait dit un jour que j'allais la réconforter j'aurais ri au nez de cette personne. Je continuais de lui souffler des mots doux.

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