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Plusieurs mois s'écoulèrent, durant lesquels je dus m'assurer au bon déroulement de l'arrivée de ma fiancée. Entre mes tentatives de trouver un terrain d'entente avec Farouk et les Doyennes de l'arche d'Anima afin de ne pas attirer l'attention avec ce mariage, Arthur qui débarquait de nulle part à n'importe quel moment pour me demander si la passe-miroir était arrivée, et les rimeurs qui finirent par circuler à propos de mes fiançailles, je finis par être à bout de nerf. Stressé, j'eue de la difficulté à trouver le sommeil, et à connaître ma véritable motivation de ce projet.

Je passais la plus grande partie de mes journées à m'occuper du travail dont je devais me charger à l'intendance, et à mener en vain mon enquête sur Arthur. Qu'importe les recherches que j'effectuai, les questions que je lui posai lors de nos rencontres, le nombreux contact que j'avais à ma disposition, et les informations qu'Océane m'avait confié lors de certaines de nos conversations, il n'y avait aucune trace de l'existence d'Arthur ni celle de cette fillette sur aucune des vingt et une arches majeurs ; ce qui me causa une profonde contrariété la veille au soir de mon départ pour Anima. Effectivement, ce soir là, alors que je préparai mes affaires pour le voyage destiné à conduire moi-même ma fiancée jusqu'au Pôle et donner à l'esprit de famille de cet arche la dot de la collaboration pour la quête du mystère du livre de famille, je réalisais que je n'avais pas envisagé la possibilité que les informations dont j'avais besoin se trouveraient peut être sur les arches mineurs. Je passais par conséquent toute la nuit à tenter sans succès d'apaiser ma frustration en me promenant dans les rues de la Citacielle.

Je me mis à flâner ; l'esprit confus, et portant aucune attention à ce qui m'entoura. Je marchais, tout en essayant de réfléchir aux événements qui survinrent et les conséquences que ma décision engendrerait. Hélas ne me sentant pas en forme, je me retrouvais la nuit entière à supporter une migraine dont j'avais l'habitude d'avoir lorsque j'étais en manque de sommeil. C'est ainsi, épuisé je finis par me retrouver devant la maison dans laquelle je vécu durant mon enfance. J'avais beau ne plus vivre dans ce lieu, elle m'appartenait depuis que j'eue l'opportunité de la racheter.

Sachant que personne ne vivait à l'intérieur, je me rendis à l'entrée principale, et après avoir récupéré la clef sous le paillasson, je déverrouillais la porte, et pénétrais à l'intérieur avec la ferme intention d'essayer de dormir un peu. Cependant, après m'être débarrassé de mon manteau, je me rendis à la cuisine. A peine je me retrouvai devant la porte, je fixais un moment la pièce. Une petite table accompagnée de quatre chaises était au centre de la cuisine, alors qu'à ma droite, je pouvais apercevoir le frigo, et le congélateur, côte à côte, et à ma gauche, les placards, l'évier et une cuisinière électrique. Je pénétrais à l'intérieur et m'installai à la table. Je sortis de ma poche ma montre à gousset pour consulter l'heure. Minuit ; brusquement un souvenir me vint à l'esprit.


Océane, Moi et la Passe-MiroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant