II

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Des années se sont écoulées depuis ma rencontre avec Océane ; et pourtant je m'en souviens comme si c'était hier. Ce jour là, comme à mon habitude, j'avais passé, une mauvaise journée. Entre mes camarades, Godefroy ; mon demi-frère et ma demi-sœur Freyja qui se moquaient de moi à la récréation, et les révisions pour mes examens qui m'avait empêcher d'avoir du temps pour jouer avec mes dès durant mes pauses, j'étais épuisé. Je pénétrais, donc dans la maison, ayant hâte de me rendre dans ma petite chambre, enlever mon uniforme d'écolier qui me déplaisait au plus au point, et me coucher jusqu'au dîner. Je fermais la porte et la verrouilla. Me sentant las, Je posais mon sac sur le sol, puis j'enlevais la fourrure qui m'enveloppait et l'ais rangé dans l'armoire à ma gauche. Puis je fis volte-face pour enlever mes chaussures que je posais dans le meuble qui leur était destiné ; devant moi. Ensuite, je m'adossais contre la porte, et me laissais tomber sur le sol.

Je ne bougeais plus pendant au moins cinq minutes, le regard en direction du hall vide qui se présentait à moi, puis je me décidais enfin à me lever. Enfilant à mes pieds des pantoufles blanches, Je repris mon sac pour me précipiter à la hâte jusqu'au fond du couloir ; où se trouvaient la salle des séjour à ma droite, la cuisine à ma gauche, et un escalier juste devant moi.

Sachant que ma tante était probablement en compagnie de Farouk ou l'une des ses prétendues amies de la cour, et que ma grand-mère devait être dans sa chambre, préparant une manigance pour causer une nuisance à quelqu'un, je me rendis à l'étage sans faire de bruit, avant de pivoter vers la gauche, et faire quelques pas avant d'observer la porte close situé au fond du couloir, à ma gauche. Ma grand-mère devait être là, mais je n'avais aucune envie de la voir, alors je fis volte-face pour me retrouver à nouveau face au couloir. Je marchais sans prêter attention aux portes qui se présentaient à moi, jusqu'à ce que j'arrive au fond de la pièce. Je fixais un bref moment l'escalier devant moi, puis je me rendis à l'étage et ouvris la porte présentant à moi.

Je me figeais en voyant au milieu de la chambre une fille du même âge que moi. Si la présence d'une fille qui m'était inconnue dans ma petite chambre m'étonna, son allure me laissa sans voix. Déjà ses longs cheveux blonds étaient emmêlés, elle portait une paire de lunettes dont je trouvais la monture de mauvais goût .Mais le plus déroutant pour moi fut de la voir devant moi, debout face au miroir, posé à côté de l'armoire, et juste à l'opposé de mon lit ; habillée d'un pyjama bleu turquoise avec des têtes de lapins dessinés dessus, d'une paire de gants blanches et des pantoufles en forme d'ours brun.

L'inconnue observait d'un regard curieux la chambre tout en marmonnant quelques phrases, alors qu'une écharpe bleue lévitait au dessus de sa tête. Surpris, je les fixais sans qu'aucun mot puisse sortir de ma bouche. Quand l'enfant me vit, elle me dévisagea en me souriant. Incapable de prononcer un mot, je restais paralysé sur place, pendant que la fillette avançait vers moi, en compagnie de l'écharpe, qui volait toujours au dessus de sa tête. Arrivée à quelques centimètres de moi, la mystérieuse gamine se mit à me parler à toute vitesse, d'une petite voix.

- Hey salut ! Dis-moi c'est ta chambre ? Elle est sympa, un peu sombre à mon goût, mais sympa quand même. Ah et excuse-moi d'être venue mais je ne maîtrise pas du tout mon don, il est super mais qu'est-ce que c'est difficile de réussir à le maîtriser. Tu sais je m'entraîne pourtant, mais pour le moment je me mélange toujours les pinceaux. Faudrait que je trouve un moyen pour éviter cela, et...

- Qui es-tu et que fais-tu ici ? Lui demandais-je froidement.

Je n'aimais pas me montrer rude avec les gens, mais me retrouver en présence d'une fille dont j'ignorais l'identité et qui était vêtue d'un pyjama et en compagnie d'une écharpe se déplaçant par elle-même me dérangeait. J'attendis qu'elle me réponde pendant six secondes ; six secondes durant lesquelles, elle m'observait attentivement avant de reculer de trois pas.

Océane, Moi et la Passe-MiroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant