chapitre 12

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(Chapitre modifié le 30/10/2018)

Maya



Une fois que tout le monde soit parti, je me retrouve seule avec lui dans mes bras. Il n'a pas bougé et sa tête est toujours logée dans son cou. Ses paroles ne sont que murmures.

"Tu m'as remplacé avec lui...?"

- Même si ça ne te regarde pas vraiment, je suis bien avec lui. Je sais que je peux lui faire confiance et il est loin d'être aussi impulsif que toi. Je te rappelle que tu as tout foutu en l'air pour une séance photos, alors que tu disais vouloir être avec moi.

"Mais c'est vrai, je veux être avec toi, je veux qu'on soit ensemble..."

- Tu dis ça mais j'ai pas confiance, je sais qu'au moindre différent, au moindre doute de ta part, tu iras te réfugier dans les bras d'une autre.

"Non je te jure que ça n'arrivera plus jamais. Rafaela a raison, j'ai été jaloux et je n'ai pas voulu assumer par fierté. Si j'étais venu te le dire tout ça ne serait pas arrivé"

- Et qu'est ce que tu n'assume pas ? Ta jalousie ?

"Oui mais pas seulement... et tu le sais."

-Dis le.

"Non... tu le sais c'est l'essentiel, je comprends pas pourquoi c'est si important pour toi" Il relève sa tête et colle son front au mien, ses yeux m'hypnotisent.

- Pourquoi c'est si important pour toi de ne pas me le dire à voix haute... ou même que les autres le sache. Pour un mec jaloux t'es pas très possessif.

"Ma vie privée ne regarde que moi..."

- Tu penses que les autres, tes amis célibataires qui se vantent de baiser plusieurs meufs dans la semaine, vont te trouver faible ? Tu penses qu'ils vont se moquer parce que tu es tombé amoureux de moi ?

"Le dis pas, la façon dont tu parles sonne déjà comme une moquerie et je déteste ça. Je supporte pas que les gens pensent ça de moi"

- Dis le moi, parce que sans ça, comment je peux savoir que tu le penses vraiment ? Je sais pas ce qu'il se passe dans ta tête. Il inspire en fermant les yeux et quand il les ouvre à nouveau, je peux y voir de la détermination.

"Je suis tombé amoureux de toi. Je t'aime, mais s'il te plait ne le dis pas... devant personne d'autre que moi."

- Je t'aime aussi Neymar, et contrairement à toi, je serais heureuse que tout le monde sache à quel point tu m'as rendu folle de toi. Son sourire est indescriptible, inestimable.

Son odeur, la chaleur de sa peau et sa voix au creux de mon oreille m'avaient tellement manqué. Instinctivement mes mains passent sous sa veste et font des allers retour de ses hanches à sa poitrine. Il frissonne et ça me fait sourire.

Ses lèvres trouvent doucement leur chemin vers mon cou, tandis qu'il prend soin de retirer mon haut délicatement. Je laisse échapper un petit gémissement de plaisir, alors qu'il s'active de plus en plus.
Sentir ses mains sur moi me fait un effet tel que je ne peux résister à l'envie de l'embrasser sauvagement.

C'est comme si mon corps ne réagissait qu'à ses caresses, comme s'il était le seul à comprendre parfaitement toutes mes réactions, à savoir ce qui me rend folle ou non.

Il me porte tout en continuant de déposer de nombreux baisers un peu partout entre mon cou et ma poitrine. Il me pose sur la table de la cuisine, celle où tout a commencé, et comme si rien ne s'était produit, il me fait l'amour comme il me l'avait fait la toute première fois.

Une fois satisfaits l'un de l'autre, nous nous allongeons à même le sol tout en mangeant le dessert.

- Tu vas trouver ça étrange, mais je trouve ça poétique de se retrouver là où tout a commencé.

"C'est vrai que c'est poétique ! Mais je t'ai retrouvé et c'est tout ce qui compte. Je veux pas te perdre à nouveau." Je me tourne sur le ventre et le regarde, son visage est perlé de goutte de sueur, quelques mèches tombent sur son front et il a de la chantilly autour de la bouche, pourtant je ne peux m'empêcher de le trouver plus beau que jamais.

- C'est réciproque, mais souviens toi que si jamais tu rejoues au con, tu risques de me perdre définitivement. Ce sera le point de rupture et me courir après n'y changera probablement rien.

"Ça n'arrivera pas, j'ai compris ma leçon et j'ai appris de mes erreurs"

Nous passons la nuit collés l'un à l'autre, à rattraper le temps perdu, je lui raconte ma vie depuis ce séjour en Colombie et il en fait de même.

Je dois lui répéter 10 fois que non Rafaela n'est pas enceinte de James, et que oui c'était uniquement pour lui faire péter un câble. Je pense même qu'il va en faire des cauchemars, et que Rafaela doit être ravie de l'effet explosif de sa blague.

Je suis éperdument amoureuse de lui, et je sais très bien que malgré mes menaces, si il venait à faire le col de nouveau, en insistant un peu, je reviendrais car cette nuit je comprends quelque chose d'effrayant.

Je l'ai dans la peau, il est comme une maladie qui s'est infiltrée en moi et dont le seul remède est sa présence à mes côtés. Une maladie douloureuse mais en même temps tellement délectable.

Peut être qu'au fond, souffrir ne me dérange pas, tant qu'il est la source de cette souffrance.

je t'aime, mais ne le dis pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant