Hana - Spectatrice de ma propre vie

Part 4

"My head is a complicated pile of thoughts, and fears, and cravings, and dreams, and this tangled up nostalgia for the past and somehow for the future. I'm flawed and I'm human, I'm broken and I'm trying, and I am one person, and I am two hands, and I am one heart. And I love You."
- Unknown Author

Mon esprit est un tas compliqué de pensées, et de craintes, d'envies et de rêves, et de cette nostalgie emmêlée pour le passée et en quelques sorte pour l'avenir. Je suis imparfaite et je suis humaine, je suis brisée et j'essaie, et je ne suis qu'une personne, je n'ai que deux mains, et je n'ai qu'un coeur. Et je t'Aime.

Comme toujours, je marche en étant loin dans mes pensées. Je ne prête pas attention au regard de ses hommes assis sur la terrasse d'un café. Je préfère ignorer et poursuivre mon chemin. Me voilà arriver devant mon bâtiment, toujours tête baissée, l'esprit au loin, je me dirige vers la porte mais on me bloque la route. Timidement je lève la tête pour observer cet individu qui me barre l'accès. C'est cet homme, enfin l'un de ses hommes devenu murs de béton qui a longueur de journée reste planté devant ses blocs d'appartement. Nul ne peu les déraciner, ils sont encrés et fixés a même le sol tel une barrière indestructible. Une barrière qui les empêche toute croissance intellectuelle, ils oppriment et nuisent à leurs propres libertés et celle des autres. A quoi bon agir ainsi. Une pensée pour nos frères et sœurs Palestiniens me viens alors, eux qui doivent vivre ainsi entourés de ses murs qui les emprisonne.

Homme mur 1: Wesh l'émigrante.

Homme mur 2: Oh! Il te parle.

Moi: [En rebaissant la tête] Euh... Pourrais-tu me laisser passer.

Homme mur 1: Attend? Elle parle. En plus elle sait parler arabe. T'as vu Bilel, je t'ai dit qu'elle n'était pas muette. [Avec un ton ironique]

Homme mur 2 (Bilel): C'est l'information du siècle, je lui parle des fois mais elle ne me répond pas.

Jamais je n'ai été a mon aise en présence d'inconnus et plus encore lorsque je suis le centre d'attention. Je n'arrive pas à confiner ma gêne, je suis timide. Mes joues doivent être rouge à l'instant. Ce qui m'intrigue, c'est comment ont-ils pu savoir que je suis une émigré. Enfin, es-t-esse écris sur mon front? Déjà, se terme m'insupporte car il a ce don de me rendre étrangère dans mon propre pays. Pourtant j'y suis née. Mais en utilisant tout simplement se terme, il enlève toute forme d'identité national que l'on peut ressentir pour une certain patrie. Tout sentiment d'appartenance s'évapore. Nous sommes ainsi classifié dans une catégorie inconnue, la catégorie des émigrés. Car nous ne pouvons malheureusement pas appartenir a aucune des deux nations auxquelles nous avons légalement droit. C'est ainsi que ce troisième groupe que je m'éprise tant fais place.

Des rires alors retentissent, se qui me fait sortir de mes pensées, ils raisonnent dans les parois de mon esprit, elles s'amplifient. Lorsqu'enfin tout cela cesse, se ne sont plus les rires qui m'insupporte mais les regards interrogateurs.

Bilel: OH! Qu'est-ce que tu as? C'est bon on rigole.

Moi: [Moi toujours aussi muette]

Homme mur 1: Bon, moi je ne bouge pas d'ici avant que tu m'es passé ton numéro l'émigrée.

Bilel: Laisse la passer Rafik. Je pense qu'on l'a assez tourmenté Miskina (la pauvre).

Rafik: [Tout en me regardant intensément dans les yeux] Je n'en ai pas fini avec toi.

Il se déplace enfin pour me laisser passer et tête baissée je trace ma route. Arrivé devant la porte du bâtiment, j'appuie sur le bouton 1 de l'interphone pour qu'ils m'ouvrent la porte. Mes grands-parents occupent les premiers étages et c'est chez eux que je réside tout en travaillant pour la compagnie de ma tante.