Part 7

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" So you can keep me inside the pocket of your ripped jeans. Holding me closer until our eyes meet. You won't ever be alone. 
And if you hurt me. That's OK, baby, only words bleed. Inside these pages you just hold me and I won't ever let you go.
Wait for me to come home "
– Ed Sheeran, Photograph–

Donc tu peux me garder a l'intérieur de la poche de ton jean troué. Serre-moi fort jusqu'à ce que nos yeux se rencontrent. Tu ne seras jamais seule.
Et si tu me blesses. Ce n'est pas grave, bébé, seuls les mots saignent. A l'intérieur de ces pages, tu m'enlaces simplement et je ne te laisserais jamais partir.
Attends que je rentre à la maison


Samedi 7 décembre 2013

Pas plus tard que se matin durant notre conversation sur le toit, il avait l’air d’avoir finalement accepté que j’aille en France et il m’a même remercié pour se que j’allais faire pour sa famille. Mais voilà que monsieur décide de bouder encore.

Donc, le temps de faire la bise à mes grands-parents et récupérer un truc dans ma chambre que j’étais déjà de retour dehors. Il a fallu que je coure pour le rattraper. Bilel a bien failli m’échapper cette fois si, mais je ne le laisserais pas fuir pour la seconde fois sans que l’on ait eu une conversation.

Moi : Attend!

Bilel : C’est pas assez clair pour toi? Tu ne comprends pas que je veux être seul. Laisse moi tranquille Hanna.

Moi : Tu n’avais pas l’air de vouloir être seul il a deux jours. Alors pourquoi tu m’évite Bilel?

Bilel : (silence)

Moi : Réponds moi.

Bilel : Si tu veux qu’on parle je préfère qu’on le fasse ailleurs. Tu ne fais qu’attirer l’attention des gens. N’oublie pas que l’on n’est pas dans ton pays parfait où règne la joie et la bonne humeur. Les gens jugent ici.

Sans lui répondre, je me suis dirigée vers le bloc d’appartement ou vie Bilel. Pressée de poursuivre notre conversation, je me suis dépêché de monter les escaliers jusqu'au toit. J’ai compris que cette conversation n’avait pas la même importance aux yeux de Bilel, puisqu’il a pris tout son temps pour me rejoindre. Une fois installée à nos places habituelles, je me suis mise à parler.

Moi : Pour une seconde fois Bilel, dit moi pourquoi tu m’évite.

Bilel : Crois moi si tu savais tu aurais préfère ne pas l’apprendre. Je ne peux pas te le dire sinon tout changera entre nous.

Moi : Tu ne vois pas que c’est déjà entrain de changer entre nous. Tout ca à cause que tu ne veux rien me dire. Je le sais bien que tu te sens trahi, parce que je ne t’ai pas fais part de mes plans et que malgré tout tu n’es pas tout a fais d’accord. Mais je ne pouvais pas rester les bras croisés en te voyant agir ainsi. Parfois, tu pars loin dans tes pensés et juste en observant ton visage je savais que ce a quoi tu pense te rend triste. Alors j’ai décidé d’agir pour ton bien et celui de tata. Sofiane je le connais.

Bilel : Tu ne le connais pas! Tu ne le connais plus, il n’est plus la personne qu’il était. 

Sa réaction ma prise par surprise. Il a soudainement haussé sa voix avant de se calmer.

Moi : J’espère tout de même pouvoir vous le ramener tel qu’il était. Peut-être qu’il serait mieux pour moi de savoir se qui cloche chez lui exactement. Pourquoi tu ne veux pas me le dire?

Bilel s’est levé d’un coup et s’est mis dos a moi. Après une minute de silence, il m’a répondu.

Bilel : Tu ne vois pas que je n’aime pas en parler.

Moi : Mais il le faut Bilel je ne peut pas partir vers l’inconnu. Quoique sa ne me dérangeai pas plus tôt, mais en y songeant je préfère savoir se qui m’attend afin de m’y préparer.

Bilel : J’ai honte! J’ai honte de mon propre frère. Mon grand frère qui était mon modèle n’est plus qu’un semblant d’homme. C’est pour sa que je ne veux pas te le dire. J’AI HONTE.

Je ne lui avais pas reposé la question voyant sa réaction précédente, mais il y a tout de fois répondu tout en ignorant se que je venait tout juste de dire. Mes yeux étaient grands ouverts et sur le point de verser des larmes, car après m’avoir répondu Bilel s’est retourné vers moi. Ses yeux étaient rouge sang. Lui aussi était sur le point de craquer.

Alors pour la seconde fois aujourd’hui, je me suis empressé de le serrer dans mes bras. Et contrairement a tout à l’heure, cette fois si il m’a serré à son tour.

J’ai pleuré dans ses bras une bonne minute et c’est la gorge un peu nouée qu’il a poursuivie. 

Bilel : J’ai parlé à tes grands-parents et j’ai acheté ton billet d’avion. Tu pars lundi.

Moi : Merci. Euh… Je vais te rembourser bien sur.

Bilel : N’y pense même pas. C’est la moindre des choses. Après tout c’est pour le bien de ma famille que tu t’en vas.

Moi : D’accord. Merci encore hein. Et sinon comment tu as pu les convaincre, mes grands-parents?

Bilel : Ils ont dit oui, c’est l’essentiel et disons que j’ai joué la carte de la compassion. Ils n’ont pas pu refuser. 

Moi : Et mes parents en penseront quoi?

Bilel : Ne pense pas a sa et puis ils t’ont confier a tes grands-parents donc c’est a eux de décider. Ils se sont un peu laver les mains de toutes responsabilisées te concernant. 

Venant de la bouche de quelqu’un d’autre fait encore plus mal. J’ai bien été abandonnée.

J’ai vite sachée ses pensées de mon esprit et j’ai sorti la photo, récupéré un peu plus tôt, de ma poche.

Moi : Je suis principalement venu te parler pour te donner sa. Je lui tends une photo. 

C’est une photo récente de nous deux. Bilel me tenait par les épaules un peu comme celle qu’il garde dans son portefeuille.

Moi : Tu pourras la mettre avec l’autre. Une photo du passée et une du présent. Inshallah notre amitié durera assez longtemps pour que l’on en prenne une autre dans le future. On sera vieux et ridé, mais toujours aussi proche. Je le souhaite de tout cœur. Donc, se n’est pas un adieu Bilel. Je vais revenir si dieu le veux et je te ramènerais ton frère. Et on reparlera de se moment là dans quelques années. Mais pour l’instant garde la près de toi et je t’assure que je ne te laisserais jamais tomber Bilel. Wallah. Je t’en fais la promesse.

Bilel : Euh… Merci.

Et il sort son portefeuille pour la mettre avec l’autre photo.

Bilel : Vas y maintenant. Tu n’as pas passée la journée avec ta famille hier. Alors, vas profiter d’eux un peu avant que tu partes.

Moi : D’accord. Merci pour tous Bilel. Wallah… Au revoir, on se voit a mon retour.

Bilel : (Il lacha un petit rire) Tu pense vraiment que tu vas te débarrasser de moi? Je viens te chercher Lundi pour te ramener à l’aéroport hmara. C’est pas un adieu. Allez casse toi maintenant.

Moi : Okay okay. Je vois que tu veux te débarrasser de moi. Bye

Je lui lâche une grimace faisant genre que j’étais fâcher puis dévaler les escalier.

Lundi 9 décembre 2013

Mon vol était à 8 heures du matin alors il a fallu qu’on se rende à l’aéroport très tôt. Donc après quelques bises suivies des au revoir habituel, me voilà maintenant dans l’avion en direction de Marseille, une ville qui m’est inconnu.

Qui l’aurais cru? Moi qui mettait faite a l’idée de devoir vivre en Algérie pour le restant de mes jours, me voilà maintenant prenant le cap vers un tout autres pays un mois après avoir quittée le Canada.

France here I come.

Hana - Spectatrice de ma propre vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant