Part 8

32 1 0
                                    


Ce vol était beaucoup moins éprouvant que celui que je dois prendre à partir de Montréal. Disons que huit heures de vol ne se comparent pas à une simple heure. Le choc culturel m’a frappé dans l’avion, avant même que l’on arrive en France. L’accent est diffèrent, la manière de parler, d’aborder les gens. Contrairement au Français, les Québécois sont beaucoup plus introverti. Une fille ne se fait pas draguer ouvertement là d’ou je viens. Il y a une certaine gène, mais aussi ils n’ont pas cette confiance, qui peut être parfois vue comme étant de l’arrogance, qu’ont les Français. Enfin, il faut faire l’expérience pour pouvoir comprendre.

Il va falloir que je m’y habitue. J’ai l’impression qu’un Algérien en France peut être totalement diffèrent d’un Algérien au Canada. Pourtant ils viennent du même pays d’origine, mais l’influence et la culture de ses deux pays distinct s’imprègne en eux.

J’observais des jeunes filles assise a coté de moi durant le vol. Nous venions toutes de la même ville, Constantine, et du même pays pourtant j’avais cette forte impression de ne pas leur ressembler. Je me trompe peut-être, mais je ne pense pas pouvoir m’entendre avec ses Algérienne-Française. Je juge beaucoup trop vite.

L’atterrissage fut ma partie préférée. L’aéroport de Marseille est tout près de la mer donc on a pu contempler la ville à partir du ciel. C’était magnifique.

Après avoir récupère mes bagages me voila enfin dehors. Les taxis n’étaient pas loin de la sorti. J’interpelle l’un des conducteurs. C’était un homme dans la vingtaine, assez jeune, probablement d’origine maghrébine.

Tout en lui tendant le bout de papier ou il été écris « L’adresse : La Castellane 13016, 9 place la Tartagne, Marseille », que Bilel m’avait donné il y a quelques jours. Je lui dis :

Moi : Bonjour. Est-ce que vous pouvez m’amenez ici. S’il-vous plait. 

Il prend le bout de papier, le lie et fini par me regarder pendant quelques secondes avant de me dire :

Gars: Salem. Tyé fada toi? Tu vas faire quoi a la Kaste? Wesh tu va te faire manger.

Moi : Je euh… Enfin je dois rendre visite a quelqu’un. 

Gars: Bah la personne pouvais pas venir te chercher? Parce que tu peux pas rentrer comme sa toute seule toi aussi. Mais tya de la chance de tomber sur moi, les autres taxi t’aurais jeté à l’entrer avec tes bagages la. J’les connais les gens d’la Kaste… Bon met tes valises dans le coffre on se casse.

J’étais un peu choquée. Déjà l’accent est vraiment prononcé et ils sont directs ici. Le gars je ne le connais pas que déjà il veut savoir qu’est ce qui me ramène ici. 

Bref, j’ai fini par lui sortir un petit merci. J’ai installée mes valises dans le coffre et on est parti.

Gars : Sinon tu viens d’ou?

Moi : Euh pardon? Je n’avais pas compris le sens de sa phrase.

Gars : Wesh t’étais dans un avion non alors t’arrive d’ou?

Moi : Ahh d’accord. J’arrive de Constantine.

Gars : Wah t’étais au bled la chance. Moi sa fais tarpin longtemps que j’y suis pas allé. Alors tu viens de l’est? Sisi 

Moi : Oui (je souri). La capitale de l’est. Et toi?

Gars : Alger. La base quoi. Tyé de Paris toi non?

Moi : Euh non. Je ne viens pas d’la France.

Gars : Tu parles bien pour une blédarde alors.

Moi : Blédarde? 

Hana - Spectatrice de ma propre vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant