Part 5

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" Home is where your family is... Where someone waits for you and thinks about you "

Un foyer est où votre famille se trouve... Où quelqu'un vous attend et pense à vous

Déjà un mois que j'ai quittée mon pays d'adoption, ma famille et mes amis pour m'établir en Algérie. Est-ce provisoire? Je n'en ai pas la moindre idée. Mais je m'y plait bien ici mis a part le manque de mes parents qui se fais de plus en plus ressentir, j'arrive a mener une vie plutôt paisible.

Parfois, je pleure le soir. J'ai l'impression d'avoir un vide dans le cœur comme s'il me manquait une partie essentielle a ma survie. Vous savez se que l'on dit : « Home is where your family is ». Ma famille étant a des kilomètres, j'avais cette impression de ne plus être a ma place nul part. L'Algérie est ma mère patrie, la terre de mes ancêtres, mais nous ne pouvons construire un foyer et se sentir bien chez soi sans la présence de nos être chers. Se sont eux qui remplisse nos maisons et par le même biais nos cœurs.

Depuis mon arrivée ni ma mère, ni mon père, ou bien mes frères m'ont contacté. Je sais bien que ma tante est en contact avec ma mère et qu'elle se parle de temps en temps mais elle n'a jamais demandée après moi. Je n'ai aucune nouvelle d'eux.

En attendant le pardon de mes parents ou tout simplement un signe quelconque de leur part, Bilel s'est donner pour mission de me remonter le moral. Il tenait a se que je puisse sourire a nouveau ne serais-ce que pour quelques minutes.

Ce qui fait qu'il me sui partout et ne me lâche plus. J'ai un admirateur. Je pense bien que je lui ai manqué après toutes ces années. Il m'accompagne au travail aussi et y reste des heures. Il s'assoit sur une des chaises du bureau et s'amuse à ne pas me laisser travailler. Je vous ai bien dit qu'il s'est donné pour mission de me faire sourire et aussi de me surveiller. Sa présence ne me dérange pas du tout au contraire il m'occupe et quand je m'évade dans mes penser il me ramène sur terre.

Par contre, il a un truc qui pourrait rendre fou même la personne la plus lucide d'entre nous : il parle tout le temps. Il ne se la ferme jamais. C'est une casette qui joue le même morceau en boucle. Enfin dans son cas se n'est jamais le même morceau qu'il me joue, il a mille et une histoires dans son registre. Il me parle souvent de la vie en général sans réellement s'attarder sur la sienne. Il ne m'a toujours pas raconté comment étaient ses années en France. Secrètement, j'espère qu'il me parle de son frère aussi.

Bilel : Donc je disais? Ah oui. Il y avait des drapeaux partout. L'Afrique entière était réunie cette journée là. C'était un cortège de fou. Te connaissant, je suis sur que tu aurais adoré.

Il souriait bêtement tout en pensant à ses souvenirs.

Moi : Si seulement. J'aurais sorti mon drapeau d'Algérie et dansé toute la soirée. Tu me fais trop rêver Bilel. Sa fais trop longtemps que je ne suis pas allée a un mariage.

Bilel : T'es folle toi. Danser comme sa devant des hommes? Je t'aurais tué sur place. Tu penses trop que la vie est belle, parfaite. La moitié était là avec des mauvaises intensions Hana.

Moi : Tu parles comme si j'y étais et que j'ai fais quelques chose de mal.

Bilel : J'ai eu cette image de toi entrain de danser avec tous ces hommes autours. J'aurais pété un câble, personne ne te regarde!

Je ne vous cache pas le fait que sa m'a fait un petit quelque chose de savoir qu'il se fait du souci pour moi. Je suis assurée d'avoir une certaine protection auprès de lui. Une épaule sur laquelle pleurer et un ami sur qui compter. Se sont de beaux sentiments, se sentir en sécurité, aimé et de grande valeur.

Moi : Allez continue... C'était comment la musique, la salle et tout?

Bilel : À l'Algérienne.

Moi : Vas-y. Je veux plus de détails moi.

Bilel : Ahh okay. Bah... Il y avait un dj. Tu vois il a mis du raï et tout sa, mais vers la fin un groupe de chanteurs traditionnel est venu. C'était bien.

Moi : En tout cas, félicitation pour les mariés sa me semble avoir été un magnifique mariage.

Bilel : C'est pas tout les jours que le frère se mari quand même? Il fallait bien que sa soit parfais.

Le frère? Sofiane s'est marié? En l'espace d'un instant ce sourire que j'arborer s'était effacé. Mes yeux se sont figés sur un point et mes membres ont fait de même. Je ne comprenais pas ma réaction. La dernière fois que je l'ai vue je n'avais qu'onze ans. On ne peut pas aimer à cet âge. La vie et ses souffrances nous étaient encore inconnue.

Tout en agitant ses mains devant moi.

Bilel : Euh ca va? Tu es partie loin.

Moi : Oui... Ca va. Alors comme sa Sofiane s'est marié?

Bilel : Ne me parle pas de lui s'il te plait! Il ne fait que faire souffrir la Mama. Se n'est plus le même tu sais Hana, il a changé. Les gens changent et parfois en bien mais dans son cas il a pris le chemin de l'enfer, un chemin de non-retour.

Moi : À ce point? Il était tellement hnine (gentil, doux) avant. Je ne comprends pas.

Bilel : C'est la vie. Il a choisi son camp. Je pouvais plus rester avec lui là-bas, le regarder foutre sa vie en l'air. Je suis revenu pour sa et pour soutenir ma mère. Tu sais j'ai essaye de lui cacher, mais elle a fini par l'apprendre.

Moi : Apprendre quoi?

Bilel : Une autre fois Hana.

Il a tourne sa tête sur le coté, fuyant mon regard. Après quelques minutes de silence il est sorti.

J'ai pleuré. Il souffre vraiment du mal être de son frère et moi aussi. Je ne sais pas se que Sofiane a, ni se qu'il fait de sa vie en se moment, mais j'ai se mauvais pressentiment qui m'envahi. Je veux pouvoir lui venir en aide.

- Ailleurs dans la peau de (inconnu) -

De la sueur s'émanent de ma peau. Une sueur froide et abondante. Je n'ai aucun contrôle sur mon propre corps. C'est terriblement terrifiant de se sentir ainsi. Je suis impuissant fasse a ma situation. Je ne peux, je ne peux tout simplement pas arrêter. C'est trop tard. Je suis arrivé à un point de non retour.

Personne ne nous aide ici. Ils nous enfoncent encore plus bas. Ils savent que l'on ai faible et en manque, mais sa ne les importe peu. Se monde est de plus en plus égoïste. On ne pense qu'à nos propres intérêts.

Je donnerais TOUT ne serais-ce que pour une toute petite quantité. Je ferais TOUT pour que l'on me libère de ce mal que je ressent ne serais-ce que pour un moment.

: Oh! Debout et passe moi tes mains.

Difficilement, tout en me tenant sur le rebord de mon lit, je me lève. En passant devant ce minuscule miroir accroché sur le mur, j'ai pu apercevoir cet homme. Un homme qui en est plus un depuis qu'il a déçu sa famille. Ses yeux étaient rouges sang, cernés et avide de tout émotions.

Les mains menottées, je me suis retrouvé quelques instants plus tard devant un inconnu au parloir.

L'homme : J'ai mieux a faire. Donc voilà.

Il me tend une enveloppe, mais voyant que je n'étais pas en mesure de l'ouvrir il le fit à ma place. Il l'en sorti une feuille déchiré et se mit a me la lire.

L'homme : Hana Ramdane, née le 15 septembre 1995. Cette personne doit être enlevé et nous être remis dans les délais suivant : trois mois suivant votre libération.

Après l'avoir lu, il m'a montré le contenu se cette lettre pour que je puisse confirmer se qu'il venait de lire. Il a ensuite sorti une photo d'une femme et me l'a mise dans la poche de ma chemise.

Puis il est sorti.

C'est ainsi que le soir venu je me suis retrouvé allongé sur mon lit à contempler cette photo. Je l'ai regardé pendant des heures. Désormais, je connais par cœur chaque trait de son visage. J'aurais pu la reconnaitre parmi mille et effectuer ma mission sans reperd.

Elle est devenu mon obsession. S'en ai devenu maladif.

Hana - Spectatrice de ma propre vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant