Hana - Spectatrice de ma propre vie

Part 14

Part 14

C’est dernier jours je remet en question toute notre relation, si l’on peut appeler ça comme ça. Devrais-je abandonner ou bien continuer a persévérai en espérant pouvoir transpercer son cœur de pierre un jour? En faite, au fond de moi je sais très bien que tout ça ne mène à rien. J’ai peur que cette situation ne change pas.

Il ne démontre aucune affection à mon égard, pas la moindre petite faiblesse émotionnel. J’essai tant bien que mal de lui crier mon amour indirectement. Au moins je sais que j’ai tout essayé, tout donné et que j’ai fait de mon mieux. Malheureusement, je pense qu’il n’y a et il n’y avait rien à faire. Je resterais seule pour le restant de mon existence. 

El Mektoub (c’est écrit, le destin). Je mets ma foi en Dieu, c’est bien la seule chose qui me reste à faire et qui me donne espoir. Je n’ai pas à désespérer. Mon destin est déjà écrit et c’est la volonté de Dieu. 

D’un point de vue plus positif, Sofiane allait beaucoup mieux. J’ai l’impression de toujours répéter la même chose, mais je vous assure qu’il y avait une réelle amélioration cette fois-ci. Il agit comme une personne normale. Il sourie, rigole, parle et participe dans des dialogues avec les autres. Enfin, il agit et interagit avec ses amis tout à fait normalement. Je précise bien amis, car avec moi les conversations étaient très limitées.

J’ai appris aussi qu’il était assez connu dans le quartier. Tout le monde le connait. Il était surement très populaire dans le temps.

Alors c’est sans surprise que je vous annonce que Sofiane passe ses journées dehors maintenant me laissant seule à la maison. Il ne rentre jamais très tard pour ne pas que je m’inquiète je suppose. Je lui fait confiance en se qui concerne la drogue aussi puisqu’il revenait toujours intact. 

Mais je me sentais tellement inutile. Je songeais réellement à partir. Je ne suis pas heureuse ici. Lui ne me montre aucune affection ne serais-ce que des signes d’amitié. Je ne suis que la fille qui lui fait à manger et qui nettoie sa maison. La fille qui l’attend des heures durant et qui s’inquiète des qu’il dépasse une certaine heure. Je n’en pouvais plus. J’allais craquer. Pour mon bien être je pense sincèrement que je devrais retourner en Algérie. Il va mieux. Je ne lui apporte rien de plus que de l’aide ménager. 

Maintenant qu’il est plus fort mentalement que moi je suis celle que l’on métrise et manipule. Alors je me tait et obéi. Je garde tout enfoui en moi. Je ne pleure plus et j’ai l’impression que c’est mauvais pour moi, parce que je n’exprime pas ma frustration. Je n’ai personne a qui me confier. Le pire fus le jour où il m’a dit en pleine face tout ce à quoi je pensais depuis des jours.

Sofiane : T’vas pas retourner au bled?

J’étais un peu prise au dépourvu. Je ne m’attendais pas à de qu’il me parle alors je suis resté quelques instant en silence.

Moi : Euh… Hein?

Sofiane : Bah c’est long wesh tes parents s’en foute que tié ici? Tié pas a l’école? T’fais pas haja d’ta vie?

Moi : 

Je n’en croyais pas mes oreilles. Il essayait de se débarrasser de moi. Je ne suis pas naïve à ce point. Je savais très bien se qu’il était entrain de me foutre a la porte en quelque sorte. Embarrassé par ma situation, je lui ai menti.

Moi : Je euhh je travail au service à la clientèle dans un grand magasin au Canada, mais j’ai prétendu un arrêt de travail pour euhh aller au bled pendant les vacances. C’était pour me vider un peu la tête. 

Sofiane : Ahh et pourquoi tié ici? Tié pas en Algérie la tu vois.

J’espérais de tout cœur qu’il se foute de ma gueule, mais à en voir son expression il était vraiment sérieux. J’avais envi de lui crier que tout ça je l’ai fait pour lui, pour son bien être et son bonheur, mais je ne voulais pas m’humilier encore plus que sa. C’est bon Hana tu en a beaucoup trop fait, il ne te reste plus que de nier les fait.