" I can't change the direction of the wind, but I can adjust my sails to always reach my destination "
- Jimmy Dean-Je ne peux pas changer la direction du vent, mais je peux ajuster mes voiles afin de toujours atteindre ma destination
Je suis tombé par hasard sur cette citation et je l'ai trouvé tout a fais magnifique. Elle est significative par rapport à ma situation actuelle.
Je me dois d'être les voiles qui le guide vers la bonne direction, de le mener la ou il doit être. C'est cet amour que je lui porte qui me pousse a faire se que je m'apprête a faire : le retrouver.
Vendredi 6 décembre 2013
J'y pense depuis maintenant quelques jours. Ma décision est prise, je tiens réellement à aider Sofiane afin qu'il puisse se remettre sur le droit chemin. Je veux pouvoir le réunifier avec sa famille. Ça leur fera un grand bien. Ils méritent tous d'être heureux et puis Tata Aicha est au plus bas ces temps si. Donc durant l'une de mes visites je lui ai fais part de mes intentions.
Tata Aïcha : Je t'aime déjà beaucoup ma fille, je te porte dans mon cœur comme si tu étais l'une de mes enfants. Tu le sais?
Moi : Oui tata, je le sais. Vous êtes comme une mère pour moi et je ne vous remercierais jamais assez de prendre soin de moi.
Tata Aïcha : Ne me fait pas pleurer benti. Ce n'est pas de moi qu'on parle. Enfin je disait que je t'aime déjà assez ne te sens pas obliger de faire sa pour moi. Ta présence m'aide beaucoup. Tu n'a pas besoin de me prouver une fois de plus la bonté de ton cœur, ne te sens pas obligé d'y aller.
Moi : Je dois le faire tata, pour toi, pour Bilel et puis pour Sofiane aussi.
Intérieurement, j'ai pensée au fait que je le faisais pour moi aussi. Je ne peux plus vivre avec cette flamme qui s'émane en moi à chaque fois que je pense à lui, mais par dessus tout je ne peux plus vivre avec l'espoir que cet amour soit réciproque. Je veux en avoir le cœur net une fois pour toutes et si ce n'est pas le cas je pourrais enfin passer à autre chose.
Je pense que vous l'avez tous compris. Je vais partir à la recherche de Sofiane en France.
Ce n'est qu'en soirée, vers les coups de 19 heures, que Bilel est enfin arrivé. Tata a tenu à être près de moi lorsque j'allais aborder le sujet.
Bilel : Vous avez quoi à me regarder comme sa?
Moi : En faite, il faut que je te dise un truc.
Bilel : Vas y, parle.
Moi : Je veux aller en France pour aider Sofiane.
Bilel : Vous faites des coups derrière moi maintenant? Mama, tu es au courant?
Tata a tout simplement hochée la tête.
Bilel : Et tu es d'accord pour la laisser aller voir ton fou de fils? Vous êtes malades c'est pas possible.
Tata : Wouldi (mon fils), tu sais bien qu'elle en ai capable. Elle peut nous le ramener. Il me manque tellement.
C'est à ce moment, que pour la première fois de ma vie je vis Tata Aïcha pleurer. Cette femme forte que j'admire tant et qui a su tenir la tête haute malgré les épreuves de la vie, été là près de moi le visage inonder de larmes. Je me suis empressé d'aller la serrer dans mes bras.
Bilel, en nous voyant ainsi, est parti. Il a pris la porte et n'est pas revenu de la nuit. Tata a fini par s'endormir, mais pour ma part c'était peine perdue. Le sommeil n'était pas au rendez-vous. Alors, après avoir prévenu mes grands-parents,je me suis assise sur le fauteuil du salon et j'ai attendu.
À précisément 7 :16 du matin, au même moment ou l'appel à la prière pour el fajr venait de débuter, Bilel fit son entré. Il s'est immédiatement dirigé vers la salle de bain pour faire ses ablutions et s'est ensuite assis au salon ou il a attendu qu'on le rejoigne. Nous avons priés tous ensemble, mené par Bilel avec une magnifique voix.
Toujours en silence, il s'est levé et m'a fait comprendre de le suivre. Confuse j'ai regardée Tata à la recherche d'une réponse.
Tata : Rejoins-le ma fille.
On est sorti de l'appartement et l'on s'est installé sur le toit du bloc.
Bilel : Voilà. Je suis d'accord. Je te laisse y aller. C'est pour ma mère que je fais sa, parce que si ce n'était que de moi je ne lui aurais plus jamais parlé à l'autre. Je te préviens... fais attention a toi. Sofiane a changé, beaucoup changé. Il est imprévisible alors s'il te fait quoi que se soit Hana, préviens moi et je viendrais. Il te faudra du temps, du courage et de la patience.
Moi : D'accord Bilel. Merci beaucoup.
Bilel : C'est à moi de te remercier. Tu nous aides à nous reconstruire en tant que famille et c'est très apprécié.
Je lui souri tout simplement.
En me tendant un papier.
Bilel : Il vit toujours au même endroit selon des amis à moi. Donc voilà, c'est son adresse. Il faut tout d'abord avertir ta famille et je vais pouvoir réserver ton billet.
Moi : Merci encore. Je sais que ca n'a pas été une décision facile à prendre. Tu es comme un frère pour moi et je ne pouvais pas partir sans que tu n'approuves.
Bilel : T'inquiète.
Doucement, je me suis approché de lui et je l'ai pris dans mes bras. Il fallait que je le fasse.
Bilel a repris sa place en tant que grand frère et confident. Malgré le fait que l'on soit proche, rare sont les fois où il m'a prise dans ses bras ou bien démontré quelque conque signes d'affection. Il y a cette barrière de la gêne et du respect entre nous.
Il n'a pas répondu à mon étreinte. Après quelques secondes et surtout en voyant qu'il réagissait pas, je me suis détaché.
Je suis retournée auprès de Tata qui préparait le petit-déjeuner. On a mangé ensemble sans Bilel qui n'est pas revenu une fois de plus. Il m'exaspère. J'ai passée l'avant midi avec elle à l'aider avec ses taches ménagères, puis je suis rentrée chez mes grands-parents. Ils habitent le bloc d'à coté donc le trajet n'était pas très long.
En arrivant devant la porte de leur appartement, Bilel en sortait. Il m'a contourné sans me regarder et a descendu les escaliers à toute vitesse.
Ça m'a énormément blessé. Est-ce m'a faute? Les choses ont changé, il m'évite. L'homme qui ne me laissait pas plus de 10 minutes seule il y a une semaine a disparu. Je ne veux pas gagner une personne pour en perdre une autre. Il me glisse d'entre les doigts, je le perds. Ce sont les conséquences de mon choix, mais je ne le laisserais pas m'échapper.
Il faut que l'on parle.
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Hana - Spectatrice de ma propre vie
RomanceAssalamu alaykum - Alors moi c'est Hana jeune Algérienne de Constantine. Contrairement au autre chronique, la mienne ne se déroulera pas en France puisque je vis au Canada, plus précisément à Montréal. J'espère pouvoir vous faire découvrir ma ville...