Self confidence 1.6

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Quand j'étais arrivée en cours de philosophie M. Hemmings m'avait fait un grand sourire qui m'a fait rougir. Pendant tout le cours, je croisais son regard. Il me troublait et arrivait même, à me faire ressentir des papillons dans le ventre. Je ne peux pas me permettre de ressentir quoi que ce soit pour mon professeur. Je le connaissais depuis le début de l'année et on c'était parlé il y a deux semaines. Je suis vraiment naïve comme je me le suis déjà dit. Lui veut juste faire remonter mes résultats pour que je puisse avoir mon baccalauréat à la fin de l'année et moi j'attendais quelque chose d'autre de lui. Je n'ai jamais eu beaucoup d'affection d'un garçon durant le peu d'années que j'ai. Alors lorsqu'il me prête un minimum d'attention, je suis aux anges.

A la fin du cours je passais la porte mais M. Hemmings m'appela, ce qui me fit rater un battement.

«Tu vas mieux depuis l'autre jour ?» me demande-t-il.

«Oui merci.»

«Je voulais aussi savoir si... Ce soir tu venais ou si on annule.» il devient tout à coup timide.

«Je, oui bien sûr ! Enfin du moins si vous n'avez rien de prévu.»

«Non je n'ai rien de prévu ! Donc à ce soir !» me sourit-il.

«Oui à ce soir et pour votre dessin il est presque finis je vous le donne vendredi.»

Il souriait et me remerciait. Je partais de la salle de classe pour aller manger. La journée c'était vite passée, personne ne m'avait fait des remarques et tant mieux. Il était 18h et j'attendais mon professeur dans sa salle. Il arrivait quelques minutes après et s'assoit en face de moi.

«Bon alors tu veux commencer par quoi ?»

«Je ne sais pas ce que vous voulez.»

«De 1, je suis là pour toi, de 2 tutoies moi pendant les cours de soutien et de 3, appelle-moi Luke.» me souriait-il, je rougis instantanément, il veut que je le tutoie et que je le nomme Luke.

«Je... D'accord mons-Luke.» me reprenais-je. «Les maths si cela ne vous dérange pas.»

«Tu. Et non ça ne me dérange pas.»

Je m'excuse et on commence les cours de maths. Je ne comprends pas toujours mais fais mine que si. Puis arrive où il me demande de faire un exercice toute seule. J'étais vraiment déconcentrée. Je ni arrivais pas.

«Iliana ? Fais cet exercice. Oh ! Je suis désolé tu n'as pas compris ! Je m'excuse je pensais que tu arrivais à le faire.» s'exclame-t-il.

«Non c'est moi qui m'excuse. J'aurais du te le dire avant mais que se soit toi ou Mr. Irwin je ne comprends vraiment pas.» baissais-je la tête honteuse.

«Iliana. Dis-moi franchement ce qu'il ne va pas parce que je vois bien que ça ne va pas. Ce n'est pas parce que tu n'arrives pas à comprendre c'est que tu te dis que tu ne comprends pas. Je t'ai bien étudiée et je suis sûr que c'est un manque de confiance en toi.»

«Je suis désolée.» m'excusais-je les larmes aux yeux.

«Ne t'excuse pas ! Mais explique-moi ce qui ne va pas.»

Je suis réticente au départ mais me laisse aller. J'ai confiance en mon professeur. Je lui raconte du début jusqu'à la fin. Je commence par l'accident de mon père, par ma mère qui a commencé à boire, à me frapper, à me dire des méchancetés à longueur de journée et je termine pas le décès de ma mère à cause de l'alcool. Je finis en pleurs à la fin de mon récit. M. Hemmings avait raison, je manque de confiance en moi.

Je fus surprise quand j'entends une chaise frotter le sol et deux bras me tirer contre un torse brûlant. Il me prenait dans ses bras. Est-ce-que c'est permis de prendre ses élèves dans ses bras et de passer une main en dessous de mon tee-shirt, en caressant le bas de mon dos. Non je ne pense pas. Je ne souhaite pas qu'il enlève sa main car ça me réconfortait mais je ne souhaite pas non plus qu'il lui arrive des problèmes si quelqu'un nous surprend.

Il me serrait encore plus fort quand je sortais plusieurs sanglots à la suite. Je n'arrivais pas à me calmer quand je sentis des lèvres se poser sur mon épaule. Il ne devrait pas. Je n'en ai aucun doute là. Il n'a pas à poser ses lèvres sur une de ses élèves. Je veux qu'il continue mais je l'arrête.

«Lu... Luke que fais-tu.» sanglotais-je.

«Oh mon Dieu ! Je suis désolé ! Je ne me suis pas rendu compte de ce que je faisais.» s'éloignait-il de moi. J'étais déçue mais soulagée qu'il se soit éloigné.

«Je pense que tu devrais y aller Iliana.» me dit-il sans me regarder.

Je hoche la tête sachant qu'il ne me regarde pas. Je prends ma veste, mon sac et pars en courant. J'étais effrayée par ce qu'il venait de se passer. Il avait posé ses lèvres sur mon épaule. Si je ne l'avais pas arrêté, aurait-il continué ? Non surement pas. Il a une femme après tous.

Le jour suivant je me suis rendu en cours en n'ayant pas oublié la veille. J'avais eu le cours de soutien avec lui mais on n'a pas reparlé de ce qu'il c'était passé. Il était un peu distant avec moi et je ne savais pas si je devais encore le tutoyer et l'appeler par son prénom ou pas. J'ai donc évité les phrases où il avait besoin de faire un des deux. Je ne parlais pas beaucoup mais répondais brièvement à ses questions. J'avais pour une fois compris à moitié le cours d'histoire. On avait fait tous les exercices que j'avais pour demain et il m'avait fait réciter mes leçons. A 19h je suis partie en espérant que demain il serait plus joyeux.

Yes, sir. II l.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant