C H A P I T R E - 61

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Mardi 10 février 2015, 23h57, Sydney, Australie.

Je pris le téléphone.

Moi : Je peux l'appeler moi ?

Ashton : Si tu veux.

Il sortit ensuite de la chambre.

Je cherchais Luke dans mes contacts et l'appelais.

Une détonation. Deux détonations. Trois détonations. Quatre déton-

Luke : Ouais ?

Moi : Luke ? C'est moi...

Luke : Je sais que c'est toi.

Moi : T'es où ?

Luke : Dehors.

Moi : Rentre, s'il te plaît.

Luke : Non. Je vais le retrouver. Il va payer ce fils de...Il va payer.

Il raccrocha.

Je compris que c'était peine perdue et qu'il allait sûrement abandonner d'ici quelques heures.

Je m'endormis, l'esprit embrouillé et mes articulations encore douloureuses.

Mercredi 11 février 2015, 10h41, Sydney, Australie.

Je me réveillais, encore déboussolée. J'avais l'impression d'avoir loupé quelque chose, d'avoir dormi pendant des semaines.

Je me levais doucement et descendais à la cuisine, où je trouvais Calum et Ashton.

Moi : Hey.

Calum se retourna brusquement vers moi pour me faire un câlin mais j'eu un réflexe inédit et je m'écartais de lui.

Moi : Excuse-moi...

J'allais prendre des céréales et du jus de pomme et je m'assis entre mon meilleur ami et mon frère.

Les deux garçons me fixèrent, sans dire un mot.

Moi : Vous êtes flippants, arrêtez de me regarder.

Calum : Ça va ?

Moi : Ca peut aller, oui.

Ashton : Tu lui dis ?

Moi : Hein ?

Calum : Euh...Luke a agressé un mec en pensant que c'était lui qui t'avais agressé...Il est au commissariat, Michael est allé voir...

Je lâchais ma cuillère.

Moi : On peut aller voir ?

Ashton : On comptait y aller après que tu sois réveillée, oui.

Je me levais et remontais dans ma chambre.

Je cherchais un jean skinny bleu clair et un sweat gris, j'enfilais également mes conserves basses blanches, je saisis mon téléphone et allais retrouver Ashton et Calum.

Moi : On y va ?

Ashton : Euh...ok, ouais.

Une minute plus tard, nous étions dans la voiture, en direction du commissariat de police de Sydney.

Cela me rappelait douloureusement le court séjour que j'y avais fait l'année dernière.

Moi : Quand vous dites qu'il l'a agressé...il lui a juste crié dessus...ah ouais ?

Je savais pertinemment qu'il avait fait plus que ça, mais l'espoir me poussait à vouloir croire le contraire. J'avais peur.

Ashton : Hayden...le type est à l'hôpital...

C'est toujours comme ça. Je suis un algorithme à problème ; je fais une petite chose, qui en déclenche une autre et ainsi de suite, et ça fini en gros, gros, gros problème.

Nous arrivions enfin à ce fameux bâtiment qu'est le commissariat.

Nous y entrons.

Ashton : Bonjour, nous sommes là pour voir Luke Hemmings.

Policier : Hemmings...Hemmings...

Il cherchait sur son ordinateur, sans même lever les yeux vers nous une seule seconde.

Policier : Hemmings...agression physique injustifiée...cellule temporaire 412, suivez-moi.

Nous marchions dans un couloir, un couloir dont je me souviens bien.

Policier : 406...407...408...409...410...411...412 !

Luke était couché sur le lit, pensif.

Policier : Monsieur Hemmings.

Il leva la tête et se leva soudainement.

Policier : 10 minutes.

Il ouvrit la cellule temporaire et quitta ensuite le couloir.

Moi : Je suis désolée...

Je le serrais fort dans mes bras.

Luke : Hey, chut...c'est ma faute.

Ashton : Alors, ils t'ont dit quoi ?

Luke : J'aurais sûrement des travaux d'intérêt généraux, une amende et des excuses pour le mec.

Calum : Tant que t'es pas emprisonné, c'est super.

Michael : Tu pourras sortir quand ?

Luke : Ils ont quelques papiers à faire, et ensuite je pourrais enfin me barrer d'ici...

Le policier revint quelques minutes après.

Policier : Bon, les jeunes, il faut y aller, votre copain sera sorti d'ici la fin de la journée.

J'entendis au loin un rire que je connaissais.

Les garçons parlèrent avec le policier des conditions des travaux d'intérêt généraux de Luke, je m'avançais donc vers le fond du couloir, en essayant d'être discrète.

J'arrivai devant la cellule d'où provenait la voix que j'avais entendue.

... : Eh, les filles, regardez, c'est à cause de cette petite pute que je suis ici.

C'était elle.

All the love. C.



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