C H A P I T R E - 9

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Lundi 10 juin 2014, 09h36, Dublin, Irlande.

-ellipse d'une soirée de rigolade entre amis-

 Je me réveillais, seule dans le grand lit, je souriais en aperçevant les gobelets rouges et les boîtes de pizzas vides sur le sol, j'avais passé une des plus belles soirées de ma vie.

 Je me débarbouillais et enfilais un sweat pour descendre au restaurant de l'hôtel.

 Je vis quelque chose qui m'intrigua fortement : les gars autour d'Ashton qui était assis au milieu d'eux en train de...PLEURER ?

 Je n'avais jamais vu Ashton pleurer. Jamais. De toute ma vie.

 J'accourus vers eux et prit mon frère dans mes bras.

 Moi : Ash...Ash, parle-moi, je t'en supplie.

 Ashton : Les gars, vous pouvez nous laisser seuls...sauf Calum, tu peux rester...comme tu es son meilleur ami.

 Les autres s'en allèrent en nous faisant un sourire de compassion.

 Je m'assis en face d'Ashton et à côté de Calum.

 Moi : Ash...parle-moi, qu'est-ce qu'il se passe ?

 Ashton : C'est maman...elle...elle est morte...

 Mon cœur fit un bond mais aucun mot ne sorta de ma bouche, quand je disais que mes parents me menaient la vie dure, c'était plutôt mon père, j'aimais ma mère, je l'aimais de tout mon cœur...mais je n'aurai jamais l'occasion de lui dire.

 Moi : Mon dieu...Non...

 Ashton me prit dans ses bras.

 Je pleurais. Je pleurais bel et bien.

 Moi : Et...papa ?

 Ashton : Il va bien...

 Moi : C'est lui qui aurait du y passer.

 Je ne me rendais pas tout de suite compte de ce que je venais de dire.

 Ashton qui était aussi dépassé par les évènements que moi ne dit rien.

 Je montais dans ma chambre en traînant les pieds, le regard dans le vide.

 Je claquais la porte et la fermait à clé.

 Je pris le vase qui était posé sur la table et le jeta contre l'armoire.

J'étais dans un état d'hystérie totale. Je ne me reconnaissais plus, la mort de ma mère m'affectait plus que prévu.

J'entrais dans la salle de bain et fermais la porte à clé, je m'assis sur le sol et pleurais toute les larmes de mon foutu corps.

Je vis le rasoir. Je le pris d'une main tremblante, j'avais envie de me couper, j'en avais presque besoin, et puis j'avais une bonne raison de le faire...non ?

 Michael ne verra rien, enfin je l'espère...

 Je vis ce sang couler, cela me soulageais étrangement de l'intérieur.

J'en voulais à la vie. Je lui en voulais d'avoir prit ma mère, d'avoir bouleversé mon frère qui allait sûrement être mal durant le concert de ce soir, il avait le droit de réaliser son rêve. J'en voulais au monde entier.

 Quelqu'un toqua à la porte de la chambre, j'essuyais le sang, baissais ma manche et allais ouvrir, les yeux encore rouges.

 Calum : Enfin je te trouve, tu vas bien ?

 Moi : J'ai la tête de quelqu'un qui va bien là ?

 Le ton sur lequel je lui avais répondu m'étonna moi-même.

amnesiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant