amnesia

C H A P I T R E - 55

Vendredi 6 février 2015, 21h48, Sydney, Australie.

Je me sentais comme un Peter Pan qu'on aurait obligé à grandir.

J'étais brisée sur le moment.

Il venait de me cracher au visage la vérité la plus douloureuse que je m'interdisais d'entendre.

Rien ne sera plus jamais comme avant.

Je me sentais stupide, d'un coup. Comme si j'avais tenu à un rêve bien trop stupide depuis trop longtemps.

Je rêvais d'un monde où je pouvais être avec les garçons, n'importe quand, n'importe où, et pour faire n'importe quoi, mais non, rien de tout ça n'allait arriver, car les garçons étaient des stars.

Je décidais de faire une chose que je m'étais refusé à faire depuis que j'étais rentrée : appeler Adam.

Il avait essayé de me joindre depuis l'accident, il était même venu jusqu'à l'hôtel, mais je n'avais ni la force, ni la patience de lui parler.

Je saisis mon Iphone, et l'appelais.

Adam : Allô ? Hayden ?!

Moi : Oui, c'est moi...

Adam : Bordel je me suis tellement inquiété, tu vas bien ? Et ton frère ?

Moi : Oui ça va, il s'en remet petit à petit. Mais tout va bien. Désolée de t'avoir oublié pendant ces dernières semaines.

Adam : T'en fais pas...On peut se voir quand, dis-moi ?

Oh, la boulette...Adam n'était pas au courant que j'étais rentrée en Australie.

Moi : Oh, Adam...je...je suis rentrée en Australie.

Je pu sentir son visage se décomposer même à des milliers de kilomètres.

Adam : Oh...j'y avais pas pensé... Tu penses revenir au Brésil...un jour... ?

Moi : J'en sais rien Adam, c'est vraiment compliqué...

Adam : Je dois retourner bosser...On s'appelle ce soir ? Enfin demain pour toi, je crois, enfin bref, oublie pas que je tiens beaucoup à toi, bonne nuit, ou journée...enfin bref, à plus tard.

Il raccrocha.

Il avait cet air perturbé que je reconnaissais aussi chez...Luke.

En parlant de lui, il me manque beaucoup, mais vraiment beaucoup...mais je ne peux pas revenir vers lui, c'est impossible.

Je me levais et réchauffais une pizza au micro-onde, je mis quelques parts dans une assiette et montais les apporter à Ashton.

J'ouvris la porte de sa chambre, il était sur son lit, en train d'admirer le plafond.

Moi : Hey...tiens, de la pizza.

Je posais l'assiette sur sa table de chevet.

Je m'assis à côté de lui.

Moi : A quoi tu penses ?

Ashton : A maman et papa. Ils doivent être horriblement déçus de moi.

Moi : Dis pas n'importe quoi.

Je m'allongeais à côté de lui.

Moi : Tu as réussi de magnifiques choses. Je suis très reconnaissante d'avoir un frère comme toi, je veux dire...tu t'es battu et tu as réussi à atteindre ton but, tu es batteur dans un groupe quasi-mondialement connu, et ça, c'est pas n'importe quel idiot qui y arriverait.

All the love. C.