21/12/20XX
Aujourd'hui, nous avons eut le premier jour du dernier concours blanc du semestre: UE1 et UE2 (chimie-bioch et biocell-histo). L'UE3 est demain aux aurores.
Pour être franche, ça ne s'est pas aussi bien passé que je ne le pensais. En partie parce que je n'ai eu le temps de terminer ni l'une ni l'autre des deux épreuves. La seule bonne nouvelle, d'une certaine façon, c'est que j'ai presque réussi à "décrocher" la moyenne sur la partie bioch avec un magnifique 9,85/20 comparé au 6 des deux derniers tutos. Au moins, le travail de ces derniers jours n'aura pas été pour rien. Bon, je me suis lamentablement ramassée sur la partie chimie (4/20) mais vu que je n'avais pas fait le tiers des questions... (l'Excuse...)
Et puis la biocell ben...je stagne un peu. J'ai monté d'un point et demi par rapport au dernier concours blanc mais contrairement à celui-ci, je n'ai pu terminer que deux exercices sur trois aujourd'hui, donc ce n'est pas si mal que ça. Mais vu que je coule dès qu'on me parle de bio du dev, je ne pense pas que même avec du temps en plus j'aurais pu le faire correctement.Aujourd'hui, Alexandre, un ami doublant également sa paces dans la même fac que moi (j'ai déjà parlé de lui en début d'année; il ne vient plus en cours depuis deux mois donc ça fait un moment que je n'ai pas communiqué avec lui) m'a avoué qu'il abandonnait.
On se connaît depuis le lycée, et je sais qu'il est plutôt du côté "intelligent" de la moyenne alors la nouvelle était un peu surprenante. "Un peu", parce que j'avais quelques appréhensions: le fait de ne pas le voir aux tutos, qu'il ne vienne pas en cours etc... Il m'a dit qu'il avait beaucoup bossé ce semestre, afin de remonter ses classements, mais qu'il y a deux semaines il avait craqué. Il n'arrive plus à travailler depuis deux semaines.
La paces, ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Si on part trop vite au départ, on ne pourra pas finir la course.
Il a saturé. C'est dommage, parce que je suis persuadée qu'il est capable de réussir ce concours. Il m'a dit qu'il irait aux partiels par principe, histoire que le fait qu'il rate le concours soit officiel, mais qu'il avait un "plan de sortie". Que voulez vous dire à quelqu'un qui n'a pas confiance en lui? Le monde entier peut penser qu'il peut réussir, si lui ne croit pas en ses capacités alors c'est sûr qu'il n'y arrivera pas.
S'il est déterminé à continuer avec son "plan de sortie", il faudrait au moins qu'il ai la moyenne aux partiels, histoire de pouvoir avoir des équivalences au semestre rebond.Le semestre rebond est là pour permettre à ces élèves qui ne peuvent pas continuer en paces, qu'ils aient eu des notes trop basses au concours de janvier ou qu'ils décident d'abandonner, de ne pas perdre six mois à attendre le début de l'année scolaire suivante pour se réorienter. Chaque année, aux environs de 500 personnes quittent la paces. Le semestre rebond est là comme passerelle vers d'autres filières ou même dans le domaine médical. On ne sera pas médecin mais on peut devenir infirmier, ou technicien de matériel médical par exemple.
Moi, je ne me vois pas être autre chose que médecin. Toute ma vie j'ai voulut devenir docteur, je n'arrive pas à me visualiser faire un métier où je ne soignerais pas ceux qui en ont besoin.
Et puis, j'ai une promesse à tenir, mais pour cela, il faut d'abord que j'ai mon concours.
Deux semaines seulement?
J'y arriverais.
La médecine, c'est tout pour moi.La médecine, et ma promesse.
Et je tiens toujours mes promesses.
Même si elle paraît impossible à la personne même à qui je l'ai faite.
Quelques soit le temps que cela prendra, quoi qu'il m'en coûte, je la tiendrais.Mon monde coloré, notre planète lumineuse, cet univers infini, je les partagerais avec elle.
Je le lui ai promis.
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Une année en PACES
Non-FictionCéline, 19 ans, redouble sa première année de médecine faute de travail régulier l'année précédente. Elle est consciente de ses capacités et est résonablement sûre qu'elle pourra faire partie des heureux 300 élèves qui auront le plaisir de passer en...