Imagine Newtmas.

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Il était 13h40, les cours allaient reprendre dans 5 minutes. Je rentrais dans la cour de l'école avec mon sac sur les épaules et partais à la recherche de mes amis. Au fond de la cours, je vis tout un attroupement de garçons autour d'une table. Je reconnus Hugo avec sa touffe brune, Willie avec ses chaussures rouges et tous mes autres amis. Je les voyais faire des gestes affolés, leurs bouches qui s'ouvraient  et se refermaient aussi vite que l'éclair, et tous se penchaient  en avant vers une personne. Plus  j'avançais, plus je pouvais distinguer la dite personne. Une chevelure vénitienne apparut dans mon champ de vision, Thomas était assis là, les mains entrelacées, le regard perdu dans le vide, les joues et les yeux rouge, on pouvait voir la trace du chemin d'une larme. Arrivé  à leur hauteur, je me frayais  un chemin jusqu'à lui, m'assis à côté de lui et lui passa une main rassurante sur son épaule.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? demandais-je d'une voix douce

- Je vais être renvoyé. me répondit Thomas

Surpris, je fis les gros yeux. Qu'avait -il pu faire pour penser qu'il serait renvoyé ?
Je repris d'une voix calme :

- Pourquoi dis-tu cela ?

- Parce que c'est la vérité.

- Raconte moi, l'incitais-je

- J'ai trouvé un couteau hier, alors comme un idiot, je l'ai ramassé et mis dans mon sac. Je voulais te le montrer mais les autres ont insisté alors je l'ai sorti de ma poche et là...

Sa voix c'était coupé et un sanglot perlé sur sa joue. Je le poussais  à continuer en pressant ma main sur son épaule en signe de réconfort, pour lui dire que j'étais là.

- Un pion est venu par derrière et ma surpris avec le couteau. Il me l'a prit des mains et est parti avec voir le directeur. Il m'a dit que j'allais avoir beaucoup de problème...

- Thomas je...

- Mes parents vont me tuer ! Mon père est policier ! Qu'est-ce que ça va être quand il va apprendre que son fils détenait une arme blanche ? me coupa-t-il

Des larmes perlaient sur ses joues, rendant ses joues bouffies et rouges. Ses doigts étaient entrelacés, sa tête baissait, et ses épaules montaient et descendaient dans un rythme saccadé.
Ma main toujours posé sur son épaule montait et descendait le long de son omoplate. Il se calma peu à peu quand la sonnerie sonna, nous intimant tous de nous rendre en cours.
Nous nous dirigions vers notre salle et à peine somme nous arrivés devant que des paires d'yeux nous scrutaient et nous jugeaient.
J'entendais des murmures pas très discrets du genre : " Qu'est-ce qu'il a Thomas ?" ou "Qu'est-ce qui c'est passé ?"
Bien sur, Hugo avait déjà tout raconté à tout le monde, alors, toutes les 5 secondes on entendait :
"Ça va va allez !"
" T'inquiète pas, ça allez ! "

Ou d'autres  encore lui donnaient des conseils pour encaisser le coup. C'était très sympas de leur part, malheureusement le "mal" était fait et rien ne pourrait l'en empêcher.

Pendant deux heures, Thomas ne pipait mot, il avait toujours la tête baissée et les mains jointes, ses yeux étaient rouges, ses joues bouffies et le regard perdu et angoissé. Quand la sonnerie annonça la fin des cours, il rangea ses affaires doucement et, au lieu de venir vers moi, tout sourire, en lançant une petite blague, celui-ci partit vers la sortie d'un pas lent. Je le regardais  s'éloigner sans intervenir, préférant lui laisser son espace personnel.

Nous étions dimanche, cela faisait maintenant un jour que Thomas ne répondait plus à mes messages, ni à mes appels. J'ai pensé que ses parents l'avaient punis de téléphone, alors j'ai appelé sur son fixe, mais à chaque fois que j'appelais, il ne répondait pas ou alors sa mère me disait qu'il était dehors, sans me donner plus de détails.
Alors, trop inquiet à son sujet, je décidais  de le rejoindre chez lui pour prendre de ses nouvelles. Je passai s sur internet vérifier les horaires de bus, une demi-heure plus tard, j'étais installé au fond du bus, les écouteurs aux oreilles, attendant mon arrêt.
20 minutes de musique plus tard, j'étais arrivé dans la ville de Thomas, j'ouvris l'application GPS de mon téléphone et me laissais guider vers elle. Après 10 minutes de marche, j'étais enfin arrivé devant la maison de Thomas. Une boîte aux lettre aux couleurs marine indiquait le nom de B.Sangster. J'étais arrivé à bon port. Je me dirigeais vers la porte d'entrée et sonnais  deux fois.
Une grande dame vénitienne vint m'ouvrir la porte, habillée d'un tablier blanc tâché de rouge et ses cheveux étaient attachés mais des mèches s'échappaient de l'élastique.

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