Le Coran nous a unis [PARTIE 1 ET 2]

9❤

*Point de vue de Hind*

J'étais dans le taxi, sur le siège arrière. 

Je répétais dans mon esprit les mots qu'avait prononcé Zakariya il y a quelques minutes à peine... Je n'arrive pas à y croire. Je n'arrive pas à y croire.

J'avais du mal à respirer. Mon cœur battait la chamade et allait exploser dans ma poitrine. Mes mains tremblaient, sous le choc. Les larmes coulaient sans cesse. Peut-être des larmes de joie? De peur? Je n'arrive pas à y croire. Je n'y crois pas. C'est un rêve, un simple rêve.

Le taxi: Vous ne vous sentez pas bien, mademoiselle?

Moi: Mh.. si si ça va très bien merci beaucoup.

A quoi bon mentir... Je ne vais pas du tout bien. Ses paroles résonnaient dans ma tête et mon esprit sans s'arrêter. Viendra-t-il vraiment chez moi? Pour demander ma main? A moi? Impossible. 

Pendant tout le trajet, je m'imaginais le moment où il viendrait chez moi, s'asseoir près de ses parents dans mon salon, discuter avec mon grand-frère.. Mais?! Cela veut dire que je serai la femme du meilleur ami de mon frère?! Oulah je commence à faire des scénarios alors que je ne sais même pas s'il viendra pour demander ma main. Sérieux, faut que j'arrête avec ces pièces de théâtre imaginaires...

En y pensant, Ali a également dit qu'il viendra chez moi ce week-end. Deux hommes chez moi? Pour moi? Impossible.

Je ne veux pas faire un plan à Ali en le renvoyant en Angleterre, déçu. Mais, je ne peux pas l'accepter. Je le vois bien avec une autre femme, mais pas avec moi. Quelque chose de mystérieux me dit de choisir Zakariya. Agh! J'ai poussé un petit mugissement d'agacement ce qui attira l'attention du conducteur. Après avoir chuchoté un petit "Pardon...", je suis retourné à mes pensées. 

Pourquoi cela doit-il arriver maintenant, en pleines études? Et si je refuse de me fiancer maintenant, que diront mes parents? Et si je choisis Zakariya, que dira mon grand frère? Des millions de questions voguent dans ma tête sans trouver de réponse. Ah, me voilà chez moi, enfin.

Je passe devant les teneurs de murs, et je monte jusqu'au 3ème étage. En montant, je me demandais ce à quoi pouvait réfléchir Zakariya en ce moment. Peut-être plaisantait-il en disant qu'il viendrait chez moi... Mais son visage avait l'air trop sérieux pour plaisanter, impossible. Ya Allah, aide moi, aide moi.

J'arrive devant la porte et, avant de l'ouvrir, je sors mon petit miroir. Mes yeux étaient tout rouges, et mon nez aussi, à cause du froid de janvier. On dirait que j'ai passé toute la journée à pleurer. Il faut que je fonce droit dans ma chambre pour éviter de voir mon frère. Mon frère...

J'ouvre, et la dernière chose que je voulais est arrivée:

Sayfuddin: Alors Hind c'était pas trop d--... Mais qu'est-ce que t'as?

Moi: Rien ne t'inquiète pas Al-Hamdulillah

Sayfuddin: Mais--

J'ai directement foncé dans ma chambre, j'ai laissé couler l'eau pour prendre un bon bain, et me libérer l'esprit. Cette semaine, ce dilemme m'emplira la tête. Kheir, Allah m'aidera.

Allah a dit dans la sourate Al A'raf n°7 verset 128: « Moussa dit à son peuple: Demandez l'aide auprès d'Allah et patientez car certes la terre appartient à Allah. Il en fait hériter qui il veut parmi ses serviteurs. Et la bonne fin est pour ceux qui font preuve de taqwa ».  

Je me suis installée confortablement dans mon lit avec un chocolat chaud pour relire mes cours de la journée. Je n'arrivais pas à me concentrer, je pensais à cette histoire chaque seconde. Je lâchais des soupirs sans cesse, jusqu'à que j'entende quelqu'un toquer à ma porte:

Moi: C'est qui?

Sayfuddin: Je peux entrer?

Moi: ....

Après quelques secondes de silence, j'ai laissé un petit "oui".

Sayfuddin: Hind... je sais que tu te sens pas bien, mais tu peux m'en parler.

Moi: Ben... je sais pas comment t'expliquer

Mon frère me regardait avec pitié. Il avait l'air tellement inquiété que je voulais lui faire un gros câlin. Qu'Allah lui apporte une épouse pieuse.

Je lui ai tout raconté. Tout, sans exception. J'ai raconté l'histoire avec Ali, avec Zakariya, et j'ai terminé par la phrase que ce dernier a prononcé. Sayfuddin m'écoutait, sans bouger, sans faire de "oh" ni de "ah". J'aime raconter mes soucis avec lui, il me comprend très vite. Il me fixait sans bouger un seul doigt:

Sayfuddin: ...En tant que meilleur ami de Zakariya, je le connais par coeur, et quand il a dit qu'il viendra chez toi, il ne le disait pas pour plaisanter. J'en suis sûr. Il viendra Inch'Allah. Quant à Ali, tu ne sais pas s'il viendra pour demander ta main, Non? c'est vrai qu'il y a 90% de chance qu--

Moi: EH monsieur statisticien, garde tes chiffres pour toi.

Sayfuddin: Oh c'est la vérité  ! Bon revenons-en... j'en étais où?

J'étais perdue. Perdue dans mes pensées, dans mon corps, dans ma vie, perdue. 

Sayfuddin: OHH Allô la terre Hind est-elle là?

Moi: Oui.. je suis là, mais...

Les larmes ont commencé à couler comme les chutes du Niagara. Mon frère, en le remarquant, s'est directement approché de moi et m'a pris dans ses bras:

Moi: Sayfuddin je sais plus quoi faire... Wallahi que j'aime Zakariya mais... Je ne sais même pas si je fais le bon choix.

Sayfuddin: Ne t'inquiète pas, je parlerai avec lui. Patiente juste jusqu'à Dimanche et on verra Inch'Allah. Un conseil: N'arrête pas de faire du Dhikr. Lis du Coran, rappelle-toi d'Allah et il se rappellera de toi.

Puis, il a récité un verset du Coran, avec sa voix magnifique:

  [Souvenez-vous de Moi, donc, Je me souviendrai de vous] [2:152]

  La parole d'Allah m'a directement apaisée. En l'espace de quelques secondes, mon cœur s'est calmé.

Moi: Merci Sayfuddin...

Il m'a fait un dernier sourire de réconfort avant de sortir de la chambre. J'ai posé mes affaires par terre et ma tasse sur la table de nuit, avant de mettre ma grosse couette et de dormir paisiblement. 

[En se mettant au lit, tu réunis tes deux mains ouvertes, tu souffles dedans et tu récites les trois dernières sourates (112, 113, 114). Ensuite tu passes tes mains dans toutes les parties de ton corps que tu peux atteindre, en commençant par la tête et le visage. Tu fais cette opération 3 fois (c'est à dire souffler, réciter et passer les mains sur ton corps). Quand tu t'allonges sur le coté droit pour dormir, tu récites cette invocation: "C'est en Ton nom, Ô Seigneur, que je vis et que je meurs."]

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Je suis gentille, je vous ai pas mis de suspens cette fois-ci ^^ 

C'est la rentrée, et il faut que je travaille dur pour avoir mon bac, donc la fréquence de publication baissera un peu: j'essayerai de publier un chapitre par semaine Inch'Allah, et si j'en publie pas, c'est que je suis beaucoup trop occupée. 

Ne m'oubliez pas dans vos dou'as, je serai très reconnaissante :)

Peace !