Powerful

Prologue

Parfois ça me prend. Quand je ne sais plus à qui me confier je fais un point sur ma vie. Futile existence, opressant quotidien. J'essaye de mettre un peu d'ordre dans ma tête remplie de mes journées plus ou moins ennuyantes, de mes erreurs qui finalement sont rares car, oui, il est dur de faire des erreurs dans une routine si linéaire. Remplie de mes soucis et de ceux des autres.

"apothéose"

Eponge à sentiments, mon plus grand défaut et ma plus grande qualité c'est mon empathie. Depuis quelques années je suis incapable de vivre pour moi. Mon esprit soumis aux humeurs exterieures. De Conrad mon meilleur ami qui c'est fait tromper et rejeter par ses parents à Jade, la pire peste du lycée qui a loupé sa couleur blonde: je ressend tout. Du plus grave au plus ridicule. Du hurlement au soupir. Energies en mouvement.Tout m'atteint. C'est un véritable handicap, vous pouvez me croire.

Alors, aujourd'hui, j'essaye de me concentrer sur moi. Une fois ma mère m'a dit d'être plus égoiste. Seulement voila, maman, je ne connais plus l'egoisme. Je m'occupe constament des autres, ils sont source de mon bonheur, je n'y peu rien.

Alors coup de blues. Trop de sentiments, de sensations d'un coup ça fait une overdoze comme je les appelles. "Crises d'angoisse" pour ceux qui ignorent. "Non, ne t'inquiete pas, je suis juste fatigué".

Surtout ne t'inquiète pas, sinon je m'inquièterais aussi. N'ai pas peur pour moi, surtout pas, sinon j'aurais peur ausssi . La seule qui sait c'est Marine. Je viens de la rencontrer et j'ai étais surprise par son honneteté peu commune. C'est la personne en qui j'ai le plus confiance à ce jour. Elle sait. Elle connait mes crises.

Alors oui, parfois ça me prend comme me prennent mes pensées entassées dans un corp trop petit. J'écris.

"étrange mouvement aquatique"

Ça me prend comme m'emporte la danse. D'un coup. Sans retour. Ça me prend comme me prennent mes insomnies. Mes nuits passées a réfléchir à un sens. Une vie tournée retournée de chaque coté pour apercevoir un simple allo de lumière. Une once d'espoir. Elle est cet espoir. Il est cette éclipse.

Je suis banale, bizarre, affectueuse, dangeureuse.

Je suis celle qui sait si tu ment.

Je suis celle qui sait si tu es triste.

Je peux faire de ta vie un rêve mais garre a toi.

Je peux être ton pire cauchemar.

Je m'appellle Abigaëlle, j'ai quinze ans, et je vois les auras.