Dragonflies

Partie II: Chapitre 3

La jeune Camila était assise à la même table qu'elle prenait quand elle venait dans le petit bar du village, toujours accompagnée de son amie Normani. Les deux jeunes femmes avaient prises l'habitude de venir au moins trois fois par semaine pour discuter de tout et de rien, il n'y avait pas de raison valable pour qu'elles sortent aussi souvent ensemble, les deux jeunes se comprenaient particulièrement ayant beaucoup de points communs quant à leur passé. Elles pouvaient se parler en sachant que l'autre comprendrait tout en se posant les mêmes questions sur la pension Dragonflies. En effet elles avaient toutes les deux eu affaire à la raison de cette pension, à l'amitié entre les deux propriétaires et la troisième pensionnaire qui n'en était plus vraiment une ou les raisons de leur présence.

Évidemment certaines des questions de la brune avait trouvées des réponses, mais elle ne pouvait se permettre de les dévoiler à son amie alors elle garda l'existence du journal secrète.

Ce n'était pas tellement un problème pour la danseuse, celle-ci s'était posée énormément de questions et elle se les poser encore, mais elle avait rapidement appris que ce n'était pas si important que cela. Au bout d'un certains temps à vivre à la pension, elle s'était lassée de chercher des réponses et en fin de compte elle savait que ça n'allait pas changer grand chose dans sa vie et qu'elle pouvait largement s'en passer. Alors elle avait tout simplement lâchée l'affaire, bien sûr elle les voulait toujours ces réponses, mais si elle ne les avait pas ce n'était pas plus mal. Alors elle faisait avec tout simplement. Elle ne voulait plus vivre sa vie en fouillant le passé des autres qui lui importait pas tellement au bout d'un certain temps. C'était la curiosité qui l'avait emmenée jusqu'ici dans un premier temps, maintenant elle appréciait suffisamment les jeunes femmes de la pension pour savoir qu'elle pouvait respecter leur silence et qu'elle n'avait pas nécessairement besoin de creuser pour les apprécier.

_Comment se passent tes cours? S'intéressa la brune.

Elle avait rapidement pris plaisir à entendre Normani parler des cours de danse qu'elle donnait. Étant un petit village, elle donnée plusieurs cours de différents âges et de différentes danse passant de la salsa pour les jeunes couples à la danse contemporaine pour les passionnés puis de la danse classique pour les plus petits. Il lui arrivait de donner des cours dans des salles de classe ou des cours privées. Cela pourrait paraître beaucoup, mais c'était avec tout cela qu'elle pouvait faire des semaines de travail comme n'importe qui. Elle travaillait tous les jours de la semaine mais les heures variait. Le mercredi par exemple, elle n'avait qu'un cour de capoeira à 10h30 puis un cours de hip-hop à 18h30 qui était plus pour des garçons entre 11 et 16 ans.

Il était clair que la jeune femme avait des talents, lors d'une petite après-midi au bar, elle avait avouée à Camila qu'elle avait participé à de nombreux concours durant sa jeunesse où elle avait plusieurs fois atteint la première place du podium, mais qu'elle avait arrêtée une fois qu''elle eut atteint un certain âge où la compétition était beaucoup plus prise au sérieux et cela ne plaisait pas à la jeune femme.

_Tout va bien, aujourd'hui une classe scolaire de Hialeah vient pour que je leur fasse un cours de 2h30. Je n'arrive toujours pas à y croire, cette ville est dix fois plus grande que la notre, ils doivent avoir une vingtaine de professeurs de danse, mais ils viennent jusqu'ici à plus d'une heure de route alors qu'on a que moi en prof de danse..., réalise doucement la danseuse.

_Ne sous-estime pas ton talent, lui sourit en retour la plus jeune des deux.

Les deux jeunes femmes s'échangèrent encore quelques paroles. Camila était toujours surprise de si bien s'entendre avec Normani, elle ne s'attendait clairement pas à lier une si belle amitié en venant au fin fond de la Floride, mais cela ne la surprenait pas tant que ça, la jeune danseuse en face d'elle étant une personne des plus adorables et d'une maturité qui coupait encore le souffle de la cubaine.