Dragonflies

Epilogue

6 semaines plus tard

La jeune cubaine pénétrait dans le petit café qu'elle avait tant occupée durant son séjour en Floride. Rien n'avait changé depuis sa courte absence, toujours la même personne derrière le comptoir, toujours les mêmes personnes autour des tables et toujours la même personne qui l'attendait à leur table habituelle.

Ne voulant pas la faire attendre d'avantage elle s'était précipité à sa table tout en passant à côté du bar, saluant le jeune homme et lui demandant de lui apporter un de ses fameux chocolats chauds. La température commençait à tomber sur l'état de Floride et Camila avait bien besoin de ce réconfort après la longue route qu'elle venait de faire.

_Bonjour Mani, dit-elle essoufflée, merci d'être venue.

_Je dois t'avouer que j'étais surprise quand j'ai reçu ton message, mais tu m'as manquée, répondit la femme à la peau sombre.

_Toi aussi tu m'as manquée, avec les filles...

_Alors dit moi, qu'est-ce qui te ramènes ici ?

_Tu sais très bien ce qui me ramène ici, répondit simplement la petite cubaine.

Camila avait été stupide de penser qu'elle pourrait revenir à sa vie à Los Angeles comme si son séjour à la pension Dragonflies n'avait été rien. Elle était immédiatement replongée dans cet état second de tristesse et dépourvu de bonheur.

Les pensionnaires lui manquaient, la manière de vivre de cette pension, cette petite ville et surtout une certaine brune aux yeux verdoyants. Elle était revenue parce que maintenant qu'elle avait goûtée à toute ces choses plus rien n'avait de sens. Et elle avait compris, il était ici son bonheur, sa rédemption. Tout était là. Plus particulièrement son cœur.

Sa tête l'avait emmené à Los Angeles et son cœur l'avait ramené à Medley.

_Je vois, souffla la danseuse, alors quel est ce service dont tu as besoin ?

_Laisse-moi t'expliquer mon plan, sourit la brune.

Camila était heureuse de revoir la brune, elle avait trouvée en Normani une bonne amie et une fois qu'elle avait été loin d'elle, elle s'était rendue compte à quel point son amitié était précieuse. A quel point ces discussions autour d'un café et ses conseils lui avait manqué. Camila était déjà à nouveau heureuse d'être ici.

_Normani qu'est-ce qu'on fait ici à une heure aussi tardive ? Il passe Fast and Furious à la télé et je ne veux pas louper ça, se plaignit pour la énième fois la grande blonde.

Normani était rentrée ce jour-là en prétextant devoir montrer quelque chose de très important à ses amis alors après que celles-ci se soient longuement plains, la danseuse était parvenue à les faire monter dans le pick up noir et à les emmener jusqu'à la boulangerie abandonnée du village sans lâcher aucune information.

_Attendez juste quelques minutes, s'il vous plaît, je vous promets que ça vaut le coup ! S'extasiait Normani.

Alors qu'elle ouvrait la porte de la bâtisse avec la clé que Camila lui avait donné, un petit sourire était apparu sur son visage. Elle avait hâte de voir la réaction de ses amies en particulier de la jeune propriétaire.

Depuis le départ de Camila, celle-ci était devenue une pâle copie d'elle-même. Elle passait le plus clair de son temps dans sa chambre ou en dehors de la pension à partir en expédition pour prendre des photographies. Elle adressait à peine trois phrases aux autres habitantes et ne souriait à peine. Normani n'avait jamais vue cette partie de Lauren pourtant Dinah et Allyson reconnaissait en cette personne une vieille amie qu'elles avaient espérées ne plus jamais revoir. Elle revoyait en elle cette petite Lauren, tandis qu'elle avait passée des années à être la personne ouverte qu'elle était aujourd'hui, il lui avait fallu que quelques semaines pour se renfermer totalement sur elle-même. Ça effrayait les deux blondes, elles pensaient que ce temps était révolu hors il semblerait qu'il était juste pas loin, comme s'il attendait que Lauren soit de nouveau abandonné pour réapparaitre et Dinah et Ally avait bien peur de ne rien pouvoir faire. Pas contre l'Amour. Mlle Hernandez, Dinah Jane et Allyson Brooke étaient parvenues en quelque sorte à remplacer l'amour de ses parents, en les remplaçant sans les oublier, mais ils ne pouvaient pas remplacer ce genre d'amour, il ne pouvait pas remplacer une Camila.