Chapitre 8:«Épanouie.»

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Média à écouter vers la fin du chapitre.
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-Chapitre 8-

Je prends bien soin de placer l'objet à 12,5 cm de l'oreille de l'individu tout en n'en omettant encore aucune pression sur le déclencheur.

J'observe une dernière fois le visage plein d'innocence de Charlie. Un sourire béat trône sur sa figure et un mince filet de bave coule du coin de ses lèvres rosées.

Quelle tristesse de perturber le sommeil d'un pareil ange...
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Non je rigole.

Sur ce j'appuie rapidement, sans aucune once de pitié, sur le bouton.

Un horrible bruit aiguïe sors de la trompe de l'appareil, provoquant une demi-crise cardiaque à Charlie qui sursaute d'une manière lourd du lit.

Il pousse un cri digne d'une fillette de 7ans alors que je lui hurle dans les tympans:

-AAAAAAHHHHHHH !!!
-GO, GO SERGENT! IL EST 10h30 ET T'ES TOUJOURS PAS EN CLASSE?! MAIS QU'EST CE QUE TU FOUS CHARLIE?! T'ES EN RETARD MERDE!,

Je tire le drap du concerné ce qui le fait tomber du lit et j'ouvre en grand son armoire. Je lui balance un T-Shirt et un jean à la figure, alors qu'il tente de se lever maladroitement.

-MAIS MERDE CHARLIE SECOUE TOI, ET ENFILE ÇA !
Il grogne frénétiquement et met rapidement ses habits, avant de courir vers l'entrée de la maison.
Je lui attrape l'épaule et il se tourne vers moi les yeux demi-clos:
-Tiens une pomme, il manquerait plus que tu t'évanouisses d'hypoglycémie tiens!, je lui adresse en roulant des yeux, Allez FONCE !

Je le pousse hors de la maison et lui envoie un rapide signe de main pour lui dire au revoir.

Je cours vers la fenêtre de l'entrée et tire le rideau pour voir à travers le carreau, Charlie qui tente d'ouvrir la porte de sa Jeep. Il n'a même pas remarqué le ciel noir cet idiot.
Il rentre enfin dans sa voiture et le véhicule démarre.

Je commence à faire le décompte dans ma tête, le sourire en coin.
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3
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2
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1

Le moteur de la Jeep s'arrête en plein milieu de la route, et j'observe Charlie qui ouvre violemment sa portière d'un air totalement furieux. Je peux m'empêcher de rire seule dans le hall d'entrée.

Je suis vraiment cruelle.

Charlie avance les poings serrés vers la porte derrière laquelle je me situe.

VLAM.

Le bruit d'un claquement de porte se fait entendre et je croise les bras avec satisfaction en voyant le visage de Charlie.

Retiens-toi de rire tout de même Hayden... Désolée c'était beaucoup trop tentant.

La figure de Charlie rougit d'avantage en me voyant littéralement me rouler par terre.
Heureusement que ce weekend Kath et son mari sont parti à l'occasion de leur 17 ans de mariage.

-HAYDEN AURAIS-TU PERDU LA TÊTE?! IL EST 3h27 ET NOUS SOMMES DIMANCHE MATIN?!
-Mais bien sûr que j'en ai conscience..., je tente d'articuler entre deux respirations.
J'essaye tant bien que de mal de me calmer et réussi -aussi incroyable que ça puisse l'être vu mon état- d'adopter un semblant de sérieux.

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