Texte

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**Voici un texte que je devais écrire en cours de français pour s'essayer au sujet d'invention au lycée, mon prof n'y a pas jeté un coup d'œil, du coup je ne sais pas si j'ai fait ce qu'il fallait faire, mais peu importe. J'avais juste envie de le partager avec mes lecteurs, enfin si cela vous intéresse... 

Bonne lecture !**

     

       Après quelques heures de route, elle arriva enfin à destination. Claire descendit de sa voiture et s'arrêta un peu hésitante devant le grand portail en fer. Sa main se posa tremblante sur la poignée froide et elle entra.

      Ce jour-là le soleil brillait, seuls quelques nuages parsemaient le ciel de coton de blanc. Claire s'avança et observa de loin la maison, cette maison qui était censée respirer joie et bonheur et où elle devait écouler en famille des jours heureux. Elle préféra aller directement vers le grand jardin, qui aujourd'hui n'avait pas fière allure. Une haute herbe verte avait poussé et différentes fleurs tentaient de sortir difficilement leurs têtes de cet épais gazon. Claire restait là, immobile, avant de se frayer un chemin vers le petit banc au fond du jardin. En s'asseyant, elle repensa à la dernière fois qu'elle était venue ici. 

       Un sourire se forma sur ses lèvres roses, elle avait toujours aimé passer des heures ici à observer ce petite monde. Les rosiers étaient encore là, de belles fleurs rouges s'épanouissaient au bout de longues tiges vertes. Un papillon voletait à deux pas d'elle, avant de prendre la fuite vers les arbres dont quelques fruits prenaient une teinte orangée suite à une exposition prolongée aux doux rayons du soleil. La grande haie, qui entourait tout la propriété, avait bien poussé depuis. Ce jardin, autrefois magnifique et entretenu, avait perdu un peu de sa vivacité et de ses couleurs. Claire se leva, son sourire disparu, puis d'un pas lourd et lent elle avança alors vers la bâtisse. Elle gravit les marches avant d'insérer la clé dans la serrure de l'immense porte en bois. 

     Une fois dans l'entrée, une odeur de poussière et de renfermé lui fit faire une grimace. Elle décida de laisser la porte ouverte pour qu'un nouvel air, plus respirable, entre. Elle monta l'escalier qui lui faisait face. Arrivée à l'étage, elle ouvrit la première porte à sa droite sans nul doute de la pièce dans laquelle elle s'apprêtait à entrer. Elle avança à tâtons jusqu'à la fenêtre qu'elle ouvrit en grand pour faire entrer la lumière. 

Un lit double trônait au milieu de la pièce. Claire s'y allongea quelques instants se rappelant des longues nuits qu'elle passa ici, entre ses bras. Elle se leva, avant d'aller par curiosité, ouvrir la grande armoire. Elle fut surprise de constater qu'il restait encore des vêtements, ses vêtements, à lui. Elle effleura de ses doigts le tissu fin d'une chemise blanche. Elle se souvint qu'il la portait portait souvent, avant, quand la vie semblait meilleure. 

      Claire quitta la chambre rapidement, n'en pouvant plus de flot des souvenirs qui la submergeaient. Elle revient en bas, sous ses pas le parquet grinçait comme si le sol allait s'écrouler d'un moment à l'autre. Ses pas l'avaient guidé, malgré elle, vers le salon. Elle n'osa pas entrer. Il faisait sombre et seul un faible filet de lumière traversait les volets. Les ombres difformes d'une plante asséchée dansaient sur le sol. Elle regardait la pièce depuis l'entrée, tout semblait être resté tel quel depuis le jour où elle était partie. Elle fit le tour du salon, avant d'aller s'asseoir sur le canapé beige couvert d'une fine couche de poussière. Son regard s'assombrit, perdu dans le vide, ses pensées noires se balançaient dangereusement dans son esprit.

Un peu tout et n'importe quoi!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant