Les 42ème Hunger Games : Comme si nous n'avions pas vécu

Découverte

Je déambule dans l'obscurité, sans but certain, si ce n'est celui de trouver un moyen de m'enfuir.

Je vais trouver une issue puis je reviendrai chercher Iris et nous partirons loin d'ici. Mon plan me parai génial jusqu'au moment où je repense à ma famille. Je l'avais presque oublié depuis mon départ du district sept. Il est vrai que seul mon avenir et celui de ma sœur comptaient jusqu'à présent mais maintenant que j'enfreins la loi du Capitole, il est fort probable que ma famille soit punis pour mes actes.

Je vois déjà les pacificateurs enfoncer la porte de ma maison et emmener James et Ike je ne sais où, mais à vrai dire, je ne préfère pas imaginer la suite.

Mes deux frères... le fait d'avoir repensé à eux me donne envie de continuer mon expédition nocturne, même si cela comporte des risques, je sais qu'il y à les interviews des familles des tributs la semaine prochaine. Le président Snow ne pourras donc rien leur faire avant la semaine prochaine. D'ici là j'aurais le temps de m'échapper et d'aller les rejoindre pour m'enfuire avec eux où de ne pas pouvoir m'enfuire et être confronté à la dure réalité des jeux ; auquel cas il ne leur arrivera rien.

Dans cet étrange tunnel, je commence à distinguer mon ombre sur les parrois. Je me demande pourquoi puisque tout est noir. J'avance encore un peu en rampant et là je la vois, ma sortie, un faible rayon de lumière s'échappant d'une trappe avant de disparaître dans l'obscurité. Je continue de ramper vers l'endroit où la lumière est apparue quelques secondes plus tôt. Soudain, je sens une rainure sur le sol du bout de mes doigts. Je repasse mon index sur cette rainure et je comprends. C'est de là que sortes les plats distribués dans les chambres. Je me rends alors compte que je me trouve au dessus des cuisines du Capitole. Je décide de rester là jusqu'à ce que quelqu'un commande à manger.

Le temps me parrait abominablement long mais je persiste.

Je n'ai aucune notion du temps mais il me semble qu'au bout d'un quart d'heure, la trappe s'ouvre pour laisser monter un plateau supportant une mousse au chocolat. Je penche ma tête en avant, je regarde l'interieur des cuisines et je constate avec surprise que ce ne sont pas les cuisines mais une grande salle couverte de rails sur lesquels circulent des dizaines de plateaux. Je ne vois personne. Sans me poser de questions je me laisse tomber sur la machine qui sert à élever les plateaux dans le tunnel. J'entends un bruit métalique sûrement du au choc de ma chute. Je regarde de plus près cette étrange salle blanche puis je remarque d'où viennent les plateaux-repas, c'est là que doivent être les cuisines.

Je tourne la tête à droite et je vois une porte métalique. Sans hésiter, je m'avance vers cette porte, je l'ouvre et débouche dans un couloir que je parcours pendant peu de temps avant d'arriver dans une salle aux murs de couleur pourpre.

Un seul mur est vitré, et alors que je pensais avoir une vue sur la Capitale de Panem, je vois un stand de tir à l'arc, une table où sont entreposés de nombreux couteaux. Je comprends alors que je suis à l'endroit où se trouvaient les juges à l'entrainement un peu plus tôt dans la journée.

Une corbeille de fruits est d'ailleurs encore placée sur la table à manger. De nombreux fruits exotiques sont entreposés dans cette corbeille en cristale mais je remarque un fruit bien rond et d'une belle couleur orangée.

Les souvenirs du matin de la moisson se bousculent dans ma tête. Je me revois me saisir de cette orange sur la grande pace, je me revois planter les graines dans la terre de mon jardin en rêvant qu'un arbre fruitier en émerge. Ce rêve me paraît maintenant impossible.

Jamais je ne verrai cet arbre pousser devant chez moi, jamais je n'en cueillerai les fruits puisque dans une semaine tout au plus je me serai enfuis d'ici où je serai mort dans l'arène. Je me saisis de l'orange et la glisse dans ma poche. Je la mangerai quand le moment sera venu.