On m'avait demandé de l'abattre, mais apparemment, la donne a changée ; j'ai reçu l'ordre de lui soutirer un maximum d'information. Sur quoi ? On n'avait pas pris le temps de me l'expliquer.
Ce n'était pas mon boulot putain ! Je suis un tireur d'élite, je sais tout faire, mais soutirer des infos, c'était pas mon truc.
Je marmonnai, persuadé que c'était une mauvaise idée. Cependant, si je refusais la mission, on se foutrait de moi, et j'aurais droit à des remontrances, et je déteste les remontrances ! Je sortis de mon lit, enfila un jean et un sweat, fit ma toilette, et sortit de l'appartement, toujours en marmonnant. Je regardai ma montre ; elle indiquait huit heures trente.
Encore plus agacé, car je n'avais pas eu le droit à la moindre image de ma cible, je ne savais donc pas à quoi elle ressemblait. Je devais donc mener mon enquête, autrement dit, rentrer chez elle, et trouver une photo qui me permette de l'identifier, car je n'avais aucune envie d'attendre ce soir pour connaitre ma cible.
Je me rendis donc devant la maison de la femme. « Si j'avais pas été aussi con hier, je l'aurai tué avant que les ordres ne changent, et je serai pas dans ce merdier», pensai-je.
Je passai par l'arrière de la maison, et crocheta avec facilité la serrure. J'ouvris silencieusement la porte, et j'inspectai chacune des pièces, pour vérifier qu'il n'y avait personne.
Je fouillais la maison à la recherche d'une photo, mais n'en trouvais aucune.
Je montai dans une chambre, à l'étage, et n'en trouva pas non plus.
- C'est pas vrai, je vais vraiment pas aimer cette mission. Voilà une autre journée foutu en l'air.
Je rebroussai chemin, et sortis. De plus en plus énervé, je me décidai donc à attendre le soir pour la trouver, et retournai au Siège.
* * *
Campant devant la maison, dans ma voiture, j'attendais en perdant patience. Toujours personne. Ça devenait vraiment agaçant. Mon téléphone se mit à vibrer ; je fouillai mon sac, les poches de mon manteau, et le trouva finalement dans la poche arrière de mon jean. Je le retirai violemment de la poche, et le décrocha.
- Walker, dis-je.
- Salut Thomas, répondit-il.
- Ah Mickaël, je ne m'attendais pas à t'avoir au téléphone.
- Eh mon pote, t'en est où de ta mission ? Les boss s'impatientent, et ne comprenne pas qu'ils n'aient toujours aucun rapport.
- Ouais ben tu iras leur cracher à la gueule que j'ai zéro information sur ma cible putain ! Et que j'ai autre chose à foutre que de camper devant une maison !
- Relax mec !, s'exclama Mickaël. C'est pas grave, mais faut te bouger c'est tout.
- Mouais, tu m'appelais que pour ça ?
- Non ; une amie à ma sœur a des places gratos pour la patinoire, on a une place en plus, et je voulais que tu viennes. Pas forcément pour patiner, mais pour qu'on puisse parler, ça fait un moment qu'on s'est pas vu.
- Mmh si tu veux.
- Demain, 10h devant chez moi.
- Hein ? Mais...
Je ne pus rien ajouter, qu'il avait raccroché.
Je me tournai une dernière fois vers la maison, et décidai de passer au QG pour m'expliquer avec mes supérieurs.
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Poursuivie
Science FictionThomas, est un agent secret, tueur professionnel. Sa prochaine cible ? Une femme dans la quarantaine, à laquelle il doit soutirer des informations ; habituellement, il ne posait pas de questions, mais lorsqu'il se retrouva face à face avec sa victim...