Poursuivie

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J'ai passé une merveilleuse journée. Franchement, c'est la première fois depuis longtemps que j'ai vraiment ris, et la présence d'Alice me faisait me sentir heureux. Quand j'y pense, je trouve ça stupide, car je ne la connaissais pas vraiment, mais je la trouvais...merveilleuse ?

Bien, mettons de côté cette superbe journée ensoleillée, car cette nuit-là, il pleuvait.

22h30, le quartier ou je me trouvais il y a quelques jours, là où habitait, l'objectif de ma mission. Je rabattis la capuche de ma veste en cuir noire sur ma tête, et sortit de ma voiture. Je sautai au-dessus du portail, et fis le tour de la maison. Je sortis mon Beretta, et les paroles de Almmer me revinrent en mémoire ; tous les deux morts dans un grave accident de voiture.

Elle vivait donc seule, et avec un peu de chance, personne ne remarquerait qu'elle serait morte.

Je me glissai jusqu'à la porte de derrière, et tins fermement mon arme.

J'ouvris la porte, délicatement, et rentrai à l'intérieur. J'étais trempé, mais cela ne m'embêta pas vraiment.

Je marchais jusqu'à la pièce principale, où j'avais aperçu la dernière fois une grande cheminée, qui illuminait la pièce.

-Ne te cache pas, déclara une voix, approche.

Je sursautai, le coeur battant, et m'aperçus que la personne s'adressait à un petit chaton. J'inspirai et expirai pour reprendre mon calme.

-Je parlai aussi à toi, Thomas.

En entendant mon nom, je reculai vivement, et me heurtai au mur, qui fit un bruit sourd.

-Aller, viens, je ne pense pas que ce soit moi qui te ferai du mal, dit-elle dans un rire.

Je me décidai donc à faire comme elle me le demanda ; sa voix était envoûtante et je ne pouvais y résister.

- Bien, dit-elle lorsqu'elle vit que j'avançais.

Une femme était assise dans une espèce de fauteuil, et me regardait en souriant. Elle paraissait à peine plus que la quarantaine, et était identique à la photo que l'on m'avait fournie.
Des cheveux blond platine, faisant de magnifiques boucles, lui descendaient sous les épaules. Ses grands yeux vert pâle l'observaient avec attention, et sa peau était très blanche, et n'avait que peu de rides. Je remarquai alors, qu'elle était dans un fauteuil roulant.

Je la regardai, quelque peu honteux de devoir tuer une personne paraissant si inoffensive.

- Vois-tu, j'ai perdu l'usage de mes jambes, dans l'accident qui emporta mon mari et mon fils, mais cette histoire, Almmer te l'a déjà racontée.

- Je...j'ignorai que vous vous y trouviez aussi, répondis-je tout penaud. Mais, comment connaissez-vous mon nom ? Et vous saviez que je viendrai ? Vous connaissez Almmer ?

- Tu poses beaucoup de questions, mais je vais tout de même y répondre. Oui, je connais Almmer, car mon mari travaillait pour eux lorsque je l'ai rencontré. Et concernant toi et ta mission, je l'ai vu.

- Quoi ?

- Un des objectifs de ta mission est de me soutirer des informations.