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Le lendemain, comme prévu, nous partîmes au centre commercial. Mickaël était partit de son côté, pour aller chercher Thomas, et ils nous rejoignirent un peu plus tard.

J'étais assise sur un banc, dans la boutique de robes de soirées, Thomas assit à côté de moi. J'appuyais mon menton sur ma main, attendant qu'Angella nous montre sa robe, et qu'elle sorte de la cabine d'essayage.

Thomas semblait plus détendu que la veille. Son regard était également moins froid, et semblait calme.
Il voulut me parler à deux reprises, mais se ravisait à chaque fois.

–Alors, commençai-je, tu habites où à la base ?

–À la base ?, hésita-t-il.

–Ben t'habite où quoi ? J'ai cru comprendre que t'avais dix-huit ans, tu vas à la fac ?

–J'ai un appart en ville en banlieue toulousaine. Je suis en fac oui, études de droit.

–Ok.

Le silence se réinstalla.

On entendit alors un rideau se tirer, et Angella surgit devant nous, vêtue d'une jolie robe longue, de soie, avec un grand décolleté (un peu trop à mon avis). Elle était rouge, et striée de paillette blanche au niveau de la taille. Elle était dos nue, et assortie à des gants rouges.

– Alors ? Vous me trouvez comment ?, demanda-t-elle avec un grand sourire.

–Jolie, se contenta de répondre Thomas.

–Ravissante Angie, m'exclamai-je avec enthousiasme. Il ne manque plus qu'un collier or, et des escarpins !

Je me levai, attrapai mon sac à dos, mais elle me retint par le bras.

–Ben quoi ? Tu ne vas pas l'acheter ?, demandai-je.

–Ne crois pas que tu vas y échapper, dit-elle.

Je la fusillai du regard, et lui désignait la poche que j'avais à mon bras.

–C'est déjà acheté pour moi, je savais que tu m'empêcherais de partir sans n'avoir rien acheté, alors voilà.

Thomas me jeta un regard amusé, et Angella le remarqua.

– Qu'est-ce que vous avez tous les deux ?

–Mais rien !

Je fusillai Thomas du regard, me demandant pour quelle raison il m'avait regardée ainsi.

Angella se jeta sur mon sac, et en tira la robe. Je la remis immédiatement dans le sac en lui marmonnant que je la lui montrerai plus tard.

–Où est Mickaël ?, demanda-t-elle soudainement.

–Il a été acheté de quoi grignoter, déclara Thomas en esquissant un sourire.

Angella retourna dans la cabine pour se changer, repéra une paire de chaussures et des accessoires, et nous sortîmes de la boutique.

Angella énuméra alors les noms de tous les garçons l'ayant invités au bal et ceux qu'elle avait retenu et ne cessa de parler même après que l'on ait retrouvé Mickaël.

On bavarda un moment, jusqu'à ce que je me mette à exprimer mon agacement des bals, Thomas éclata de rire, et je ne pus m'empêcher de sourire.

– Voilà un point sur lequel nous sommes d'accord, déclara-t-il après s'être calmé.

– Chaque personne est autorisée à inviter quelqu'un, tu pourrais venir, lui dit Mickaël, c'est vendredi prochain.

– Un garçon qui en invite autre, amusant, ricana Angella.

À présent, l'expression sérieuse de Thomas s'était effacée, et il affichait un air espiègle, et joyeux.

Ils discutèrent tous les trois pendant plus de deux heures, et je me tenais à l'écart de leur conversation, car je ne souhaitais pas que l'on me mette mal à l'aise, surtout lorsqu'ils se mirent à parler de projets avenir et des relations de couple.

Absorbée dans mes pensées, je ne remarquai pas que Thomas s'était rapproché de moi. Soudain je l'entendis me parler à l'oreille, tandis que les jumeaux parlaient d'autres choses, ce qui me fit sursauter.

–Je suis étonné que ton amie n'ait toujours pas de copain, me dit-il.

– Tu ne la connais pas vraiment, lui dis-je en me tournant vers lui.

Il était vraiment collé à moi, et je voulus presque le pousser, mais ne le fis pas, pour ne pas paraître antipathique.

– Et puis, tu lui plais bien, lui déclarai-je tandis qu'elle n'écoutait pas, si tu la trouves si sympa, pourquoi ne pas l'inviter au bal ? Ça lui ferait plaisir.

– Tu avais l'air plongé dans tes pensées tout à l'heure, dit-il en ignorant ma question. A quoi pensais-tu ?

Je le regardai, refroidit par son détournement de conversation.

– Je me disais que finalement tu n'étais pas si froid que ça, lui annonçai-je. Répond à ma question par rapport à Angella.

Il me dévisagea, ne s'attendant sans doute pas à ce que je revienne sur ma question.

–Elle est très sympa, mignone et tout, mais c'est pas mon style de fille...

Je regardai ma meilleure amie ; avec ses cheveux blond cendré, ses yeux vert feuille, et ses quelques taches de rousseurs sur le nez, elle était une fille envié par tout le monde. Tous les garçons qu'elle rencontrait, ou qui était dans la même école, lui avaient tous demandée de sortir avec elle, mais elle les avait tous refusés, attendant le garçon parfait. Mais elle n'hésitait pas à draguer, même si par la suite elle brisait le coeur de tous ces garçons.

L'après-midi toucha à sa fin, et je décidai de rentrer chez moi. On me proposa de me raccompagner mais je déclinai, voulant rentrer tranquillement chez moi, seule.

Je les saluai, et m'en allai. Je jetai un dernier coup d'oeil à Thomas, qui m'adressa un sourire craquant.

Je sortis du centre commercial, et rejoignis ma voiture. Je démarrai, et me surpris à penser au rire de Thomas. Ça m'avait tellement étonné de l'avoir vu rire de bon coeur, que je commençai à vraiment l'apprécier, et cette perspective ne me plut pas trop. Je secouai la tête, agacée de ne pas parvenir à lire ses pensées.

Je rentrai chez moi, et lorsque j'ouvris ma porte, ma mère était assise devant la cheminée, et lisait un livre.

–C'est bien ma chérie de se faire d'autres amis que Angella et Mickaël, me dit-elle.

Je devinai évidemment de ce dont elle parlait, et acquisai. Je l'embrassai sur la joue, et montai dans ma chambre.

Note d'auteur;

N'hésitez pas à mettre des commentaires et à poser des questions sur certains points ou sur les personnages.
Bisous <3

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