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« Fait quelque chose Alice »,  pensa Angella en me regardant.

Thomas me tenait contre lui, pour m'empêcher de me relever. Je n'eus même pas à le regarder, pour le faire me lâcher.

Oui, un de mes dons que me confère la télépathie, est la manipulation des esprits, enfin, tout ce qui est mental. Je ne m'en sers que très rarement car plier quelqu'un selon notre volonté n'est pas sympa.

Je regardai ces types, et me relevai. J'ai décidé qu'aucun élève ne me verrait, et puisque je le veux, il en est ainsi. Je sais c'est dur à comprendre, enfin plutôt invraisemblable ; mais c'est mon don.
Je continuai à les fixer, et m'avançai vers eux. L'un d'eux me hurla dessus en m'ordonna de retourner là où j'étais. Je ne l'écoutais pas, et continuai.

Tout le monde devait le croire fou, car à leurs yeux, je suis invisible ; ce pauvre gars criait dans le vide pour eux. Angella me voyait, je le savais, je le voulais. Je m'arrêtai devants les gars, et ils pointèrent tous leur arme sur moi.

- Je sais que vous ne tirerez pas, maintenant, Partez !

Ils me regardèrent, perplexes, lâchèrent leurs armes, qui restèrent attachées à eux par des bandoulières, et partirent, comme hypnotisés.

La police arriva par derrière, vérifiant nos états de santés et tout. Ils nous interrogèrent, toujours les mêmes questions ; Avez-vous pu identifier les individus ? A quelle heure sont-ils arrivés ? Pouvez-vous nous les décrire...etc.

Je rejoins mes amis, Thomas me dévisageait et était blanc comme un linge.

- Ça ne vas pas ?, lui demandai-je.

Question stupide , vu qu'on venait d'être prit en otage par main armée.

- Je... Ce n'est rien, ça va passer...

Angie et Thomas me raccompagnèrent.
Arrivés chez moi, je les invitai à boire quelque chose ; Angella me demanda de dormir chez moi et j'acceptai.

Thomas, toujours aussi pâle, hocha la tête, en signe d'acquiescement.

J'ouvris le portail, gravis les marche devant la porte d'entrée, glissai ma clef dans la serrure, et la déverrouillai.

J'allai saisir la poignet, mais m'arrêtai avant même de l'avoir touchée.

Angella m'adressa un regard inquiet, mais je ne sus pas quoi lui dire.

-Alice ? Ça va ?, me demanda Thomas.

- Je... Quelque chose ne va pas...

Il passa devant moi, et m'interrogea du regard ; je hochai la tête, pour lui permettre de passer devant.

Il ouvrit la porte, et écouta un instant.

- Il n'y a personne, me dit-il.

Une odeur métallique flotta alors jusqu'à nous ; ma mâchoire se mit à trembler violemment. Cette odeur, je ne la connaissais que trop bien, et je ne la supportais pas ; l'odeur du sang...

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