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Nous rentrâmes chez Angella et Mickaël, et je montai, en suivant Angella, dans la chambre de celle-ci.

- Alors, ton ressentit ?

Je dévisageai Angella ; je fis genre que je n'avais pas compris, mais elle savait pertinemment que je lisais en permanence, par pur réflexe, ses pensées.

- Répond-moi Alice, tu le trouves comment ?

- Je n'ai aucune opinion ; il est sympa, mais très réservé.

- Il pensait à moi ?

- Quoi ?

- Ce à quoi il pensait.

- Je n'en sais rien, je ne suis pas parvenue à lire ses pensées.

Elle me regarda, interdite.

- C'est la vérité, je n'y suis pas parvenue.

Je m'assis sur la chaise, à son bureau, et elle sur son lit. Elle me regarda un instant, et dit finalement ;

- Mon frère me cache quelque chose ; il sort tout le temps, rentre tard, et j'en passe. Je connais tous ses amis, et jamais je n'ai vu ce Thomas. Je t'assure, c'est louche.

Je secouai la tête.

- Te fait pas d'idées, lui dis-je, qu'il soit rarement là, c'est peut-être parce qu'il a une copine, et pour Thomas tu n'auras qu'à lui demander directement.

Je m'arrêtai, et elle remarqua que j'avais deviné quelque chose.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?!

- Rien, dis-je impassible, usant de mon "don" pour le mensonge.

Je tournai la tête vers la porte, et celle-ci s'ouvrit, Mickaël derrière elle.

- Angella, bredouilla-t-il.

- Ne va pas me dire qu'il n'y a rien de bizarre !

- Serais-tu assez patiente pour attendre jusqu'aux vacances ?

Elle hocha la tête et il repartit.

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